En quête d'une deuxième victoire de rang en championnat, l'Olympique de Marseille débute en 4231, avec Khalifa à droite et le duo Cheyrou - Romao devant la défense. Face à cela, Montpellier aligne de son côté un 352 avec Bocaly et Jebbour pour s'assurer une certaine forme de solidité par le nombre en défense. Le début de match donne le ton de la rencontre. La bataille au milieu du terrain est âpre et les deux équipes ne trouvent que rarement de solutions dans le jeu. Stambouli à la pointe basse du milieu Héraultais prend en marquage individuel Valbuena alors que Marveaux et Mounier se montrent rigoureux dans leurs efforts défensifs pour gêner la construction Marseillaise aux abords de leur surface de réparation. C'est cependant Marseille qui se montre plus impliqué et tranchant. Dès la 4e minute de jeu, les hommes d'Anigo se montrent dangereux. Plein centre, Romao trouve Mathieu Valbuena dans la surface de réparation. Décallé sur la gauche, le meneur de jeu tente alors de centrer en retrait mais bute sur le retour de Vitorino Hilton. Le 4231 aligné par José Anigo a clairement pour but de contourner le système trés dense dans l'axe mis en place par Rolland Courbis. Morel monte haut dans son couloir, permettant à Ayew de rentrer dans l'axe tandis que Cheyrou et Romao essayent de venir de derrière pour apporter le surnombre. Devant, Gignac dézone énormément et se retrouve régulièrement sur l'aile gauche, pour ouvrir l'espace à Valbuena ou Khalifa. A l'image de la première occasion réelle des Marseillais à la 11e minute de jeu. Sur une action rapide, Valbuena se retrouve à 30 mètres pour frapper suite au déplacement de l'ancien Toulousain de l'axe vers la gauche. Marseille a ainsi la maîtrise dans cette première période. Intelligemment, Ayew vient jouer très haut dans le camp Héraultais et permute volontairement avec Valbuena pour empêcher le marquage à la culotte de Stambouli. Montpellier défend alors très bas et subit la domination territoriale Olympienne. A la 20e, Ayew sollicite Jourdren après un raid solitaire tandis que sur une tête de Gignac suite à un coup-franc indirect, le gardien montpelliérain doit une fois de plus s'employer. A la 31e minute de jeu, Morel laisse sa place à Mendy. Mais la domination territoriale Marseillaise ne s'estompe pas. Celle-ci reste stérile mais concrète. Quelques phases de jeu font même la preuve de la capacité de percussion, trop rare, des Olympiens. C'est finalement en toute fin de première période, que les coéquipiers de Mandanda concrétisent leur maîtrise territoriale. Sur une récupération haute d'André Ayew, Mathieu Valbuena se retrouve en possession du ballon à l'entrée de la surface. Non sans un brin de chance assez déconcertant, le meneur de jeu Olympien trompe Jourdren d'un lob. Cette première période terne mais dominée par l'OM se conclut donc sur un but précieux aussi bien pour Valbuena que pour ses coéquipiers en quête de confiance.
Dès l'entame de la seconde période, Rolland Courbis change son schèma tactique sur le plan défensif en faisant rentrer Congré à la place d'un Jebbour dépassé en première période. El Kaoutari passe ainsi sur le côté gauche de la défense tandis que l'ancien défenseur Toulousain entre dans l'axe pour évoluer aux côtés d'Hilton dans une défense à quatre. L'idée ? Rééquilibrer un bloc défensif bousculé sur les ailes et gêné en première période par les déplacements de Valbuena et Ayew. Le début de seconde période est à l'avantage des coéquipiers de Mounier qui égalisent dès la 48e minute. Sur un centre de Niang côté gauche, Cabella remet les compteurs à zéro face à des Marseillais restés aux vestiaires. Ceux-ci réagissent cependant rapidement. A la 49e, Khalifa met à contribution Jourdren alors que sur différents corners, les défenseurs Héraultais se font quelques frayeurs. C'est finalement peu avant l'heure de jeu que les hommes d'Anigo reprennent l'avantage. Suite à un centre tendu de Dja Djédjé, André-Pierre Gignac, au second poteau, trompe Jourdren d'une magnifique reprise du plat du pied droit. Les Marseillais apparaissent supérieurs et déstabilisent les coéquipiers de Mounier. Ayew en numéro 10 apporte puissance et vivacité dans l'entrejeu et combine bien avec Valbuena. Par cette complicité, l'Olympique de Marseille domine au milieu et se procure quelques opportunités, fixant dans l'axe pour décaller sur les ailes occupés par Dja Djédjé et Mendy. En réponse, Courbis fait rentrer Aït-Fana et Sanson aux places respectivement de Mounier et Deza. Plus tranchant, Montpellier occupe mieux la largeur du terrain et arrive à déborder la défense Olympienne. Deux minutes après son entrée, Sanson permet à ses coéquipiers de revenir à hauteur de leurs adversaires. Suite à une incurtion de Cabella face à des Marseillais incroyables de passivité, le jeune milieu hérite d'une frappe détournée par Mandanda et pousse le ballon au fond des filets. Après son égalisation, Montpellier continue sa poussée. A la 88e, Niang rate même l'occasion de donner l'avantage aux hommes de Courbis. La sanction ne se fait pas attendre. Sur l'action qui suit, Payet provoque la défense Héraultaise en repiquant dans l'axe et s'en va tromper le gardien Montpelliérain grâce à une frappe contrée par Hilton. Un but une nouvelle fois chanceux qui selle la victoire phocéenne à la Mosson.
Sans forcément briller, les hommes d'Anigo enchaînent une deuxième victoire de suite en championnat. Loin d'être impériaux, les coéquipiers de Mandanda ont su se montrer réalistes et suffisamment décisifs dans leurs périodes de domination pour arracher une victoire précieuse. Pour la manière, on repassera...