La formation de Rafael Benitez était très attendue pour ses débuts et elle n’a pas déçu avec une victoire nette et sans bavure face à un adversaire qui lui avait pourtant causé des soucis par le passé.
Première de la saison pour Benitez
Dans un stade étonnement calme et vide, il faut le dire, les Napolitains ont empoché leur première victoire de la saison. Callejon, tout d’abord, sur un but de renard des surfaces. Puis Hamsik. Par deux fois. L’ouverture du score de l’espagnol est venue sur une demi-volée du Slovaque mal repoussée par le portier bolonais. Le numéro 7 du Napoli n’avait pu qu’à pousser le ballon au fond des filets (32e). Juste avant la mi-temps, c’est Hamsik qui a donné un coup de massue à leurs adversaires. Cette fois, tout est parti de Zuniga, très en vue sur ce match, qui a provoqué son vis-à-vis avant de servir son meneur de jeu qui s’est ensuite infiltré dans la surface. Il a ensuite crocheté le gardien pour marquer dans un angle fermé et ce, malgré le retour du défenseur (45e). Le but du KO est intervenu peu après l’heure de jeu. Au départ de l’action, Maggio déborde sur le côté droit avant de centrer pour Gonzalo Higuain qui s’écroule dans la surface. Pandev récupère et sert en retrait Hamsik qui crucifie le gardien adverse (63e). Par la suite, les Napolitains se sont contentés de gérer en abandonnant la possession du ballon et s’exposant ainsi aux offensives adverses. Sans conséquence sur ce match.
Victoire logique
Ce succès s’est dessiné dès la 6e minute avec le poteau de Callejon fraîchement arrivé de la capitale espagnole. Pour la première occasion du match, Higuain récupérait le ballon avant de servir Pandev qui décalait Hamsik. Ce dernier chercha Callejon mais la défense contra. Heureusement, le ballon rebondit juste devant l’ancien madrilène qui, d’une demi-volée en pivot, trouva le montant gauche de Curci. A la 19e minute, sur un coup franc, Hamsik est trouvé au point de pénalty. Il reprit le cuir de la tête mais le portier capta sans soucis. C’est à la 21e minute que Gonzalo Higuain eut enfin l’occasion de se faire remarquer. Sur un centre d’Hamsik, Callejon remisa de la tête pour l’argentin qui ne pu reprendre le service de son coéquipier. Mais les attaquants ne sont pas les seuls à s’illustrer ce soir. Et c’est Behrami qui arma une frappe fuyante à la 29e sur un service d’Higuain auteur d’un magnifique contrôle. C’est à la 40e que le nouveau numéro 9 trouva le chemin des filets pour finalement s’apercevoir qu’il était hors-jeu. Des buts hors-jeu, il y en a eu un autre à la 80e. Tout juste entré en jeu, Mertens reprit le tir d’Higuain repoussé par le gardien. Malheureusement, le Néerlandais était mal placer sur le tir de l’argentin. Au fur et à mesure, la rencontre se débridait peu à peu. Ironie du sort, les occasions furent plus rares. Callejon (47e) et Higuain sur coup franc (51e) manquaient de peu le cadre. L’argentin manqua par la suite, une nouvelle occasion de corser l’addition (61e) et Mertens fit passer un dernier frisson (90+2) sur une frappe enroulée. Auparavant, les visiteurs avaient inquiété l’ancien portier des Reds sur une frappe de Bianchi (62e) et d’un de ses partenaires (73e). Naples empoche donc logiquement les trois points après une rencontre finalement maîtrisée et disputée sur un rythme de croisière.
Les enseignements
Pour son premier match officiel à la tête des Azzurri, Benitez était attendu au tournant. De même que sa défense qui passait de trois à quatre défenseurs. Cette dernière a répondu présente en ne concédant finalement que très peu d’occasions si ce n’est à partir du relâchement des joueurs. Le technicien espagnol qui aime lorsque son équipe a le ballon a sans doute été ravi de voir que techniquement, ses joueurs sont loin d’avoir deux pieds gauches. Les adversaires ont pourtant tout fait pour contrecarrer les plans de l’ancien manager des Blues. Il a aussi inculqué l’art du jeu sans ballon. En effet, tout au long de la partie, les milieux et principalement les attaquants n’ont cessé de harceler les défenseurs adverses les poussant ainsi à balancer les ballons devant. On a aussi pu remarquer que toute l’équipe tournait autour d’un seul homme. Marek Hamsik est la plaque tournante de cette équipe mais ce n’est un secret pour personne. C’est le dernier rescapé d’un trio magique (Lavezzi, Cavani, Hamsik) et il fait l’unanimité. Son brassard de capitaine en est la preuve.
Higuain était attendu, il n’aura finalement pas trouvé le chemin des filets pour son premier match de championnat. A base d’un pressing de chaque instant, les Napolitains récupéraient le ballon dans la moitié de terrain adverse ou aux abords de leur propre surface. Ils ont ainsi récupéré un nombre incalculable de ballons de cette manière. Il essayait ensuite de ressortir proprement le ballon. Dans certain cas, les coéquipiers d’Inler jouaient long sur l’argentin pour qu’il puisse, dans un registre similaire à celui d’El Matador, écartait sur les côtés. Les flèches Callejon et Pandev prenaient ainsi la défense à revers. Maggio a été très offensif, oubliant parfois, qu’il n’est désormais qu’un défenseur latéral. Le piège est que si un joueur adverse par dans son dos, il est impuissant et expose son équipe à une contre-attaque. Ce soir, c’est passé, qu’en sera-t-il fasse à une équipe d’un autre calibre ? Dans l’ensemble, les deux latéraux, que sont Zuniga et Maggio, ont souvent été aux abords de la surface adverse étirant ainsi le bloc défensif. Il ne restait plus que Britos et Albiol derrière, couverts par Inler. Tout s’accélère ensuite dans les trente derniers mètres grâce à la technique et la percussion de joueurs tels que Callejon ou Hamsik.
En quelques semaines, le coach espagnol a su insuffler sa philosophie de jeu et imposer sa marque de fabrique. Quand Mazzarri préférait des entraînements physiques, lui privilégie des jeux avec le ballon. Ce qui ravi ses joueurs qui sont enthousiastes lors des entraînements. La défense a déjà pris ses marques ne concédant quasiment aucune occasion durant la première période. Elle anticipe, intercepte et reste vigilante. L’état d’esprit des Napolitains était différent de celui des Bolonais. Benitez a inculqué sa philosophie offensive là où les pures équipes italiennes préfèrent l’art défensif. On a donc une belle opposition et du coup, une attaque-défense. On a eu, tout au long de la partie, une opposition de style en majeure partie dû à l’internationalisation du Napoli. On le sait, Benitez aime recruter ses compatriotes. Les espagnols Callejon et Albiol ont d’ores et déjà pris leurs marques. Pour les clubs italiens, avoir des coaches de nationalités différentes est une bonne chose. Ils ouvrent la porte de leur championnat à des étrangers et font découvrir le Calcio à toute l’Europe.
Tout cela sera à confirmer samedi prochain contre le Chievo Vérone (18h00).
L’info du jour
Si le stade était assez vide, c’était bien pour une raison. Et la fameuse raison, c’est que le stade San Paolo est l'objet d'un projet de rénovation qui vise à rapprocher les tribunes de la pelouse et améliorer la sécurité des supporters. Un nouveau toit, de nouvelles façades, le San Paolo de Naples en a bien besoin...