Déjà tombeur de Kiel, le champion d'Europe en titre, samedi en demi-finales (39-33), Hambourg devait rééditer son exploit contre Barcelone ce dimanche. Pas simple, le Barça est à juste titre considéré comme le meilleur club d'Europe avec Kiel, et s'était débarassé de Kielce, le champion polonais, en demies (28-23).
Les presque 20.000 spectateurs de la Lanxess Arena de Cologne n'ont en tout cas pas fait le déplacement pour rien : cette finale a tenu ses promesses. Le Barça, favori logique, a été bousculé par Hambourg, deuxième de Bundesliga cette saison. Avec le soutien du public, Hambourg met une grosse pression sur son adversaire, mais les Blaugranas la supportent plutôt bien : ils rentrent aux vestiaires avec un avantage de deux buts (11-9). La furia offensive hambourgeoise est contrecarrée par la solidité offensive catalane.
Barcelone revient bien des vestiaires, prenant trois buts d'avance sur son adversaire allemand (13-10, 35'). Mais la roue commence à tourner pour le HSV. En sept minutes, ils renversent la tendance à la faveur d'un 3-0 salvateur et prennent les devants (15-16, 42'). Xavi Pascual doit alors poser un temps-mort pour essayer d'endiguer les attaques de son adversaire, et de réagir offensivement. Alors que Michael Kraus, entré à la mi-temps, met au supplice le gardien barcelonais Danijel Saric, Hambourg prend deux buts d'avance (18-20, 48'). Arpad Sterbik signe alors son retour dans les cages du Barça. Sans grand succès, puisque Hambourg croit tenir sa première Coupe d'Europe en prenant quatre longueurs d'avance sur son adversaire (20-24, 54'), Sterbik empêchant le +5 face à Jansen. Deux exclusions temporaires contre Hambourg remettent Barcelone en selle, et les finalistes malheureux de la dernière édition égalisent in extremis et accrochent la prolongation (25-25).
L'Homme a parfois du mal à s'habituer aux surprises. Si bien qu'on s'attend à ce que le FC Barcelone Intersport, fort de son expérience, zigouille leurs adversaires, novices à ce niveau. Mais Johannes Bitter reste brillant dans ses cages (17 arrêts), et Hambourg maîtrise cette prolongation de deux fois 5 minutes. Le HSV mène de deux buts à la mi-temps de la prolongation (26-28), et malgré le retour des coéquipiers de Sorhaindo (1 but) à 28-28 à trois minutes de la fin, les coéquipiers de Hans Lindberg, meilleur buteur de la compétition (6 buts lors de la finale), tiennent le coup et gagnent d'un but (29-30).
C'est la première Ligue des Champions pour Hambourg, qui a déjoué tous les pronostics (on s'attendait à un remake de la finale de l'an passé, Kiel-Barcelone) pour accrocher ce titre historique dans une ambiance hystérique. Car à Cologne, Hambourg jouait un peu à domicile.
Photo : Petersen, Hens, Kraus, Bitter et Lakovic (de gauche à droite) fêtent leur victoire et leur trophée comme il se doit. Crédits : Bild.