Retour sur une 24e journée qui marque encore un peu plus la domination de la Juventus sur cette Serie A. Retour également, sur les performances du Milan et de la Fiorentina. Fait marquant de cette journée, le report du match Parme – Udinese. Le club Parmesan n’avait alors pas les moyens nécessaires pour payer des stadiers, membres obligatoires d’un match de Serie A pour garantir la sécurité des spectateurs. Report ou pure annulation de cette confrontation, affaire à suivre tout comme le cas de Parme. Au fond du gouffre, l’officialisation de certaines décisions est en attente et le pire est malheureusement à craindre pour les Crociati. Enfin, le derby de Gênes initialement prévu samedi soir se jouera ce mardi 24 février à 18h30, il avait été reporté à cause de fortes intempéries rendant le Luigi-Ferraris impraticable.

Petite sensation à San Siro ce dimanche où Milan accueillait l'avant-dernier du classement, Cesena. En effet, ce sont les Milanais qui ont réussi à gagner cette confrontation, eux qui n'avaient remporté qu'un seul de leurs huit derniers matchs de championnat, le tout avec au moins un but encaissé à chaque fois. Ce dimanche, la Cage Rossonera a tenu bon et ce n'était même pas Diego Lopez dans le rôle du dernier rempart puisqu'il était suspendu, ce fut un Abbiatti déterminé et déterminant comme avant la mi-temps où il sauve les siens sur un arrêt époustouflant. Avant cela, Milan avait pris l'avantage par l'intermédiaire de Giacomo Bonaventura, une nouvelle fois intéressant, une nouvelle fois décisif, d'une belle frappe à la 22e. Les Rossoneri auraient pu mener plus tôt encore, car l'arbitre, M. Tommasi, a injustement refusé un but d'Andrea Poli dans les toutes premières actions de la rencontre. Par la suite, les hommes d'Inzaghi ne referont pas les mêmes erreurs que le week-end dernier face à l'Empoli. Milan tient le score et si Bonaventura trouvera le poteau de Leali au retour des vestiaires, le soulagement aura lieu à la dernière minute du temps réglementaire. Antonelli chute dans la surface à cause de Carbonero, sanction immédiate : Pazzini, entré à la place de Ménez plus tôt, le transforme et rassure la petite affluence du San Siro (2-0). Sans convaincre évidemment, l'AC Milan prend les trois points, l'essentiel.

Pour le Napoli, la thèse de l’accident semble désormais évidente pour expliquer la véritable déroute du dernier week-end à Palerme. Défaits 3-1, les Partenopei se sont remis dans le sens de la marche en allant marcher sur Trabzonspor jeudi dernier, 0-4. De retour au championnat, les Napolitains se devaient de reprendre les trois points pour éviter que la meute ne se rapproche et pour aussi et surtout rattraper le mort-vivant Giallorosso qui titube de semaine en semaine. Sassuolo se présentait au San Paolo dans le rôle de la victime, il aura tout de même fallu du temps pour trouver les tueurs, devant le but. Sans Higuain, c’est logiquement Duvan Zapata qui prenait l’axe devant Hamsik, Callejon pour une fois décalé sur l’aile gauche, Gabbiadini restant sur la droite. A l’origine incomplète, la défense de Sassuolo va vite se retrouvée décimée par les blessures, Antei & Cannavaro sortiront dans les 25 premières minutes. Les Napolitains vont prendre leur temps pour ouvrir la marque, l’heure du jeu sonnera l’heure de Duvan Zapata. Puissant et adroit, le Colombien inscrit son 5e but en Serie A, (1-0). Quelques minutes plus tard, il adressera la passe décisive pour Hamsik qui ne tremblera pas (2-0), sûrement le match le plus complet de la saison pour Duvan. Seul flop de la soirée, le carton rouge de Mertens quelques secondes après le second but, lui qui était entré peu de temps auparavant. Le Napoli remporte ce match et poursuit sa chasse à la Louve.

Les voyages en Sardaigne étaient plus simples il y a quelques mois, du temps de Zeman. Cette époque étant révolue, il est fortement conseillé de s’accrocher si l’on veut gagner à Cagliari, c’est ce qu’à su faire l’Inter Milan dans le second match du lundi soir. Kovacic de nouveau titulaire avec Mancini, les Nerazzurri ont pris la température en première période avant de lancer l’assaut ensuite. C’est justement le petit prodige Croate qui, à l’affût, marque là le premier but de la soirée. Important pour la confiance même si son rôle n’est pas celui d’un buteur, il prouve à son entraîneur qu’il peut compter sur lui n’importe quand. Un certain Shaqiri, lui, restera sur le banc durant l’intégralité de la rencontre. Si l’Inter peu doubler certains postes, à la pointe de l’attaque, un seul brille et il va venir ajouter le second but pour les Lombards, Mauro Icardi pour son 14e but de la saison en championnat (0-2).Les Sardes ne sont pas récompensés de leurs efforts mais le destin va leur sourire à la 73e, Longo (appartenant à l’Inter) verra sa frappe heurter le poteau, puis ricocher sur Carrizo, 1-2. L’espoir est permis dans le dernier quart d’heure mais le bloc Interiste tient le choc, victoire au finish pour les visiteurs. Il s’agit de la troisième victoire consécutive pour l’équipe pour la première fois sous l’ère Mancini, l’équipe évolue, grandit. Un groupe est peut-être enfin né sous la baguette d’un grand entraîneur.

Encore dans les Flops du week-end, la Roma remporte aisément le Flop d’Or 2015 à ce jour. Le onzième match de l’année civile est un match nul, comme bien trop souvent depuis le 1er janvier ( 3 victoires / 7 nuls / 1 défaite). Ce nouveau score de parité ressemble très étrangement aux derniers. Pourtant, les Giallorossi commencent bien mieux leurs matchs que précédemment, c’est même Francesco Totti qui ouvre le score à la 25e, frappe lointaine de toute beauté qui trompe Benussi avec un rebond fatal. La suite est tout de suite moins joyeuse pour Rudi Garcia. Douze minutes plus tard, c’est Morgan De Sanctis qui va chercher le cuir au fond de ses filets. Sur corner, Bosko Jankovic gagne son duel aérien, Astori bouge à peine et Seydou Keita détourne légèrement le ballon qui franchit la ligne de but au ralenti (1-1). Même scénario que face à Feyenoord, c’est à la Roma de remettre le couvert pour prendre l’avantage. Et comme face aux Néerlandais, la Louve est tristement stérile. Pire encore, Hallfredsson était à deux doigts d’inscrire le second but pour l’Hellas au début de la seconde période, il aura fallu un sauvetage de Torosidis sur la ligne pour éviter cela. La Roma ne fait pas les bons choix, ne fait pas, ne fait plus les différences et c’est un Francesco Totti particulièrement mécontent qui cède sa place à Doumbia à la 66e. Rien ne va. Le score en restera là, les Romains sont donc désormais à 9 points de la Juventus, l’écart ne cesse de croître et le titre semble même joué avant même le choc du 2 mars prochain. Il est grand temps de se bouger pour les Giallorossi et pour sortir de cet hiver glacial, il faudra aller chercher la qualification en milieu de semaine aux Pays-Bas dans le cadre de l’Europa League afin d’éviter une fin de saison presque insipide.

Léger flop pour la Fiorentina opposée au Torino ce dimanche soir dans un duel d'Européens. Bien que les hommes de Montella n'ont pas perdu, ils ont été freiné sur leur terrain par une formation du Toro solide. Illustration parfaite dès la 8e minute de jeu, Benassi stoppe Badelj illicitement dans la surface, Babacar tire le penalty et Padelli le sort, le début de match idéal pour la Fiorentina n'aura pas lieu. Evidemment, les Violets ne perdront pas et faire match nul contre le Torino qui est en pleine forme depuis des semaines n'est pas non plus forcément une contre-performance. Pourtant, au vu de la physionomie du match, les Toscans méritaient mieux. Après le penalty, ils continueront de se ruer à l'avant mais Babacar ne sera décidément pas dans un grand jour, Diamanti ne saura faire les différences et Ilicic confirmera sa petite forme, voire même sa petite saison. Avec un Toro bien loin de se laisser faire, il faudra attendre les changements décisifs de Montella pour le fameux but. 85e, Mohamed Salah, sur une passe de Gilardino, ouvre enfin le score (1-0). Les deux joueurs à peine entrés en jeu font la différence au tableau d'affichage... pour seulement quelques secondes. Dans la foulée, Giuseppe Vives s'empresse d'égaliser sur un contre qui fera bien mal à la Viola, tout est refaire (1-1). Il sera hélas trop tard, Maxi Lopez négociera maladroitement une dernière contre-attaque, le Torino aurait presque pu gagner à Florence dans les ultimes secondes, chose que les Grenats n'ont plus fait depuis 1976. Néanmoins, la Fiorentina qui aura eu 61% de possession et plus du double de tirs que les adversaires du soir se contente d'un petit point, pas non plus dramatique au classement. Rendez-vous en milieu de semaine pour ces deux formations qui s'arracheront pour la qualification en 1/8e d'Europa League.

Si l'Empoli fait une saison de qualité jusqu'à présent, on a assez répété que c'était surtout grâce à son style de jeu imposé par Mister Sarri ainsi qu'à sa charnière centrale robuste et décivise en plus de son bon gardien. Véridique d'autant plus que si Tonelli ne sait pas où il atterrira dans les prochains mois, Sepe rejoindra le Napoli et Rugani, la Juventus. Des joueurs de qualité dans de grands clubs, ces petits ont l'avenir devant eux ce qui n'est plus tout à fait le cas du joueur du week-end, le joueur du mois pour l'Empoli : Massimo Maccarone. "Big Mac" qui effectuait une saison correcte jusque-là vient d'enchaîner quatre matchs de championnat consécutifs où il a, à chaque fois parfaitement fait son job, marquer au moins un but. A Rome, face aux Giallorossi, il y a trois semaines, c'est lui qui inscrit le penalty de son équipe pour arracher un point à la Louve. Ensuite dans un choc de promus face à Cesena, il met ses camarades dans le bon chemin en inscrivant le premier but d'un succès deux à zéro, très important pour le maintien. Le vice-capitaine a encore faim et face au Milan le week-end dernier, il répond à Mattia Destro permettant à son équipe de prendre un nouveau point à l'extérieur. Enfin, dimanche après-midi, Maccarone est de nouveau logiquement aligné par Sarri dans un duel face au Chievo. Les deux équipes sont à égalité au classement, le vainqueur peut prendre un bon bol d'air avant d'attaquer un mois de mars tout aussi décisif. Ce rendez-vous ne sera pas manqué par les Azzurri, Daniele Rugani ouvre le score à la 21e, le fameux défenseur laisse exploser sa joie, le départ est idéal. Avant la mi-temps, c'est ce diable de Maccarone qui vient doubler la mise, le joueur de 35 ans se décale parfaitement en retrait pour recevoir l'offrande de Vecino, il laisse parler l'expérience ce qui fait 2-0.

Pour finir, le vieux briscard ira de son doublé en seconde période, frappe à ras-terre à quelques millimètres du poteau opposé, jolie réalisation. 3-0, trois points, tout roule. L'Empoli poursuit sa belle saison et pourrait conquérir le maintien plus vite que prévu avec ce genre de prestation, victoire face aux concurrents directs et des points grappillés à droite à gauche hors de ses bases, la formule est saine. Si les joueurs défensifs ont gagné en régularité, Maccarone s'offre une énième jeunesse sous le soleil de Toscane, l'ancien attaquant de Middlesbrough a inscrit les cinq des sept derniers buts de sa formation. Défi de taille pour lui et ses petits camarades le week-end prochain, déplacement à Palerme, chez le meilleur promu de cette saison 2014-2015. Meilleur promu jusqu'à quand ? Seuls six point séparent désormais la bande de Sarri (14e) aux Siciliens (8e).

Belle victoire de la Lazio à domicile ce dimanche qui a su mater la tornade Sicilienne au Stadio Olimpico. Et pourtant, c’est Paulo Dybala qui a ouvert le score et qui a dû mettre le doute aux tifosi Laziale pendant au moins quelques minutes. La Lazio et ses tôliers, Stefano Mauri encore une fois buteur va revenir à hauteur rapidement, huitième but de la saison pour le capitaine de 35 ans, grosse performance. La formation de Pioli va resserrer ses lignes ensuite pour aller chercher la victoire dans le dernier quart d’heure. Antonio Candreva à la baguette, le barbu va enfin trouver la faille à la suite d’un enchaînement de qualité avant de régler le sort de Sorrentino, sur une frappe hors de portée du gardien. Victoire finale 2 buts à 1 de la Lazio, très important en vue de la course à l’Europe qui se poursuit en haut du classement.

Le but de la victoire de Candreva :

Juventus Turin / Atalanta Bergame, premier match de cette 24e journée qui a vu la victoire des Bianconeri à domicile. Une victoire bien plus compliquée que prévue avec l’ouverture du score de Migliaccio dans un Juventus Stadium quelque peu stupéfait. Tout sera pourtant réglé avant la mi-temps grâce à Llorente et à un missile d’Andrea Pirlo (2-1), les réactions des deux buteurs Turinois :

Pirlo : « Après la mauvaise performance de Cesena la semaine dernière, même au détriment du jeu, il était primordial de gagner. Désormais, nous devons préparer le match de Ligue des Champions qui se jouera mardi mais nous voulions vraiment gagner ce soir. Nous avons lancé un message fort aux autres équipes du championnat, ce n’a pas été facile, il y a du stress et de la souffrance mais nous avons réussi à prendre les trois points. Nous penserions au Borussia dès demain, samedi. Nous ne regardons pas ce que fait le Borussia en championnat mais plutôt en C1. C’est une équipe formidable. Le match aller sera très important, nous devons l’aborder de la meilleure des façons sans encaisser de buts, si possible. »

Llorente : « Lorsqu’on ne marque pas, on perd de la confiance, le match d’aujourd’hui a été très important pour cela. Mon but a été important pour l’équipe et pour moi. Physiquement, je vais bien, le travail paye toujours. Nous avons souffert à cause de nos erreurs. Qui va jouer mardi entre toi et Morata ? A cet instant, nous ne le savons toujours pas. »

Borrussia Dortmund donc, ils n’ont plus que ça à la bouche. Nouvelle victoire en championnat dans la poche, tous les regards sont logiquement tournés vers ce huitième de finale. La mission s'annonce corsée mais bien loin d'être impossible.

1 - Juventus (57 points)
2 - Roma (48 points)
3 - Naples (45 points)
4 - Lazio (40 points)
5 - Fiorentina (39 points)
6 - Genoa (35 points) -1
7 - Sampdoria (35 points) -1
8 - Inter (35 points)
9 - Milan (33 points)
10 - Torino (33 points)
11 - Palerme (33 points)
12 - Sassuolo (29 points)
13 - Udinese (28 points) -1
14 - Empoli (27 points)
15 - Verone (25 points)
16 - Chievo (24 points)
17 - Atalanta (23 points)
18 - Cagliari (20 points)
19 - Cesena (16 points)
20 - Parme (10 points) -1

Samedi 28 février

Chievo - Milan (20h45)

Dimanche 1er mars

Cagliari - Verone (12h30)
Atalanta - Sampdoria (15h00)
Cesena - Udinese (15h00)
Genoa - Parme (15h00)
Palerme - Empoli (15h00)
Sassuolo - Lazio (15h00)
Inter - Fiorentina (18h00)
Torino - Naples (20h45)

Lundi 2 mars

Roma - Juventus (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica

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