Le duel tant attendu entre la Juventus et la Roma tient pour l’instant toutes ses promesses. La Roma ne déçoit pas, malgré un rythme championnat / Ligue des Champions loin d’être évident à avoir, le premier virage de septembre a été parfaitement géré par les louveteaux de Rudi Garcia. Les Romains recevaient le Cagliari de Zdenek Zeman, ex-entraîneur de l’ASR pendant quelques mois durant la saison 2012-2013. Une saison quelque peu hachée, qui aura été marquée par certains conflits avec Daniele De Rossi notamment, ces hommes se retrouvaient le temps d’un match au Stadio Olimpico. Finalement, le suspens a tourné court comme prévu, Destro puis Florenzi en l’espace de trois minutes auront bouclé l’affaire pour les locaux dans le premier quart d’heure de jeu (2-0). Ce même Florenzi aura signé la célébration du week-end en allant serrer dans ses bras sa grand-mère installée dans les tribunes de l’Olimpico après le second but Giallorosso. Célébration qui lui coûtera un carton jaune, malheureusement. Rudi Garcia a d’ailleurs réagi aux péripéties du jeune attaquant : « Il paiera l'amende, et je pense qu'il sera heureux de la payer. C’est beau de voir ce genre d’images. » a-t-il déclaré avec le sourire. Bref, à Rome, tout va bien.
Après un début de championnat compliqué, la Fiorentina semble avoir lancée sa saison la semaine dernière. Avec un premier match d’Europa League parfaitement géré 3 buts à 0 face à Guingamp, la Fio se rendait à Bergame, affronter l’Atalanta dans une rencontre qui s’annonçait serrée. Ce fût le cas. Il aura fallu attendre le bon coaching de Vincenzo Montella avec la sortie du Croate Milan Badelj à la 56e et la rentrée de Jasmin Kurtic. Deux minutes plus tard, le milieu de terrain inscrira son premier but sous ses nouvelles couleurs, le seul et unique du match (1-0). Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé et ce sont les locaux qui ont longtemps poussé, en vain. Une victoire à l’arrachée, la première en championnat grâce à Kurtic, nouveau joueur de l’effectif qui a prouvé son importance dans le turn-over de Montella, impératif dans une semaine où deux matchs sont programmés.
Pour les non-initiés à la Serie A, le match d’ouverture Cesena – Empoli n’était qu’un match d’amateurs à éviter en attendant le beau Milan – Juve du soir. Mauvaise idée, il y avait presque autant si ce n’est davantage de spectacle au Dino-Manuzzi qu’au San Siro. Au moins, mathématiquement, il y a eu plus de buts (4). Chacun sa mi-temps, Cesena avait bien débuté grâce à son buteur Marilungo et à son petit Français Grégoire Defrel (2-0). Lors de la seconde période, les visiteurs se sont arrachés pour inscrire son premier point de la saison grâce à Tavano sur penalty et par l’intermédiaire du très prometteur Daniele Rugani (2-2). Un score qui n’arrange personne excepté les spectateurs et les téléspectateurs qui auront la bonne idée de jeter un œil sur un match de promus, qui avait très franchement de la « gueule ».
Le mauvais élève du week-end, de la semaine et tout simplement de ce début de saison se nomme le Torino. Après un nul plutôt satisfaisant en ouverture face à l’Inter et une défaite logique à Gênes face à la Sampdoria, le Toro se devait de rebondir à domicile face au Hellas Vérone en fermeture de cette troisième journée. Les 13.000 spectateurs de l’Olimpico de Turin ont été déçus. Une nouvelle défaite au bout des 95 minutes de jeu, un penalty loupé par El Kaddouri à la 88e, un échec dommageable face à un concurrent direct à la première partie du classement du championnat. Le Torino aura au moins écrit l’histoire en concédant le premier but d’un Moldave en Serie A, l’œuvre d’Artur Ionita (0-1). Avec un match nul obtenu jeudi face aux Belges de Bruges dans le cadre de l’Europa League (seule équipe à ne pas avoir gagné dans la belle semaine Européenne des clubs Italiens), les Grenats semblent avoir bien du mal à enchaîner les matchs tous les trois jours et éprouvent les pires difficultés à produire du jeu et à marquer. A noter également, la blessure pour six à sept semaines d’Antonio Nocerino, milieu titulaire du dispositif de Ventura, la poisse avec ça. Pointé à la vingtième et dernière place au classement, il faudra bien vite réagir et ce, dès mercredi avec le déplacement en Sardaigne pour affronter une autre équipe assez fragile du pays, Cagliari.
Pendant ce temps-là, Sassuolo ne décolle pas. Deux points en trois rencontres dont deux matchs à domicile, les Neroverdi qu’on aime bien souvent complimenter connaît un début de championnat plutôt fade. La Sampdoria pointait le bout de son nez ce dimanche après-midi au Mapei Stadium, il n’y aura finalement pas eu d’étincelles dans cet affrontement avec Sassuolo, un petit 0-0. Une statistique ressort bien après le constat du résultat : Avec Domenico Berardi en Serie A, Sassuolo a marqué 1,4 but toutes les 90 minutes; sans lui, le rapport tombe à 0,4. Avec un seul but marqué en trois rencontres, il est vrai qu’il va commencer à trouver un minimum d’efficacité. Le seul et unique avait été inscrit face à Cagliari grâce à Zaza, un certain Berardi à la passe décisive. Depuis le naufrage à Milan face à l’Inter (7-0) et l’expulsion du petit Domenico, les joueurs du président Carlo Rossi font pâle figure. Alors avec les deux matchs qu’il reste à purgé pour l’Azzurrini, Sassuolo devra trouver la faille dans les défenses adverses par d’autres moyens et miser sur son collectif très Italien constitué de jeunes talents et de joueurs confirmés pour retrouver les ambitions d’une saison où le maintien devra être acquis le plus rapidement possible.
L’Inter Milan n’aura peut-être pas toutes les semaines l’occasion de figurer dans les « flops » de la journée du championnat alors profitons-en ! Les Nerazzurri se rendaient en Sicile pour jouer au Renzo-Barbera et à ses occupants, les Rosanero de Palerme. Le gros flop de ce début de saison côté Inter n’est autre que Nemanja Vidic. A contrario de Patrice Evra, l’ex de ManUnited a bien du mal à se mettre au championnat Italien et à retrouver son efficacité défensive d’antan. Pour preuve, un ballon qu’il perd bêtement à quelques mètres de sa cage coûtant le premier but à son équipe, le malin dans l’histoire se nommant Franco Vazquez (1-0). Même si l’Inter parviendra à égaliser avant la pause grâce à Kovacic (1-1), les Lombards auront quelques frissons durant la seconde mi-temps, toujours menacés par des locaux motivés. Impossible d’inscrire le second but malgré les tremblements de filet provoqués par Vidic puis Icardi dans la cage Sicilienne, refusés par l’arbitre. Deuxième nul de la saison pour l’Inter qui va à son rythme mais qui connaît quand même quelques difficultés à l’extérieur. Même si le club ne s’est clairement pas attribué le rôle d’acteur principal pour le Scudetto 2015, les deux machines installées aux deux premières places sont déjà à quatre longueurs devant, pas vraiment de temps à perdre.
Un début de saison parfait, c’est ce qui pourrait qualifier les performances de la Juventus édition 2014/2015. Malgré l’absence d’hommes importants (Pirlo, Vidal ou Barzagli), les Bianconeri n’ont commis aucun faux pas depuis le début du championnat, Allegri marche aisément dans les pas de Conte, pour l’instant. Après une victoire en Ligue des Champions en milieu de semaine face à Malmö au Juventus Stadium, les Turinois se rendaient à San Siro pour le choc de cette troisième journée de championnat. Dans un stade plein et bouillant, la Juve a su poser son jeu et rendre inoffensif l’AC Milan, alias la meilleure attaque de Serie A avant le week-end. Un match maîtrisé par la Vieille Dame avec le but de Carlos Tevez au bout du suspens (1-0), l’homme fort de la formation : son quatrième but en huit jours pour l’Argentin après celui contre l’Udinese lors du précédent week-end et son doublé en C1 mardi dernier. De plus, les mêmes absents de ce début de saison ont été parfaitement remplacés. Ainsi, dans le dispositif défensif, Caceres puis Ogbonna ont fait le boulot à Milan, tout comme Roberto Pereyra, doublure impeccable d’Arturo Vidal pendant 76 minutes avant de laisser la place au Chilien sur la pelouse des Rossoneri. Beaucoup d’atouts qui font de la Juventus, l’équipe imbattable qu’on a connue l’année dernière. Alors avec le changement de coach, nombreux étaient ceux qui pensaient que sans la grinta d’Antonio Conte, la Juventus avait perdu son âme, son projet et ses idées de jeu. Néanmoins, les résultats tombent et se ressemblent, quatre matchs, quatre victoires, six buts inscrits, zéro encaissé. Si Allegri n’a pas le charisme de son prédécesseur, il possède les mêmes chiffres, à voir si cela sera confirmé dans les prochaines semaines, dans les prochains mois ou si le délicieux effet Conte s’estompera tout doucement après le départ de ce dernier pour la Nazionale.
Loin d’être l’un des joueurs les plus médiatiques du championnat Italien, bien au contraire, Massimo Coda s’est fait un nom ce week-end grâce à ses performances dans le match du dimanche midi. L’attaquant de 25 ans est un modèle du jeune Italien en Serie A depuis plusieurs saisons : Sorti de l’équipe de Cavese en 2004, il sera trimballé dans plusieurs clubs qui vont l’acheter, puis, le prêter de nombreuses fois pour que le « bomber » prenne de l’expérience. Arrivé finalement à Parme l’année dernière, il est à nouveau prêté dans le modeste championnat Slovène, au ND Gorica où il effectuera une saison très satisfaisante (33 matchs – 18 buts). Rapatrié cet été en Émilie-Romagne, Donadoni l’utilise tel un joker en le faisant rentrer en fin de match contre Cesena ainsi que face au Milan. Lors du dernier match de Parme qui se tenait à Vérone face au Chievo, le Mister le fait entrer à la 63e alors que les Crociati perdent un but à zéro. Avec un Antonio Cassano enfin réveillé, Parme redresse immédiatement la barre. Auteur d’une première passe décisive pour Fantantonio, il sera à la finition d’une ouverture lumineuse de Galloppa, donnant l’avantage à son équipe, avant de distribuer une seconde passe décisive pleine de sang-froid pour Cassano, 3-1. Le Chievo réduira l’écart par la suite, insuffisant pour les locaux (2-3). Parme prend ses premiers points en Serie A et c’est en parti grâce à son jeune joker Italien. Impliqué dans les trois buts nécessaires à la victoire, Donadoni réfléchira sûrement pour ses prochaines compositions d’équipe. Avec des Belfodil et autre Ghezzal alignés ce dimanche, encore une fois très décevants, le petit Coda a quelque chose faire cette année, peut-être une bonne surprise. A suivre.
Pour sa seconde réception de la saison au Luigi-Ferraris, le Genoa accueillait la Lazio lors du multiplex dominical. Après avoir subi pendant la grande majorité du match (Deux fois plus de tirs pour la Lazio, 60% de possession pour les visiteurs), les hommes de Gasperini ont sorti le bec de l’eau en toute fin de partie. Après l’exclusion du défenseur Néerlandais, de Vrij, à la 85e, les Rossoblù passent à l’action, Mauricio Pinilla est à la conclusion d’une jolie remise de Perotti deux minutes plus tard (1-0). Le Chilien laisse exploser sa joie face à une curva comblée de voir son nouvel attaquant efficace en ce début de saison. Premier succès de la saison pour le Genoa, images :
Rafa Benitez a logiquement été questionné après la seconde défaite en championnat (sur trois journées) de son Napoli, face à l’Udinese ce week-end :
« De la nervosité chez De Laurentiis (président du Napoli) et chez Higuain? Quand je suis entré dans les vestiaires, je n’ai rien vu de tout cela, Higuain était avec le médecin. Tout le monde est en colère après cette défaite, nous avions pourtant le contrôle du match mais nous avons manqué de tranchant en attaque. Mes choix pour le onze de départ ? Inler avait de la fièvre, certains étaient fatigués après le match d’Europa League jeudi. »
Le constat est là, une victoire à la 95e chez le Genoa lors de la première journée, puis une défaite à la maison face au Chievo et un nouveau revers à Udine ce dimanche. Sans compter l’élimination lors des barrages de la Ligue des Champions. Quelque chose cloche chez le Napoli cette année, une fragilité défensive assez semblable à la saison dernière et un dispositif offensif assez inoffensif devant le but en championnat (un petit but en trois matchs).
« La crise au Napoli ? Non, nous parlons d'une équipe qui paie ses erreurs. C’est ce qui s’est passé face au Chievo, aujourd’hui c’est un échec mais nous avons les qualités pour réagir face à Palerme. Nous devons prouver que nous ne méritons pas cette place au classement »
Si le coach Espagnol ne tire pas encore la sonnette d’alarme et se tourne vers le futur, beaucoup d’observateurs ne lui prédisent pas un grand avenir dans le sud de l’Italie. A lui de très vite de redresser la barre en championnat et de vite sceller le sort du groupe I en Europa League pour redonner le sourire à ses tifosi, il y a du pain sur la planche.
1- Roma (9 points)
2- Juventus (9 points)
3- Hellas Verone (7 points)
4- AC Milan (6 points)
5- Udinese (6 points)
6- Sampdoria (5 points)
7- Atalanta Bergame (5 points)
8- Genoa (4 points)
9- Fiorentina (4 points)
10- Udinese (4 points)
11- Cesena (4 points)
12- Lazio (3 points)
13- Parme (3 points)
14- Chievo (3 points)
15- Naples (3 points)
16- Palerme (2 points)
17- Sassuolo (2 points)
18- Cagliari (1 point)
19 - Empoli (1 point)
20- Torino (1 point)
Mardi 23 septembre :
Empoli - AC Milan (20h45)
Mercredi 24 septembre :
Fiorentina - Sassuolo (20h45)
Verone - Genoa (20h45)
Inter - Atalanta (20h45)
Juventus - Cesena (20h45)
Naples - Palerme (20h45)
Parme - Roma (20h45)
Sampdoria - Chievo (20h45)
Cagliari - Torino (20h45)
Jeudi 25 septembre :
Lazio - Udinese (20h45)
Images : La Repubblica