L'Inter passe dans la douleur. Bafouant son football en première période, la faute à une équipe de Verona hargneuse et organisée, Stramaccioni a eu la bonne idée de jouer la carte du dynamisme en lançant, dès le retour des vestiaires, Freddy Guarin. Un changement qui va littéralement transcender son équipe. C'est lui qui récupère le ballon dans les pieds du défenseur Moras et lance Cassano pour l'ouverture du score (50e). C'est encore lui qui transforme un coup franc (54e) joué en deux temps, toujours avec la complicité de Cassano. Un impact flagrant apporté par le milieu de terrain colombien à l’image des prestations de Cassano et Alvarez, nettement plus en vue après son entrée en jeu. Stramaccioni peut remercier son joueur d'avoir changé le cours d'un match, jusqu’ici, tout sauf facile.
Au bout de l'ennui
Pour son premier match en Coupe d'Italie, Andrea Stramaccioni ne comptait pas sous-estimer son adversaire. Ainsi, malgré huit changements - en rapport au dernier match des Nerazzurri face à la Lazio - l'équipe du soir à fière allure. On note notamment le retour de Chivu (blessé depuis 4 mois et demi) et l'attaque quasi titulaire avec le duo Cassano-Palacio soutenu, une fois n'est pas coutume, par Ricky Alvarez. En face, Mandorlini répondait avec la meilleure équipe possible qui navigue actuellement dans la zone de promotion (3e) en Serie B.
Soutenus par près de 8'000 supporters, Verona fait rapidement comprendre à Chivu et ses acolytes qu'elle vendra cher sa peau. Haute sur le terrain, la formation de Mandorlini agresse le porteur du ballon dès les premières minutes de la rencontre démontrant ainsi une belle abnégation collective. L'Inter, asphyxiée et sans idée, se contente de contenir l'orage et faire tourner (lentement) le cuir. Autant se le dire, les visiteurs ne courent pas le moindre risque en début de match. Au point où le premier fait marquant de la rencontre n'est autre qu'une interruption de jeu, décidée par l'arbitre en raison de l'odeur des gaz lacrymogènes (utilisés par les policiers à l'extérieur du stade en plein conflit avec des supporters visiteurs). A la reprise, c'est justement l'équipe de Verona qui se montre dangereuse par l'intervalle de son attaquant Cacia (23e), auteur d'un contrôle orienté pour se libérer de Chivu suivi d'une frappe de l'intérieur du pied droit finissant sa course hors cadre. Le jeu lent et prévisible de l'Inter ne permet pas à Cassano et Alvarez de trouver les espaces nécessaires pour exprimer leur talent. Ainsi, l'équipe de Stramaccioni se montre dangereuse qu'à deux reprises en fin de période avec un coup franc aux 20m de Cassano hors cadre (31e), puis un une-deux Alvarez-Cassano conclu dans l'axe du but par l'argentin, facilitant ainsi la parade du gardien adverse (42e).
La suite de l'histoire, vous la connaissez et ce n’est pas même la blessure de Castellazzi (80e) - obligeant les Nerazzurri à terminer la rencontre avec Palacio dans les cages – qui offusquera l’excellente seconde période de l’Inter. Stramaccioni a bien eu le mérite de rabattre rapidement ses cartes et connaîtra, demain soir, son adversaire pour les quarts de finale (Napoli-Bologna à 21h). En attendant, merci Guarin !