15e journée de championnat agitée avec trois chocs en tête de Serie A, les deux clubs de Gênes qui défiaient la Juventus et la Roma ainsi qu’un prometteur Milan – Napoli. Retour sur les performances de chacun ainsi que de la remontée de la Fiorentina, la réaction de Stefano Mauri et le but d’Andrea Belotti :
Duel de poids-lourds du championnat entre Antonio Di Natale et Luca Toni au Stadio Friuli. Les deux étaient à nouveau les vedettes du match entre l'Udinese et l'Hellas Vérone. Les trentenaires ont pu briller au cours d'une partie indécise, c'est le petit attaquant a ouvert la marque à la demi-heure de jeu d’une tête puissante pour le 1-0, son 201e but sous les couleurs de l’Udinese. Le vieux géant Luca Toni lui répondra juste avant la mi-temps d’un superbe enchaînement à terre, le ballon finira sous la transversale de Karnezis. Toni fête par la même occasion son 300e but en pro, un des grands de Serie A, même à 37 ans. A la reprise, Christodoulopoulos donnera même l’avantage à Vérone suite à une belle course sur le côté droit après seulement quelques secondes en deuxième période. Le Grec qui avait fait la passe décisive pour Luca Toni auparavant est l’homme décisif pour l’Hellas, c’est la première fois qu’il réalise ce genre de performance en Serie A. Les Zebrettes n’arriveront finalement pas à revenir à hauteur du concurrent du jour, seconde défaite de la saison à domicile pour eux (1-2). Gros soulagement pour l’Hellas qui n’avait plus goûté à la victoire depuis… le 4 octobre dernier ! Trois points qui font du bien à l’équipe de Mandorlini et qui permettent de mettre un peu d’écart sur la zone de relégation.
L’autre club Milanais est également dans les tops du week-end, l’Inter retrouve le goût de la victoire. Enfin, c’est surtout Roberto Mancini qui fête sa première victoire en championnat un mois tout de même après sa nomination au poste d’entraîneur du club Nerazzurro. Les débuts de Mancio ont été délicats, pas vraiment aidé par l’effectif actuel, il avait pu gagner en Europa League face au Dnipro fin novembre. Ce lundi, il était grand temps de relancer la machine, le déplacement chez le Chievo Vérone est plutôt bien tombé pour récupérer de la confiance et prendre les trois points. Assez rapidement, l’Inter va mener par l’intermédiaire de Kovacic (0-1). Sans grande opposition, le break sera réalisé en seconde mi-temps grâce à Andrea Ranocchia (0-2). En face, le Chievo se verra réduire à 10 suite au carton rouge du jeune Botta, prêté par l’Inter Milan… Fin de match insipide, les visiteurs ont fait le travail, la victoire est là, elle était presque devenue obligatoire. Plutôt une bonne idée avant de rencontrer la Lazio lors du prochain week-end et d’enchaîner après la trêve avec un joli enchaînement (excluons le match amical face au PSG), déplacement au Juventus Stadium avant de recevoir les deux clubs de Gênes. Nous saurons finalement où en est l’Inter dans cette saison 2014/2015 dès le mois prochain.
Trois matchs nul d’affilée pour la Juventus, c’est très inhabituel. Après le match âpre à Florence il y a une semaine puis le dernier match de poule de Ligue des Champions face à l’Atletico de Madrid, match nul 0-0 qui arrangeait tout le monde ce soir-là. Dimanche midi, la Juve recevait la Sampdoria pour un choc du haut de tableau 2014/2015. La première mi-temps sera outrageusement dominée par les Bianconeri qui ne feront qu’une bouchée des hommes de Mihajlovic, prestation très décevante de la Samp à la mi-temps, menée d’un but à 0 (Patrice Evra dès la 11e). Si la Juve est dans les flops, c’est qu’elle n’a pas su passer la seconde, bien au contraire. Un bloc équipe bien trop attentiste va se faire avoir 5 minutes après le retour des vestiaires par une tête bien connue des dirigeants Turinois. Manolo Gabbiadini entré à la pause fustigera le Juventus Stadium d’une très belle frappe qui trompera Gigi Buffon (1-1). A partir de là, la révolte attendue par les tifosi doit se mettre en place, des risques doivent être pris pour reprendre l’avantage le plus rapidement possible. Il n’en sera rien. Carlos Tevez pa si rayonnant que d’habitude ne trouvera pas la solution, trop d’approximations dans l’avant-dernier geste à l’image d’un Arturo Vidal complètement à la rue pendant 90 minutes. Le Chilien peine énormément à retrouver un niveau, ne serait-ce que, convenable. Seul Marchisio a tenu la baraque côté Juventus. Déception pour les champions en titre qui perdent à nouveau deux points dans la course au Scudetto. Rien d’alarmant encore une fois mais derrière, la Roma ne s’est pas loupée contrairement à la semaine dernière. Avant de penser à l’affrontement Européen et à Dortmund, il va falloir bien négocier cet hiver 2015 pour ne pas rester gelé sur place. Pour rappel, la Juve était sur 25 victoires consécutives à domicile en championnat. Flop.
Choc de mauvais élèves dimanche après-midi au Tardini, Parme (20e) recevait Cagliari (18e). Malheureusement pas grand-chose à retenir de cet affrontement même avec un enjeu important comme celui-ci. Malgré le changement au sommet de la hiérarchie, Parme possède toujours les mêmes joueurs et toujours cette inefficacité bien trop dépendante d'Antonio Cassano à l'avant. Dominés par les Sardes à la maison, les Parmesans peuvent s'inquiéter de leur avenir dans l'élite. De l'autre côté, les Rossoblu plus tranchants à l'extérieur qu'à Cagliari cette saison n'auront pas su faire la différence sur la pelouse du dernier du championnat. Le match se soldera sur un score que Zeman ne connaît que très peu : 0-0. Parme reste lanterne rouge avec 6 points (un point a été retiré au club la semaine dernière) et Cagliari reste dans la zone rouge avec 12 unités. A défaut de vaincre face à un concurrent direct, ces deux équipes parviendront peut-être à faire un "exploit" et ce, dès jeudi prochain face aux deux formations qui participeront à la Supercoupe d'Italie : Cagliari recevra la Juventus, Parme ira à Naples.
En grosse difficulté depuis des semaines, le Torino ne voit toujours pas le bout du tunnel. Un mois et demi après la dernière victoire face à Parme, dernier, le Toro a pourtant montré un autre visage sur la scène européenne à l’image de la Fiorentina (voir plus bas). Les Grenats se rendaient chez le promu Empoli lundi soir pour espérer empocher les trois points. Pourtant, on a bien eu du mal à s’apercevoir qui était l’équipe européenne sur le pelouse, si Empoli a de nouveau joué et plutôt bien joué avec de la possession et des occasions, les Turinois ont bien eu du mal à exister, offensivement notamment, encore une fois. Si Quagliarella ne fait pas l’exploit par une retournée acrobatique ou par une déviation géniale, Martinez a du mal à s’imposer définitivement pendant qu’Amauri joue parfaitement le rôle du fantôme, plusieurs semaines après Halloween. Finalement réduits à 10 suite à l’expulsion du défenseur central Pontus Jansson, le Torino résistera tant bien que mal durant le temps additionnel. Bilan, 0-0 et une triste 15e place, à deux points du premier relégable.
En quête de remontée dans la première moitié du classement, la Fiorentina essaye de guérir après une première partie de championnat presque catastrophique. Enfin sur une bonne série en championnat avec des victoires faciles face aux petits et un match nul face à la Juventus encourageant (même si très hâché), la Fiorentina remonte la pente doucement mais sûrement. Les meilleures prestations des Florentins sont en Europa League en fait, des équipes à priori plus faibles, contre qui, Montella et ses hommes ont parfaitement géré avec la première place du groupe devant Guingamp. Néanmoins pour clôturer cette phase de poules, la Viola a vécu son premier revers en compétition européenne cette saison. Défaite à domicile face au Dinamo Minsk (1-2) jeudi dernier, Montella qui a pris l’habitude de faire tourner son effectif en C3 avait vivement réagit après cela : « J’ai honte de ce match ! »
Nul ne doute qu’après ce coup de gueule, son équipe se devait de réagir immédiatement en championnat. Cesena semblait presque la victime idéale pour cela. L’équipe désormais entraînée par Domenico Di Carlo n’a rien pu faire face à la Fiorentina, clairement. Les buts se sont même empilés dans la cage du jeune Leali mais ce n’est pas à cause de Mario Gomez, une énième fois transparent… Son but face à Cagliari qui l’avait soi-disant relancé n’a pas eu d’effet sur la durée, l’attaquant Allemand n’est plus que l’ombre de lui-même. Si ce n’est pas lui, ce sont les défenseurs de la solide arrière-garde à 3 de Montella qui ont fait trembler les filets. Stefan Savic puis Gonzalo Rodriguez ont démontré tous leurs sens du but sur coup de pied arrêtés. Borja Valero avait ouvert la marque en première mi-temps.
Le mauvais point du match ? Le seul but bêtement encaissé par Neto, passe en retrait de Savic, le gardien Brésilien ne parvient pas à contrôler le cuir qui franchit la ligne, jolie bourde de la quatrième défense du championnat. Le bon point ? Un dénommé Mounir El Hamdaoui, complètement oublié du petit monde du ballon rond qui ajoutera le quatrième but pour les Florentins dans le temps additionnel (1-4). Un but en cinq minutes pour le Néerlandais, un ratio un peu meilleur que celui de Mario Gomez, un but en 818 minutes toutes compétitions confondues. Avec ses armes, la Fio relève la tête, l’assurance d’une défense solide et d’un milieu de terrain expérimenté et très talentueux lui permettent d’espèrer de bonnes choses à l’avenir. Pourquoi pas en Europa League encore une fois ? Si le tirage n’a pas été tout à fait clément avec Tottenham, Montella et sa bande semblent avoir enfin retrouver de la confiance, ils pourraient bien se frayer un chemin doré lors des prochains jeudis soirs.
D’un joueur de Serie B à un des meilleurs milieux de terrain du pays, Radja Nainggolan n’en finit plus de surprendre depuis des mois. Lui qui a effectué toute sa carrière de footballeur professionnel en Italie est, à 26 ans, dans la forme de sa vie. Piacenza sera sa première destination, le Belge d’origine Indonésienne rejoindra le club en 2005 et gagnera sa place de titulaire en 2008. Nainggolan jouera 71 matchs de Serie B avant de s’envoler pour la Sardaigne et Cagliari lors de l’hiver 2010. Même si les six premiers mois ne sont pas faciles, il gagnera sa place dans le milieu de terrain Sarde à partir de la saison 2010/2011 avec 36 matchs joués sur 38 en championnat. Nainggolan devient un élément-clé de l’équipe malgré les changements d’entraîneurs presque incessants à cause des résultats décevants de l’équipe. Le Belge connaîtra au total huit managers en l’espace de quatre saisons et demi. L’hiver dernier, c’est l’heure de faire le grand saut dans un club plus huppé du pays, la progression est linéaire, Nainggolan suit son destin et signe à l’AS Roma de Rudi Garcia.
A l’époque, il est ici pour remplacer Kevin Strootman alors gravement blessé et out pour plusieurs mois. Nainggolan fait son nid dans le milieu de terrain Giallorosso. D’abord une bonne surprise, il devient un élément clé du dispositif, tout comme à Cagliari finalement. Sa qualité de passes, sa capacité à pouvoir se projeter d’un camp à un autre et sa combattivité sur le terrain illuminent une Roma qui grandit de semaines en semaines. Au départ de cette nouvelle saison, Garcia fait bien évidemment confiance au milieu de terrain aux côtés de Pjanic et De Rossi le plus souvent. En championnat, il est le troisième homme le plus utilisé par le coach Français, derrière De Sanctis et le même Pjanic.
Ce dimanche, la Roma faisait face au Genoa, un déplacement compliqué où le Milan et la Juve ont déjà perdu. Cette fois-ci, le scénario n’est pas le même, Mattia Perin, habituel héros du Genoa commet une faute dans les pieds d’un certain Radja Nainggolan à la demi-heure de jeu. Carton rouge pour le gardien de but et penalty. Cependant, Adem Ljajic pourtant en forme ne transformera pas l’essai, l’éclair de génie Giallorosso interviendra quelques minutes plus tard. Bien servi par Maicon, ce diable de Nainggolan sort la reprise de volée et trompe Lamanna, gardien remplaçant (0-1). Troisième but de la saison pour lui et victoire très importante pour la Roma, car le Genoa ne reviendra jamais dans ce match. Seul buteur de la partie, le Belge prouve une nouvelle fois qu’il est bel et bien l’un des meilleurs à son poste en Italie aujourd’hui. Peut-être l’un des meilleurs en Europe dans les prochains mois, l’ascension fulgurante du Radja est en marche. Il faudra néanmoins encore prouver en Serie A et en Europe avec l’Europa League désormais. Objectif Feyenoord Rotterdam en février prochain. En championnat en attendant, il ne reste plus qu’un petit point d’avance à la Juventus sur une Louve affamée dotée d’un OVNI à crête jaune assez exceptionnel.
Palerme recevait Sassuolo pour un duel entre équipes invaincues depuis des semaines, on a d'ailleurs bien cru que la série allait se poursuivre jusque dans les dernières secondes de la partie. Le match d'ouverture de cette 15e journée a donc vu une partie serrée qui a démarré sur les chapeaux de roue avec le but sur corner du milieu de terrain Luca Rigoni, bien servi par l'infernal Paulo Dybala, dès la . Les Palermitains ne vont pas parvenir à faire le break et vont se faire punir en fin de seconde période par des Neroverdi pourtant réduits à 10 depuis 20 minutes (expulsion du gardien Consigli). Entré en jeu à la 81e, Leonardo Pavoletti égalisera quelques instants plus tard pour la plus grande joie des tifosi visiteurs. Le match prendra un nouveau tournant avec l'un des buts du week-end donc, Andrea Belotti habituel joker de la formation Sicilienne entre lui aussi en fin de match et délivre son équipe à la 93e (2-1). L'International Espoirs Italien signe son troisième but de la saison et donne la victoire aux Rosanero.
Le but de Belotti :
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Après un mois de novembre compliqué, la Lazio est de nouveau reparti sur une bonne série. A domicile face à Bergame samedi soir, les hommes de Pioli ont tranquillement géré ce match avec une victoire 3 buts à 0 au bout. Désormais co-meilleur buteur du club à égalité avec Djordjevic et auteur de deux réalisations ce soir-là, Stefano Mauri s’est exprimé après le match :
"Je me sens bien physiquement, je joue dans un rôle que j’aime, je me retrouve souvent devant le but. Je suis heureux. Nous devons continuer comme ça parce que la saison est encore longue. C’est une bonne victoire à domicile, nous avons mal joué durant 3 matchs (Empoli / Juventus / Chievo), nous voulions jouer comme nous savons le faire et surtout faire un bon résultat. Nous sommes désormais sur deux victoires consécutives en championnat et nous voulons bien terminer l’année face à l’Inter lors du prochain week-end. Nous avons encore beaucoup de choses à améliorer mais à ce stade de la saison, seul la victoire compte."
La Lazio se replace donc dans les hauteurs pendant que l’Atalanta reste engluée dans la seconde partie du championnat. Pas de confirmation après sa victoire face à Cesena lors de la précédente journée, une équipe qui réalise une saison particulièrement décevante avec aucun rayon de soleil à l’horizon.
1 - Juventus (36 points)
2 - Roma (35 points)
3 - Lazio (26 points)
4 - Sampdoria (26 points)
5 - Genoa (26 points)
6 - AC Milan (24 points)
7 - Naples (24 points)
8 - Fiorentina (23 points)
9 - Udinese (21 points)
10 - Palerme (21 points)
11 - Inter (20 points)
12 - Sassuolo (19 points)
13 - Verone (17 points)
14 - Empoli (16 points)
15 - Torino (14 points)
16 - Atalanta (14 points)
17 - Chievo (13 points)
18 - Cagliari (12 points)
19 - Cesena (8 points)
20 - Parme (6 points)
Jeudi 18 décembre
Cagliari - Juventus (19h00)
Napoli - Parme (21h00)
Samedi 20 décembre
Sassuolo - Cesena (18h)
Roma - Milan (20h45)
Dimanche 21 décembre
Verone - Chievo (12h30)
Sampdoria - Udinese (15h00)
Fiorentina - Empoli (15h00)
Atalanta - Palerme (15h00)
Torino - Genoa (15h00)
Inter - Lazio (20h45)
Crédits : ANSA / Repubblica