L'équipe de Eric Quintin, ancien Barjot, arrivait dans cette compétition avec le statut de favori. Avec un groupe de 16 joueurs tous plus prometteurs les uns que les autres et le duo Dinart-Karaboué en entraîneur de poste, ils pouvaient rêver à juste titre d'un triomphe final. Retour sur la compétition des tricolores qui s'est achevée avec la victoire 33-30 contre la Hongrie en finale à Gdynia en Pologne.
Une phase de poules mitigée
Les bleuets commençaient leur Euro face à la Roumanie. Et un match plein des joueurs d'Eric Quintin leur a permis de s'imposer largement 43-24. Ils ont mené le match de bout en bout sans laisser le moindre espoir à leurs adversaires Roumains de quoi bien lancer cette compétition. Mais l'enthousiasme va vite être calmé justement par les Hongrois. En effet une défaite 34-26 va installer le doute dans les têtes des Français. Les Hongrois ont dominé ce match avec une meilleure maîtrise et se sont logiquement imposés. Ainsi les Français devaient absolument gagner contre la Croatie dans leur dernier match de poule. Et au pied du mur ils vont magnifiquement réagir avec une superbe victoire 41-25. Ce succès leur ouvre les portes du second tour.
Deux victoires dans le tour principal
Les jeunes Français ont ensuite parfaitement négocié leur second tour avec deux victoires, d'abord face à la Pologne puis contre l'Allemagne. Contre les Polonais cela s'est avéré être une partie de plaisir avec une victoire large 34-18. En effet le pays hôte n'a opposé aucune résistance et n'a jamais réussi à mettre son jeu en place, c'est donc une défaite logique que les coéquipiers de Skrzyniarz ont connu. Grâce à cette victoire les Bleuets devaient au minimum réaliser un match nul contre les Allemands. Et c'est ce qu'ils ont fait, en effet, au bout du suspens et à 3 secondes de la fin du match, Yannis Lenne réalise un sublime lob qui permet à son équipe d'égaliser à 30 partout et de se qualifier pour les demi-finales.
24-23, la victoire au bout du suspense
En demi-finale les Français rencontraient l'Espagne pour une qualification en finale. Et dès le début de la rencontre ce sont les joueurs d'Eric Quintin qui se montrent à leur avantage notamment grâce à un grand Julien Meyer, la gardien. En effet le portier détourne tous les tirs adverses et va garder sa cage inviolée jusqu'à la 5ème minute. Moment où les Espagnols vont se révolter et mettre le moteur en marche. À la mi-temps le score est de parité 11-11.
Au retour des vestiaires ce duel équilibré va se poursuivre jusqu'à la fin du match, mais les Français vont faire la course en tête avec souvent un but d'avance. Et cet écart minimum va être tenu jusqu'au coup de sifflet final qui délivre et envoie les Français en finale grâce à cette victoire 24-23.
La Hongrie, une revanche pour l'Histoire
L'affiche de cette finale était un remake du match de poule entre la France et la Hongrie. Et nos petits bleuets étaient bien décidés à prendre leur revanche pour s'offrir le titre.
Dès les premières minutes du match, les Hongrois jouent un niveau en-dessous de celui proposé par les Bleus. Ils provoquent la réussite, réussissent tout ce qu'ils entreprennent, sont plus percutants. Ils sont tous simplement plus forts et provoquent le destin. Les coéquipiers de Rozsavölgyi tentent de s'accrocher tant bien que mal, mais ils restent à distance de trois buts. Et la réussite va rester dans le camp français lorsque Aymeric Minne inscrit une roucoulette et que peu de temps après Sacha Bouchillou fait rebondir sa balle sur une barre rentrante. Le money time tourne à l’avantage des bleus ! Les dernières minutes sont sans importance car l'écart va rester le même (3 buts) pour un score final de 33-30.
Cette victoire rentre dans l'Histoire, puisque cette génération devient la première championne d'Europe U18... une coïncidence peut-être quand nous savons que l'équipe A avait entamé son règne par un titre Européen.