Après deux déplacements face à des promus qui se sont soldés par deux matchs nul décevants, l’AC Milan se devait de remporter son sixième match de championnat, avec la réception du Chievo Vérone. Il aura fallu attendre la seconde mi-temps, après 45 premières minutes plutôt ennuyeuses, pour voir les Rossoneri forcer le verrou Gialloblu. Un verrou qui a obligé les Lombards à sortir l’artillerie sur des frappes puissantes comme celle de Sulley Muntari, une reprise un petit peu chanceuse qui trompera Bardi à la 54 e. Les contres du Chievo restent dangereux mais Milan va tenir, pour la première fois de la saison, aucun but ne sera concédé. Keisuke Honda mettra ses camarades à l’abri grâce à un superbe coup-franc, le Japonais poursuit son début de saison prolifique (2-0). Les joueurs de Pippo Inzaghi ont fait le boulot dans un match où le Chievo était clairement venu chercher un point. Avant de se rendre à Vérone lors de la prochaine journée, l’AC Milan prends trois points importants, continue de marquer et obtienne enfin une clean sheet. Même si tout n’est pas parfait, loin de là, Milan gagne et progresse.

La Lazio s’était bien rassurée la semaine dernière avec son carton à Palerme 4 buts à 0, il était temps d’enchaîner à la maison dès ce dimanche face à une équipe de Sassuolo bien loin d’être en confiance. Les Biancocelesti vont rapidement trouver la voie en menant 2-0 à la 25e (Mauri / Djordjevic). Domenico Berardi, de retour de suspension, jouera le trublion de service en réduisant l’écart une minute plus tard. La Lazio décidera de se mettre à l’abri grâce à Antonio Candreva, le secteur offensif fonctionne, autant en profiter. Défensivement c’est plus délicat, Lorik Cana écopera d’un second carton jaune à la 49e, les hommes de Pioli aiment se rendre la vie plus compliquée. Malgré le second but sur penalty inscrit sur penalty dans la foulée, la Lazio va trouver les ressources pour tenir cette victoire, la troisième de la saison. Les Neroverdi se verront eux aussi réduire à 10 à l’heure de jeu suite à l’exclusion de Peluso, plus de buts à signaler durant la dernière demi-heure mais une très belle partie, peut-être la plus belle du week-end (3-2). Ça, c’est à signaler. La Lazio refait son apparition dans la première moitié du classement et n’espère pas s’arrêter en si bon chemin, le choc face à la Fiorentina lors de la prochaine journée sera à suivre de très près.

Dans les tops de ce début de saison, une équipe y a fait son nid tout en haut de la Serie A. Avec 14 points pris et la troisième place dans la poche avant la trêve internationale d’octobre, la Sampdoria et Mihajlović font du bon boulot. Confrontés à l’Atalanta Bergame, les Blucerchiati n’ont pas trébuché à domicile, une victoire acquise 1-0 grâce à un but de la pépite SuperManolo Gabbiadini. Malgré un match légèrement dominé par les hommes de Colantuono, la Samp’ parvient à enchaîner une troisième victoire d’affilée, pour un bilan de quatre victoires et de deux nuls, la seule équipe avec la Juventus à être invaincue durant ce premier mois et demi de compétition, une véritable performance. Avec le déplacement à Cagliari dans deux semaines, la victoire est une nouvelle fois envisageable. Reste à savoir où s’arrêteront les coéquipiers d’Angelo Palombo…

Le champion de Serie B 13/14 est en grande difficulté à l’étage supérieur. Les matchs nuls arrachés face à l’Inter puis face au Napoli étaient pourtant très encourageants, Palerme vient de littéralement s’écrouler en une semaine. Les Rosanero avaient pourtant fait un gros match lors de la cinquième journée pour un 0-4 au final face à la Lazio, pas assez tueur devant, complètement hors sujet derrière, un score immérité malgré tout. Dimanche midi, les Siciliens se rendaient à Empoli pour un choc de promus. Dès les premières minutes, le match a tourné en faveur des locaux, (7e / 1-0 / Maccarone). Sans défense, Palerme n’y arrive et se voit dominé dans l’intégralité des compartiments du jeu, l’absence au milieu de terrain d’Edgar Barreto (légèrement blessé à l’entraînement) porte préjudice et ça se voit, 2-0 à la mi-temps (Tonelli). Pucciarelli corsera l’addition au cours de la seconde période, Palerme est balayé pour la seconde fois de la semaine (3-0). Comme au cours de la saison précédente en Serie B, Palerme, malgré son règne, ne parvient toujours pas à battre Empoli. L’autre promu de l’exercice en cours se profile à l’horizon, Cesena se rendra en Sicile lors de la septième et prochaine journée.

Pour les Parmesans, le match à domicile dimanche après-midi face au Genoa devait relancer une machine qui est grippée depuis le début de la saison. Hélas, le miracle n’a pas eu lieu. Le premier but de la rencontre sera pour le Genoa et sera le premier en Italie pour l’Argentin, Diego Perotti. Parme mettra quelques minutes à réagir, puis égalisera par Massimo Coda, second meilleur buteur du club. Malheureusement, les signes ne trompent pas, les Crociati n’y arrivent pas et c’est le Genoa par l’intermédiaire d’Alessandro Matri, pourtant très brouillon pendant l’intégralité du match (pour changer…), qui va inscrire le but de la victoire à l’avant-dernière minute de la partie (1-2). Une nouvelle défaite pour Roberto Donadoni, la cinquième en six matchs, ça commence à faire désordre. Une nouvelle fois, quand Antonio Cassano ne brille pas, rien ne fonctionne. Et c’est pourtant celui qui a les meilleures notes statistiquement parlant. Pas assez bon ou alors trop seul devant, il va falloir trouver les bonnes solutions rapidement. Le milieu de terrain souffre également du départ de Marco Parolo à la Lazio, c’est comme s’il manquait des pièces au moteur du Parma FC et que le reste de la mécanique est complètement rouillé.

Les Nerazzurri étaient bien partie pour tenter de faire l’arbitre entre la Juve et la Roma dans ces premiers matchs de Serie A. En quelques matchs, l’équipe de Mazzarri s’est écroulée, les résultats avec. Face à une Fiorentina en panne offensivement en championnat, l’Inter aura au moins le mérite de relancer la machine violette. Une défaite saignante 3 buts à 0 avec des buts de Babacar qui grandit de jour en jour, de Cuadrado de retour après une petite blessure et de Tomovic après un raid superbe. Trois buts qui en plus d’être magnifiques, démontrent toutes les limites du dispositif défensif de l’Inter. Gary Medel malgré des débuts encourageants n’impose pas assez sa loi devant la défense, défense où Nemanja Vidic est censé être le leader, difficile que cela fonctionne forcément. Mauro Icardi est en mal de buts depuis le carton face à Sassuolo (7-0) mais le plus gros flop offensif reste jusqu’à présent un Rodrigo Palacio absolument méconnaissable. L’Argentin qui n’a peut-être pas digéré sa coupe du monde et sa finale quelque peu loupée n’est plus que l’ombre de lui-même depuis le coup d’envoi de la saison. Il est temps de resserrer les rangs. Même si les résultats européens sont satisfaisants, ce qui est d’ailleurs le cas pour l’ensemble des clubs Italiens, l’Inter est cruellement en manque de confiance en Italie.

L’équipe du week-end ? La Juventus évidemment. La rubrique « L’équipe » de ce week-end se transforme logiquement en « Le match » suite au retentissant Juventus Roma de dimanche. Ce match au sommet réunissait tout simplement les deux meilleures équipes du pays, l’Italie n’avait d’yeux que pour le Juventus Stadium et nombreux étaient les curieux, partout en Europe et au de-là, qui s’intéressaient à ce duel. Niveau spectacle et affrontement au sens pur, nous avons été servi. Evidemment et malheureusement, il est difficile voire impossible de résumer ce match sans nommer au moins une fois, « l’arbitre ». N’ayant aucune envie de polémiquer, je vous conseille de regarder les images de certaines décisions litigieuses pour certains, et de vous faire votre propre opinion. Toujours est-il qu’au bout de 27 minutes, Carlos Tevez ouvre le score sur penalty après une main de Maicon  dans la surface, selon Monsieur Rocchi. Rudi Garcia sera expulsé dans la foulée pour un geste douteux suite à la décision de l’arbitre. La Roma égalisera sur le même exercice grâce à Francesco Totti après une série de duels dans la surface s’apparentant davantage à un Royal Rumble plutôt qu’à du football (1-1).

Des cartons jaunes virevolteront dans le ciel de Turin jusqu’au second but de la Roma, un petit bijou de Gervinho pour Juan Iturbe à la 44e. Deux buts à la maison pour la Juventus, ça n’était plus arrivé depuis le 18 janvier dernier face à la Sampdoria. Quelques secondes avant la mi-temps, une seconde faute Romaine interviendra ce qui coûtera un deuxième penalty aux Giallorossi. Encore une fois, facile de créer une polémique, facile aussi de prouver qu’il y avait bien faute sur Paul Pogba. Tevez sans problème, 2-2 à la pause dans un stade plus que bouillant. Les esprits se seront calmés au retour des vestiaires, moins de tension, plus de ballon. Alors que le match se dirige vers une égalité parfaite, ce sont les Turinois qui vont finalement prendre le dessus sur une reprise fantastique de Leo Bonucci après un dégagement assez hasardeux dans l’axe (3-2). L’arbitrage ? Mr Rocchi aurait pu siffler le positionnement hors-jeu d’Arturo Vidal sur la frappe de Bonucci, mais qui ne gêne néanmoins nullement la vision du gardien Skorupski. Manolas et Morata arriveront à se faire expulser suite à un échange de coups à la 88e. La 94e minute de jeu sera la dernière d’un très long match.

Conclusion : La Juventus remporte son sixième match en six rencontres, la Louve qui avait pris 3-0 lors du dernier Juventus - Roma prouve qu’elle a grandi et qu’elle se rapproche de plus en plus du champion en titre. Les interviews d’après-match ont été très houleuses en ce qui concerne Totti et Garcia notamment. Pour les sanctions, Manolas est suspendu pour deux matchs, Morata pour un seul, Garcia reçoit un avertissement et 5000€ d’amende, la Roma 20.000€ puis la Juve, 30.000€. Vous l’aurez compris, on ne ressort pas indemne d’un tel affrontement. Au classement, rien de définitif comme le signale pourtant plusieurs médias Italiens, la Juventus a donc trois points de plus que la Roma à 33 journées de la fin du championnat. Rien n’est joué, ça se saurait. Sinon, l’Olympique de Marseille et ses 5 points de plus que Bordeaux en 9 journées aurait déjà fêté ça pendant tout le week-end sur la Canebière et José Mourinho aurait été champion d’Angleterre pour la troisième fois grâce à ses 5 points d’avance sur ManCity au bout de 7 matchs. Rien n’est joué, la Juventus ne gagnera pas tout, c’est à la Roma d’en perdre le moins. Les Bianconeri concluent une semaine avec une défaite en Ligue des Champions et une victoire en Serie A, scénario plutôt classique. Le samedi 18 octobre prochain, les deux équipes évolueront à quelques heures d’intervalle face à des équipes supposées bien plus faibles, le duel entre les deux géants continuera, le football continuera.

Dans un Napoli qui a tendance à ramer dans ce début de saison, quelques hommes parviennent à maintenir l’équipe à flot, Jose Callejon en fait partie. Auteur d’une première saison en Italie très positive, avec 15 buts en championnat, l’Espagnol à la chevelure gominée devient bien vite un des piliers de la formation Napolitaine. Pas de Brésil durant l’été, José se repose, il a participé à 37 des 38 matchs de la saison 2013/2014. Cette saison, ça repart sur les mêmes bases. Nous en sommes à 6 matchs de championnat, il a participé à l’intégralité et si l’on fait les comptes, l’homme fort du Napoli, c’est lui. Le club a inscrit 8 buts depuis le début du championnat, Callejon en a inscrit 4 et a délivré 1 passe décisive, c’est du costaud. Dimanche soir, le Napoli recevait le Torino, deux clubs qui avaient joué en cours de semaine et qui avaient gagné. Ca aura pourtant bien mal débuté avec l’ouverture du score de Fabio Quagliarella, lui, le Napolitain (0-1). Le San Paolo, très loin d’être plein, va-t-il une nouvelle fois voir ses hommes perdre tristement ? Les Napolitains dominent pourtant largement sans jamais trouver la clé, c’est en seconde période que la décision va se faire. Un autre Napolitain, un vrai, Lorenzo Insigne égalisera à la 55e d’un geste dont il est loin d’être adepte, un bon coup de tête. A la 72e, le petit Lorenzo adressera un long centre au second poteau, Callejon à la finition. Sa frappe lobe le gardien avec de la réussite, les tifosi peuvent exploser, c’est la première victoire de la saison à domicile, ils peuvent une nouvelle fois remercier l’Ibérique (2-1). Loin devant Gonzalo Higuain durant ce début de saison, plus régulier que Mertens, Benitez tient son sauveur, « José María Callejón Bueno ».

Pour l’ouverture de la sixième journée de Serie A, Cagliari se déplaçait à Vérone pour y affronter l’Hellas. Après une victoire inattendue chez l’Inter lors de la précédente journée, les Sardes voulaient surfer sur ce succès, il n’en a rien été. La partie a pourtant été très serrée, des occasions des deux côtés sans jamais trouver l’action finale. C’est à la 90e que le sort choisira son camp suite à une frappe en dehors de la surface de Panagiotis Tachtsidis. L’international Grec qui avait évolué sous les ordres de Zeman (actuel coach de Cagliari) à la Roma lors de la saison 2012/13 décoche une superbe frappe sans contrôle. Un but qui permet à l’Hellas de poursuivre son début de championnat de qualité, 11 points pris sur 18 possibles. Si l’objectif reste une nouvelle fois le maintien, Vérone devrait en embêter pas mal cette année encore.

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Légère différence de discours en conférence de presse entre les deux entraîneurs de l’Udinese et de Cesena, après un match (1-1) :

Pierpaolo Bisoli, entraîneur de Cesena, déclare :

« Je crois que ce match fut le meilleur de Cesena depuis le début de la saison, l’équipe a montré son vrai visage, nous nous sommes créés beaucoup d’occasions. Bravo à leur gardien qui a fait une très grande partie ! »

C’est vrai qu’après être menés au score, les visiteurs ont bougé l’équipe de Stramaccioni comme rarement cette saison. L’égalisation interviendra sur un penalty (Cascione) dans le temps additionnel, ce même Stramaccioni a tenu à exprimer ce qu’il pensait de cette dernière action :

« Dommage. C'est dommage parce que ... Bon, il peut arriver de se tromper, les entraîneurs et les joueurs peuvent tous faire des erreurs. Je le dis sereinement, l’arbitre a eu tort, le joueur de Cesena a plongé. »

Légèrement vexé par l’arbitrage, l’ex manager de l’Inter a clarifié ses pensées. Contrarié par un promu, l’Udinese perd tout de même deux points si l’on suit la configuration du match. A deux minutes près, le club du Frioul aurait pu monter sur la troisième marche du podium derrière la Roma et la Juventus. Un point qui fait donc plus de bien à Cesena, important dans la course au maintien.

1 - Juventus (18 points)
2 - Roma (15 points)
3 - Sampdoria (14 points)
4 - Udinese (13 points)
5 - AC Milan (11 points)
6 - Verona (11 points)
7 - Naples (10 points)
8 - Lazio (9 points)
9 - Fiorentina (9 points)
10 - Inter (8 points)
11 - Genoa (8 points)
12 - Empoli (6 points)
13 - Cesena (6 points)
14 - Torino (5 points)
15 - Cagliari (4 points)
16 - Chievo (4 points)
17 - Atalanta (4 points)
18 - Parme (3 points)
19 - Palerme (3 points)
20 - Sassuolo (3 points)

Samedi 18 octobre :

Roma - Chievo (18h)

Sassuolo - Juventus (20h45)
 

Dimanche 19 octobre :

Fiorentina - Lazio (12h30)
Torino - Udinese (15h)
Verona - AC Milan (15h)
Palerme - Cesena (15h)
Atalanta - Parme (15h)
Cagliari - Sampdoria (15h)
Inter - Napoli (20h45)
 

Lundi 20 octobre :

Genoa - Empoli (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica