Il y a certains débuts de saison où l'on se demande si celles-ci n'ont pas été imprégnées du sceau de la malédiction. C'est de toute évidence l'impression qui ressort au lendemain de cette 7eme journée pour les 3 derniers de Ligue 1. Tout d'abord, Troyes qui s'est procuré plusieurs franches occasions en touchant les montants à plusieurs reprises contre Saint-Etienne, ne gagne toujours pas et peine à marquer. 5 matchs sans le moindre but sur 7, le bilan n'est pas suffisant pour escompter se maintenir. "Il nous manque un déclic" clamait Jean-Marc Furlan, toujours en attente de sa première victoire de la saison. Les Troyens ne rechignent pas à jouer vers l'avant et ne posteront jamais le bus devant leur but. Les Aubois descendrons sûrement en fin de saison mais avec le visage d'une équipe joueuse.
Ensuite il y a le petit poussin de notre championnat. Avec environ 4,5 millions d'euros, un stade de tout juste 5.000 places, le Gazélec n'a sûrement pas le costume des autres pensionnaires de l'élite. Toujours est-il que les Corses ont mérité leur place même si elle était par avance synonyme d'un retour express en Ligue 2. Mercredi, les Gaziers n'étaient pas loin de leur premier succès face à l'une des sensations de ce début de saison. Les Rennais, sans attaquant au coup d'envoi, ont fait craquer le promu que dans les dernières minutes. Plus faible équipe de ce championnat, la deuxième équipe d'Ajaccio se bat aujourd'hui avec ses armes. Celles de la combativité et de la pugnacité. Pas sûr que cela suffise.
Et puis il y a la vraie surprise: Montpellier. Avec 1 seul point en 7 journée, Montpellier n'a jamais connu tel départ. Et pourtant la rencontre contre Monaco fût sans doute l'une des meilleures. Mais avec autant de fébrilité derrière, le MHSC s'est confronté avec un scénario qui ne leur est plus inconnu désormais. Après Rennes, Caen et maintenant Monaco, les hommes de Rolland Courbis ont perdu par 3 fois le point du match nul dans les 5 dernières minutes. Plus qu'une malédiction, Montpellier souffre d'un manque de confiance en soi criant. La "boulette" de Ligali causant le pénalty en est l'illustration même. Un scénario "abominable", a déclaré Courbis ne cachant pas sa tristesse en conférence de presse. Proche de la sinistrose, le coach Montpelliérain ne serait pas étonné d'être remplacé dans les jours à venir. Néanmoins il ne se dit pas encore "K.O". Pas encore.
Marseille ne digère pas les voyages
Loin de leur base les Marseillais ne sont pas les mêmes. Avec 3 déplacements sans victoire, le bilan est trop faible pour une équipe qui se doit de viser l'Europe. Finalement les critiques envers la politique sportive monégasque pourraient finalement être mis en parrallèle avec celle de l'OM. Avec autant de joueurs partis, autant arrivés, la difficulté de trouver une homogénéité n'est pas tâche aisée. Michel est sans nul doute l'homme de la situation mais il doit trouver son équipe-type. Or il a encore trop de doutes, trop de questions pour construire un "onze-type". Cela prendra un temps certain avant de trouver une certaines dynamique. Avec un calendrier plutôt favorable, l'OM va s'attaquer à quelques poids lourds. Après l'OL dimanche dernier, un certain PSG recevra au Parc des Princes, sont pire ennemi. Quel meilleur endroit pour décrocher sa première victoire à l'extérieur ? Aucun, assurément.
Nice étonne
Nice n'est pas brillant toutes les semaines. Pourtant elle trouve certaines ressources qui lui étaient inconnues l'année dernière. Contre Bordeaux, Nice a su profiter de jouer à 11 contre 10 pour planter 6 fois. Ben Arfa, Germain, Pléa et même Le Bihan contre les Girondins ont su régaler l'Allianz Riviera. Avec un football résolument plus offensif, Nice est transformé. Les Aiglons devront désormais gommer les défauts défensifs qui lui ont couté quelques points contre Troyes, Guigamp ou Nantes. Nice pourrait se mettre à rêver d'Europe. Ils devront confirmer et montrer le même visage contre les grosses écuries de notre championnat. L'espoir est là.
Top
Son entrée contre l'OM était incitatif à le revoir jouer. Kalulu, pour sa première titularisation, a su montrer de nombreuses qualités contre Bastia. Il a même été buteur. Une nouvelle pépite du centre de formation lyonnais ? Il est notre Top de cette journée.
Flop
Montanier a encore réussi à nous surprendre. Sans attaquant contre Lyon il ya 1 mois, Rennes était de nouveau sans attaquant contre... Le Gazélec d'Ajaccio. Difficilement compréhensible. Sio est tout de même rentré à la 22eme minute et était décisif sur l'égalisation en fin de match puisque c'est lui qui fût buteur. Un attaquant servirait donc à marquer ? Étonnant. Montanier est notre Flop de la journée.
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