Si les conclusions ne sont pas forcément bonnes à prendre début novembre, force est de constater que la Sampdoria fait un excellent travail depuis le début de la saison. Après son nul face à la Roma et sa défaite face à l’Inter, la Samp’ retrouvait une autre pointure du championnat au Luigi-Ferraris, la Fiorentina. Out le 4-3-3, Mihajlovic instaure un 3-5-2 pour cette confrontation. La Viola aura la possession mais devra concéder l’ouverture du score sur penalty (Palombo). Les visiteurs ont pourtant eu l’occasion de faire de même quelques minutes plus tard, Romero détournera le penalty de Rodriguez (assez mal tiré). Le portier international Argentin remplace merveilleusement bien Viviano depuis la blessure de ce dernier. Dans la foulée, c’est le jeune Luca Rizzo, issu du centre de formation du club, qui va faire le break à la 42e, la Samp’ est réaliste et fait mal. Néanmoins, Stefan Savic comblera un peu l’écart juste avant la mi-temps (2-1). Par la suite, la Fiorentina tentera le tout pour le tout en faisant entrer Mario Gomez de retour de blessure notamment mais c’est bel et bien les locaux via leur buteur Brésilien Eder, qui tuera le suspens à la 77e, en allant comme un grand tromper la défense puis Neto (3-1). La Samp’ prouve enfin, après une semaine compliquée, qu’elle peut s’imposer face à des équipes de costauds. Le podium tend les bras à la formation de Mihajlovic ce qui serait tout à fait justifié, la Lazio y est juste devant à égalité de points.
Pendant ce temps, le dernier du championnat vient enfin de relever la tête. Parme recevait l’Inter Milan samedi soir, un Inter qui restait sur deux victoires consécutives en championnat, deux victoires arrachées sur penalty un but à zéro. Alors que la tête de Roberto Donadoni était plus que jamais menacée, les Crociati se sont retroussés les manches. Le héros de la soirée se nomme Paolo De Ceglie, auteur d’un doublé avec le maillot Parmesan. Seulement 4 minutes seront nécessaires au joueur appartenant à la Juventus pour ouvrir le score. Parme sera dominé dans bien des domaines durant l’intégralité de la partie mais parviendra à tenir sa cage inviolée avant d’inscrire le but salvateur à la 75e (2-0). Grosse opération pour Parme qui empoche sa seconde victoire de la saison, une victoire qui fera surtout du bien pour les têtes avant de faire du bien au classement. Même si la dernière place appartient désormais au Chievo Vérone, Parme ne compte que six petits points en 10 journées.
Les semaines se suivent et se ressemblent du côté de la Lazio. Pour le dernier match de cette 10e journée, la bande de Pioli recevait la troupe de Zeman pour du spectacle et des buts. Enfin les buts, ce sont surtout les Sardes qui ont en pris dans la première demi-heure. En chef d’orchestre, l’éternel Miroslav Klose : une passe décisive pour son capitaine Mauri, puis deux buts coup sur coup, du grand Miroslav ce lundi soir. Résultats des courses à la 25e minute de jeu : 3-0. Le jeu s’en ressentira par la suite, le gros du travail étant fait, il faudra attendre la mi-temps pour apercevoir une remobilisation de Cagliari. Braafheid marquera contre son camp à la suite d’un beau mouvement Sarde (3-1). Les changements et les cartons pleuvent pour ceux qui courent après le score. La Lazio se croira soulagée après l’expulsion de Victor Ibarbo à cause d’un vilain geste à la 71e mais Cagliari ne lâchera rien et ira chercher le 3-2 grâce à Joao Pedro, entré en jeu. Alors que la fin de match est finalement indécise, la Lazio restera sérieuse et finira par s’imposer dans le temps additionnel en aggravant l’écart grâce à Ederson, idéalement servi par Candreva (4-2). Sixième match sans défaite et troisième place au bout, encore un beau week-end pour les Laziale.
Dimanche après-midi, la course au maintien battait son plein avec l’Atalanta relégable et auteur d’un très mauvais début de saison qui se rendait chez le Torino pendant que le Chievo et Sassuolo, les deux équipes qui ont sauvé leurs peaux dans les dernières heures du championnat 2014, s’affrontaient au Bentegodi. Hélas, pas vraiment de conclusions à tirer de ces duels, tout simplement aucun but inscrit. Bergame et sa défense à 5 aura subi durant l’intégralité du match mais aura serré les dents pour arracher un point (0-0) qui, au final, les arrange presque comme a pu l’affirmer en conférence de presse Mister Colantuono : « Le Torino n’a pratiquement réussi aucun tir cadré, le match nul est logique. » L’Atalanta s’en satisfait pendant que le Torino pédale encore la semoule (modeste 12e place). Le même score à Vérone mais une configuration de match assez différente car bien plus équilibrée (0-0). Deux défenses plutôt solides, gardiens compris, sûrement un peu de frilosité de la part des secteurs offensifs, de peur de se faire contrer, aucun filet ne sera parvenu à trembler. Ce résultat arrange tout le monde et personne à la fois. Ces trois équipes qu’on attendait dans la seconde moitié de tableau (même si les mauvaises performances sont assez surprenantes à ce point) continuent leurs petits bouts de chemin en eaux troubles. Peuvent et doivent mieux faire.
Plus tard dans la soirée, nous avons pu assister à un Milan complètement stérile pour la seconde fois de la saison (face à la Juventus la première fois). L’adversaire n’avait pourtant pas le CV d’un champion d’Italie mais plutôt d’un promu, les Siciliens de Palerme. Les Rosanero ont tué le match en l’espace de quelques minutes profitant des largesses laissées par le Milan. Après la blessure d’Alex au bout de quelques secondes de jeu, c’est Zapata qui est allé marquer contre son camp à la 22e avant de laisser filer Dybala pour doubler la mise quelques minutes plus tard. Par la suite, c’est un Milan sans envie, sans idée, endormi et maladroit qui aura eu beaucoup de mal à, ne serait-ce qu’inquiéter, Stefano Sorrentino. Torres pas vraiment à l’aise et avec peu de ballons à négocier, Honda discret pour une fois et El Shaarawy, entré en cours de jeu, n’a pas su faire la différence malgré son envie. Que dire de Jérémy Ménez ? Véritable flop à lui tout seul, incapable de mener correctement une action en 90 minutes. Véritable déception, ce Milan va devoir vite relever la tête pour rester dans le peloton qui joue l’Europe. Léger problème, le calendrier de la fin d’année civile : Sampdoria – Inter – Udinese – Genoa – Napoli puis la Roma. Du très lourd pour enfin voir ce que l’AC Milan a dans le ventre cette année.
Presque dans l’ombre des frères Blucerchiati, le Genoa réalise et enchaîne les bonnes performances pour se hisser vers les premières hauteurs du championnat, à seulement un point de la Sampdoria. Le premier « Derby della Lanterna » avait vu la défaite du Genoa fin septembre, c’est à ce jour l’une des deux défaites du club en championnat. Car le mois d’octobre fut riche en émotions pour les Rossoblu : victoire à Parme, nul face à Empoli, victoire à Vérone face au Chievo. La semaine dernière, le Genoa était à la base d’une onde de choc en Italie, battre la Juventus. Un gros match défensif avec une grande partie de Mattia Perin dans la cage, ce que n’a pas su faire Empoli ce week-end. Après le but d’Antonini dans les toutes dernières secondes mercredi dernier, le Genoa a surfé pendant quelques jours sur cette bonne humeur apportée par les résultats concluants. Dimanche, les tifosi devaient se rendre à Udine voir joueur leur équipe. Statistique intéressante, l’Udinese n’avait encaissé que 3 buts en 5 matchs à domicile depuis le début de la saison. Depuis, le Genoa est passé par là. Malgré l’ouverture du score de la légende Di Natale, l’équipe de Gasperini va démontrer qu’elle sait aussi faire le jeu et marquer. Marchese égalisera d’une frappe sensationnelle avant le but du 1-2 par le jeune Espagnol, Iago Falque. Widmer égalisera avant la pause mais le Genoa démontrera encore une fois qu’il possède des ressources sûrement insoupçonnées en début de saison. Le revenant Alessandro Matri pour le 2-3 avant le boulet de canon du Slovaque Kucka pour le but du 2-4.
La défense solide du Frioul a littéralement explosé pour la première fois de la saison à domicile. Un garçon en total manque de confiance comme Matri compte déjà 5 buts et 3 passes décisives en 9 parties, un renouveau total. Le squelette de l’équipe est solide avec des cadres tels De Maio, Sturaro ou Antonelli. Pour continuer sur cette vague positive, il faudra se déplacer à Cagliari avant de recevoir Palerme, des matchs où les Rossoblu pourraient bien prendre quelques points. Confirmation à suivre.
Dans son début de saison positif en championnat mais encore une fois décevant sur la scène européenne, beaucoup de question se posent sur l’un des piliers du onze Bianconero : Andrea Pirlo. Ce 3-5-2 modelé par Antonio Conte convient parfaitement aux capacités et aux caractéristiques de Pirlo. Malheureusement depuis plusieurs semaines, depuis qu’il est revenu de blessure, les rides se devinent sous sa superbe barbe. Si son jeu de passes est quasiment intact, le nombre de ballons perdus par le joueur inquiète surtout quand il se retrouve à son poste, juste devant la défense et encerclé par plusieurs joueurs adverses. En ce moment, quand Marchisio et Vidal ne se trouvent pas en grande forme (surtout le Chilien) à ses côtés pour apporter les ballons et pour créer, le jeu de la Viellle Dame se retrouve logiquement bloqué. Embêtant de se reposer sur un joueur de 35 ans qui compte logiquement des creux à certains moments. Samedi soir à Empoli, la première heure de jeu ressemble étrangement au match face au Genoa, où la Juve a cruellement manqué de créativité, d’occasions, de jeu. Enfin, c’est également à l’heure de jeu que le Maestro va prendre les choses en main en ouvrant le score sur un de ses coups-francs magiques. Il sauve les apparences en marquant un but et lance véritablement le match, décrispant preque les deux formations.
Dix minutes plus tard, c’est le jeune Alvaro Morata qui inscrira son second but en Italie, scellant la victoire du champion en titre (0-2). La Juventus gagne à nouveau, remet la Roma à 3 points et retrouve un petit peu de confiance avant un match absolument capital face à l’Olimpiakos cette semaine. De son côté, après un match très décevant en Grèce, Andrea Pirlo devrait être aligné par Allegri. En attendant un nouveau système avec le passage d’une défense à 4, la Juventus doit faire avec son vieux magicien au centre de son système, un magicien à la baguette toujours étincelante mais avec le souffle qui commence à tourner court.
Cesena aurait pu empocher sa deuxième victoire de la saison à domicile et donc de la saison, c’est ce que tous les tifosi présents au stade ont cru pendant 75 minutes. L’abnégation de l’Hellas aura malgré tout payé grâce à une tête de Juanito Gomez qui lobera Agliardi, il faut dire que Vérone a eu la mainmise sur la seconde période, ne laissant que très peu le ballon aux locaux (1-1). Pour en revenir au but qui nous intéresse, il s’agit du premier de la rencontre, celui de Cesena inscrit par un Français bien méconnu dans l’Hexagone. Grégoire Defrel (23 ans) a pu inscrire ce soir son second but de la saison en Serie A. Positionné derrière Almeida, il s’est montré adroit et volontaire surtout au cours de la première période. Le but de Cesena intervient suite à une bonne entente entre les deux joueurs, pour ceux qui n’ont pas encore le plaisir de le connaître, Grégoire Defrel :
Le Vine > https://vine.co/v/OOPWJELtQWa
Enfin, pour refermer cette 10e journée, le Napoli accueillait le vice-champion d’Italie. La Roma s’est une nouvelle fois écroulée dans un match face un gros (2-0). Rudi Garcia au micro de la Sky :
« Naples a été meilleur que nous aujourd'hui : la meilleure équipe a gagné. Il aurait été important de ne pas perdre aujourd'hui du point de vue psychologique. Nous avons eu la mauvaise attitude dès le début : nous avons perdu presque tous les duels en première mi-temps. Nous sommes passés à un 4-2-3-1 aussi avant de faire rentrer nos remplaçants mais ça n’a pas fonctionné, Naples a été meilleur. »
De plus, sur Daniele De Rossi resté sur le banc :
« Il était préférable de ne pas prendre de risques avec lui, nous avons eu d'excellents résultats dans le passé avec ce milieu de terrain qui a joué aujourd'hui (Pjanic – Keita- Nainggolan). Évidemment, De Rossi et Keita peuvent jouer ensemble, j’en suis convaincu. Miralem doit être au centre du jeu, parce qu'il aime toucher le ballon. Nous perdons quelque chose offensivement quand il joue plus avancé. Il pourrait être une option quand je vais avoir des problèmes en attaque ".
Le Napoli se relance bien en empochant 7 points sur 9 disponible en une semaine, plutôt propre pour une équipe avec encore pas mal de difficultés. La Roma qui perd ce derby du soleil est inquiétante, à quelques jours d’aller à Munich affronter le Bayern, qui plus est. Semaine à suivre importante pour les deux clubs, en Europe comme en Serie A qui reviendra très vite le week-end prochain.
1 - Juventus (25 points)
2 - Roma (22 points)
3 - Lazio (19 points)
4 - Sampdoria (19 points)
5 - Naples (18 points)
6 - Genoa (18 points)
7 - AC Milan (16 points)
8 - Udinese (16 points)
9 - Inter (15 points)
10 - Fiorentina (13 points)
11 - Verone (13 points)
12 - Torino (12 points)
13 - Palerme (12 points)
14 - Sassuolo (11 points)
15 - Cagliari (9 points)
16 - Atalanta (9 points)
17 - Empoli (7 points)
18 - Cesena (7 points)
19 - Parme (6 points)
20 - Chievo (5 points)
Samedi 8 novembre
Sassuolo - Atalanta (18h00)
Sampdoria - AC Milan (20h45)
Dimanche 9 novembre
Cagliari - Genoa (12h30)
Chievo - Cesena (15h00)
Empoli - Lazio (15h00)
Juventus - Parme (15h00)
Palerme - Udinese (15h00)
Fiorentina - Naples (18h00)
Inter - Verone (20h45)
Roma - Torino (20h45)
Crédits : ANSA / Repubblica