Dans un championnat où plus les semaines passent, plus il y a de concurrents à l’Europa League, la Lazio a fait une des belles affaires du week-end. Une jolie victoire acquise face à la Sampdoria (2-0), grâce à Candreva, meilleur buteur du club avec 9 réalisations, et à Lulic. Les hommes de Reja reviennent à la 7e place mais doivent encore régler leur gros problème de régularité pour espérer grimper plus haut. En effet, la meilleure série des Laziales cette saison remonte à janvier/février dernier, 6 matchs sans défaites pour 3 victoires et 3 nuls.
La plus grosse surprise de cette 32e journée s’est déroulé au Stadio Atleti Azzurri d’Italia, la mission maintien tient toujours pour l’équipe de Sassuolo grâce à sa victoire (0-2). Les Neroverdi n’avaient plus gagné un match à l’extérieur depuis 9 déplacements, autrement dit le 3 nombre dernier. Bergame était sur 6 victoires consécutives, record historique du club, c’est dire l’exploit des relégables. Un doublé de Nicola Sansone a permis cette belle victoire, le joueur prêté par Parme entretient l’espoir du maintien en ramenant Sassuolo à 3 points du premier non-relégable.
Montella et sa bande ont fait le boulot, une victoire acquise face à Udinese (2-1) grâce à un Juan Cuadrado en pleine forme et qui ne cesse de progresser. Le colombien affiche des statistiques intéressantes (10 buts/ 7 passes décisives toutes compétitions confondues). La Fio qui doit faire sans Rossi et Gomez blessés plus un Alessandro Matri décevant s’en remet à ce genre de joueur, tout comme Ilicic ou le jeune Matos. Après deux contre-performances, les violets se relancent avec 55 points et commence à apercevoir l’Europa League.
La remontée fantastique, les joueurs du Milan y croient presque autant que les tifosi. Trois victoire consécutives si l’on compte celle de ce lundi soir face au Genoa (1-2) ce qui est toujours une bonne affaire tant le déplacement chez les Rossoblù est délicat. La Lazio y a perdu il y a dix jours et la Juve avait été accrochée jusqu’à la 89’. Les buts ont été marqué par deux joueurs, arrivés au mercato hivernal, Adel Taarabt et Keisuke Honda. Ce dernier signe son premier but en Italie et prouve petit à petit qu’il a le niveau, qu’il peut apporter quelque chose à ce Milan. Avec cette régularité et un calendrier plutôt abordable, les Rossoneri n’ont peut-être pas encore dit au revoir à l’Europe.
La vingtième défaite de la saison est peut-être celle de trop pour Catane. Les siciliens menaient jusqu’à la 79’ pour s’écrouler en cinq minutes, nouvelle désillusion. Le mental n’y est pas, un score de la sorte doit se tenir surtout si l’on joue devant son public. Le Toro s’en sort 2 buts à 1, une des ultimes décisions des dirigeants siciliens sera le renvoi de Rolando Maran pour la deuxième fois de la saison pour un éventuel « choc psychologique » même si on a peine à y croire. C’est le coordinateur des équipes de jeunes, Maurizio Pellegrino, qui aura la lourde tâche de ramener le club à la vie, le premier non-relégable est à 7 points. Après une 11e place en 2012, une belle 8e place en 2013 avec Montella, c’est une saison en chute libre. Autre déception, on ne devrait pas assister au Derby de Sicile l’année prochaine, Palerme est en bonne voie pour retrouver la première division.
Si le podium prend forme, la troisième place semble être destinée à Naples. La sixième défaite de la saison voit les derniers espoirs de second, s’envoler en fumée, la faute à Parme qui était pourtant sur trois défaites consécutives. Le Napoli perd 1-0, un manque criant de réalisme devant le but parmesan coûte cher. Higuain est sorti en cours de match, aucun des arguments offensifs n’ont réussi à faire plier leurs adversaires du soir, eux qui avaient pourtant fait chuter la vieille dame le week-end dernier. L’argentin ne compte qu’un but sur les cinq derniers matchs, Hamsik est transparent depuis des mois et quand les flèches Insigne, Callejon ou Mertens ne sont pas dans un bon soir, rien ne va. Naples aura au moins dignement gagné sa place des Flops de cette 32e journée.
Malgré une cinquième place plutôt honorable au soir de la 32e journée, l’Inter est en train de réaliser une saison avec des résultats relativement moyens et les difficultés rencontrées en cette fin de saison pourraient lui coûter l’Europa League. Le match nul face à Bologne (2-2), samedi soir, était le 14e de la saison, le record de 18 nuls détenu par le même club n’est plus très loin. Seul point positif, l’Inter a enfin marqué plus d’un but à domicile ce qui n’était plus arrivé depuis le 8 décembre, quatre longs mois. Derrière, les lacunes défensives sont toujours présentes et Juan Jesus est forfait pour le reste de la saison (lésion du ligament du genou droit). Si les hommes de Mazzarri regardent dans le rétroviseur, ils apercevront Parme, la Lazio, l’Atalanta… Ou Vérone, le Torino et même l’AC Milan. A quelques journées de la fin, ces sept équipes se tiennent en cinq petits points. La course à l’Europe ne fait que commencer.
Un derby ne se joue pas, ça se gagne comme dit l’adage. Le Bentegodi recevait ses deux hôtes et contrairement au match aller (victoire du Chievo), c’est le Hellas qui s’impose 0-1. Un seul but signé Luca Toni, l’inévitable Luca Toni. L’italien contribue à la moitié des buts du club cette saison. Troisième meilleur buteur du championnat avec 16 buts, le joueur qui sera âgé de 37 ans en mai prochain est incontournable cette saison. Un des grands artisans de la huitième place (à ce jour) du Hellas qui n’était que promu en début de saison ce qui constitue une des belles surprises de l’exercice 2013/14. A l’image des Totti ou des Cassano, le champion du monde 2006 postule logiquement à une place dans le groupe des 23 de Prandelli, ses prestations ont parlé pour lui toute la saison. Si le vieux briscard ne se blesse pas d’ici là, son mètre 96 pourrait bien jouer une dernière compétition internationale qu’il aura tout à fait méritée.
Victoire logique et attendue de la Juventus sur les promus de Livourne (2-0). Il n’est jamais facile de gérer les matchs entre un aller-retour de compétition européenne, le leader du championnat l’a très bien fait avec une formation composée des joueurs habituels, Conte ne souhaitant pas faire tourner. Le grand bonhomme de la partie se nomme Fernando Llorente, le basque signe un doublé, ses 12e et 13e en championnat. Je vous propose son premier but, un merveilleux travail au but pour une finition dans la lucarne, la classe.
« Les trois buts ? Je suis heureux, c'est mon premier triplé en Serie A, j'espère en marquer d’autres. »
Voilà ce qu’a déclaré Mattia Destro après la victoire en Sardaigne 1-3, face à Cagliari, dimanche après-midi. Nous vous en avions déjà parlé dans le débrief de la semaine dernière, Destro est l’homme fort de cette deuxième partie de championnat, 7 buts sur les 6 derniers matchs, une régularité à toute épreuve.
« C’était un contact régulier dans le match, il n'y a rien de grave. Je pense que ce n'était pas méchant, allez demander à Astori, c’est un ami. »
C’est sûrement l’autre fait du match, une petite partie de pugilat entre Astori et le même Destro qui pénalisera le premier d’un carton jaune. Le second en prendra un quelques minutes plus tard ce qui lui vaudra d’être suspendu pour Roma – Atalanta le week-end prochain. De plus, l’action entre les deux italiens pourrait être visionnée par les instances ce qui pourrait coûter à Mattia Destro trois matchs de suspension à l’image de ce qu’ont pris De Rossi ou Juan Jesus les semaines précédentes suite à de mauvais gestes. Affaire à suivre donc, car si le héros romain a encore brillé ce dimanche 6 avril, il pourrait ne rejouer qu’au mois de mai.
MAJ : Destro a bel et bien été suspendu 3 matchs, il devrait être de retour pour l'avant dernière journée et le choc face à la Juventus (9 mai). Benatia lui, s'est blessé en fin de match et sera absent un mois à cause d'une lésion musculaire. Enorme coup dur pour la Louve.