Joli top pour l’Udinese qui, à domicile, a réussi à stopper l’infernal Torino. Le challenge était de taille puisque ce Toro était invaincu en Serie A depuis douze matchs. Pourtant surpris d’entrée de jeu par l’infernal Fabio Quagliarella (14e), les hommes du Frioul vont mettre peu de temps pour se réveiller grâce à la légende vivante, Antonio Di Natale. Un but et csc de Molinaro, l’Udinese passe devant à la 25e.
La petite surprise du chef aura lieu pour le quatrième but du match Toto aux commandes pour la première réalisation en Italien de Molla Wague. L’ancien Caennais de 24 ans jouait son quatrième match de Serie A depuis son arrivée en Italie en juin dernier. Le défenseur Malien met sa formation à l’abri en début de seconde période. Malgré une fin de match largement dominée par les Turinois, ils ne parviendront jamais à revenir à hauteur malgré la frappe victorieuse de Benassi, déviée par Piris (3-2). L’Udinese tient bon et prend les trois points pour la première fois depuis le 26 janvier dernier. Stramaccioni et les siens peuvent respirer un peu, la zone de relégation s’éloigne un petit peu (8 points d’avance sur Cagliari).
L’équipe qui a fait meilleure opération de ce week-end ? Assurément la Lazio. Opposés à la Fiorentina, les Laziale s’étaient mis en condition pour un choc Européen. Un choc pour le podium, les hommes de Pioli n’ont absolument pas loupé ce rendez-vous. Quelques minutes de jeu suffiront pour comprendre la forme des locaux. Lucas Biglia décoche une superbe reprise sans contrôle, 1-0 dès la 6e. Rythme de folie imposé par les Laziale, la Fiorentina est étouffée comme très peu de fois cette saison. A noter que les filets de la Viola auraient pu trembler bien plus en première période sans la grande prestation de Neto, meilleur homme du côté de la Fiorentina, et de très loin. Après l’heure de jeu, ce sont les Biancocelesti qui vont plier le match et alourdir la note. Faute de Tomovic dans la surface sur un Felipe Anderson complètement déchaîné, transformé par Candreva (2-0). Miroslav Klose assurera le show en fin de match grâce à un doublé, rien que cela. Au bon endroit, au bon moment, l’Allemand est toujours décisif termine le feu d’artifice (4-0). Enorme partie de la Lazio, la Fiorentina n’a même pas pu cadrer un seul tir durant les 90 minutes, en patron. La course à l’Europe continue mais de l’Europa League à la Ligue des Champions, tout cela peut aller très vite.
Rarement dans les Tops, le Chievo Vérone s’est fait sa place ce week-end. Pas de victoire cependant mais un nouveau point grappillé chez un gros du championnat. La Roma, en grosse difficulté, avait gagné ses trois derniers matchs de championnat face au Chievo. Ce dimanche, De Sanctis n’a pas vu le ballon franchir sa ligne de but, il est vrai, mais les attaquants Romains n’ont pas su emballer le match pour prendre les trois points (0-0). Inutile donc de souligner le flop de la Roma, c’est le cas depuis des semaines et des semaines. Les Giallorossi n’ont pas su surfer sur le fameux réveil en fin de match face à la Juventus lundi dernier, énième match nul pour l’ASR. Alors pour être un peu plus original, mettons donc en avant la prestation du Chievo. Rien de nouveau néanmoins, 4-4-2 classique hyper solide pour Maran qui a su mettre en échec les flèches Romaines. Avec peu de ballons, les Gialloblù ont tout de même réussi à tirer autant que leur adversaire de l’après-midi (11 tirs). Après avoir pris un point face au Milan lors de la précédente journée, le Chievo en reprend un autre face au second de Serie A. Bilan comptable plutôt positif avec 26 points au soir de cette 26e journée. Six points d’avance sur le premier relégable, l’autre club de Vérone se place intelligemment avant un sprint final qui s’annonce accroché.
Après une bonne partie de saison réussie, Palerme est en train de perdre pas mal de points dernièrement, uniquement deux sur les neufs derniers possibles. Si la course à l’Europe n’était pas du tout prévue au programme, les résultats surprenants des Palermitains auraient pu aspirer à autre chose que le maintien. Face à Cesena dimanche midi, les Rosanero ont de nouveau été muets face à la cage adverse (0-0). Ainsi pour la première fois de la saison, Palerme n’a pas réussi à marquer de buts durant deux matchs consécutifs. Troisième match de suite où les hommes de Iachini ne parviennent pas à gagner, il fallait remonter à début octobre et leur début de saison catastrophique pour revoir cela. Même score que face à l’Empoli le week-end dernier, les retrouvailles face aux promus auront été plus délicates que prévues. Désormais calé en plein milieu du classement (même nombre de points que le Milan), Palerme s’attend à deux derniers mois de compétitions plutôt tranquilles en Serie A. Flop relativement modéré donc pour une équipe qui a déjà atteint son objectif fixé en août, se maintenir.
Un match nul qui a davantage le goût de la défaite que celui de la victoire, voilà comment définir simplement le match du Napoli dimanche soir. Face à l’Inter, les hommes de Benitez ont pourtant pris les choses en main assez rapidement sans trouver la faille dans la défense Nerazzurra. Higuain loupe le cadre, Mertens titulaire est très remuant sur son aile gauche. Tout se décidera en seconde période, Hamsik surgira dans la nuit Napolitaine pour un coup de tête victorieux (1-0). On retrouve le capitaine Slovaque à la 63e pour une passe décisive pour Higuain qui filera au but sans entrer dans la surface néanmoins. Superbe frappe de l’Argentin pour le break. 25 minutes à jouer, 2-0, le flop arrive. Palacio dans son rôle de renard pour réduire l’écart avant la stupide expulsion d’Henrique à la 86e. Faute dans la surface, transformation à la mode Panenka avec Icardi (2-2). Premier penalty concédé par les Napolitains à domicile en 53 matchs. Les remplaçants n’auront rien apporté, jouer et dominer 75% d’un match au San Paolo pour un seul point pris, cela peut tout de même laisser quelques regrets. Le Napoli ne reprend donc aucun point à la Roma et voit la Lazio revenir à égalité, la lutte pour le podium s’annonce assez géniale.
Il est vrai qu’au final, la Juventus remporte son 18e match de championnat, il est vrai que Paul Pogba a encore fait parler la poudre et il est vrai que la Roma est à 11 points au classement. Il ne faut peut-être retenir que ça. Sauf que la prestation de la Juve dans le dernier match de cette 26e journée a été d’un bien faible niveau. Jeudi dernier, c’était la Fiorentina qui venait rendre visite à la Vieille Dame en grillant les politesses. Bien que ce ne soit « qu’un match de Coppa », la Juve qui perd à domicile, cela reste une énorme surprise. Pour oublier cet accident, il fallait retrouver et ce, avec la manière. Face à Sassuolo, il aura fallu attendre bien longtemps avant d’avoir quelques frissons. Le trio offensif Pereyra – Tevez – Morata n’aura pas spécialement convaincu. Tout se jouera donc sur une frappe lointaine de Paul Pogba, plus précieux que jamais (1-0). C’est ici qu’apparaît la réelle importance du Français, à tirer son équipe de matchs cadenassés et par conséquent à prendre des points au classement, pas sur ses roulettes au milieu de terrain qui font des milliers de Vine. Flop sévère certes mais sans ce bijou, la Juve était réellement bloquée face à Sassuolo. Et au niveau du jeu, il n’y a absolument rien de réjouissant à un petit peu plus d’une semaine du choc à Dortmund. Alors, au boulot, la saison n’est pas terminée. Si le Scudetto est à portée de main, il faudra bien plus dans les autres compétitions pour passer les différents tours.
L’équipe du week-end n’est pas la plus spectaculaire ou la plus joueuse, il s’agit juste de l’équipe de Parme qui a enfin pu rejouer au football après plusieurs semaines d’inactivité. L’histoire du club Parmesan est aussi compliquée que triste, réception de l’Udinese reportée à cause des problèmes financiers qui ne pouvaient payer les stadiers indispensables à la tenue du match puis déplacement chez le Genoa reporté, les joueurs ayant provoqué une grève. En cours de semaine, cinq millions sont arrivés pour que Parme puisse au moins finir cette saison, cinq millions pour couvrir les dépenses « ordinaires », les salaires, eux, devront être nettement baissés comme l’a déclaré Tavecchio lors de sa visite en Émilie-Romagne. Malgré quelques votes contres, la grande majorité des clubs de Serie A se sont donc mis d’accord pour cette entente financière. En attendant, le 19 mars prochain, une audience devrait se tenir pour déclarer la faillite du club. Affaire à suivre au niveau de la paperasse, l’actualité est très chargée à ce niveau et des informations viennent alimenter ce lourd dossier jour après jour. Pour revenir au terrain vert, les Crociati n’auront pas pu mieux faire qu’un 0-0 face à l’Atalanta Bergame.
Pas forcément grand-chose à retenir des 90 minutes de jeu, très peu d’occasions d’un côté comme de l’autre. Donadoni aura de nouveau aligné son 4-4-1-1, Nocerino derrière Belfodil à l’avant. Les tifosi auront pu assister à une terne prestation de Cristian Rodríguez expulsé à la 86e, sa dernière également. Le joueur prêté par l’Atletico va rejoindre le Brésil pour un nouveau challenge, l’expérience Italienne aura été de très courte durée. Onze points au compteur pour les Parmesans toujours bon dernier loin derrière Cesena. L’essentiel n’est évidemment pas là, le club ne restera pas dans l’élite et nous ne savons encore pas dans quelle division évoluera ce grand nom du football Italien l’année prochaine. Espérons le plus haut possible avec un environnement sain.
Le joueur du week-end n'officie plus avec short et crampons sur les pelouses Italiennes puisqu'il est devenu entraîneur il y a de cela quelques mois, et il a bien failli ne plus l'être après une nouvelle désillusion samedi soir. Petit focus sur Pippo Inzaghi qui s'en sort plutôt bien après un week-end particulièrement délicat. Assez peu à l'aise avant cette 26e journée comme chacun le sait, le Milan de Pippo comptait 34 points et la course à l'Europe semblait déjà comme un rêve lointain, avant même la fin de l'hiver. L'ancien attaquant est critiqué de tout part, ses choix sont décriés et les incompréhensions pleuvent, y compris par les tifosi Rossonero, perdus derrière leur nouveau guide. Pourtant re-motivés avec l'arrivée de plusieurs joueurs au mercato hivernal, le projet de jeu est toujours aussi compliqué à déchiffrer. Début février, Super Pippo utilise un 4-2-3-1 plutôt convaincant face à Parme, Menez sous Destro pour une victoire 3-1 à domicile avec le Français impliqué sur les trois buts.
Ensuite, tout change, petit 4-3-3 sorti de son chapeau de magicien, Inzaghi propose autre chose pour aller au Juventus Stadium. Malgré la défaite plutôt large (3-1), certains ont marqué des points (Antonelli en tête), ce n'est pas le cas du milieu de terrain Essien - Muntari - Poli. Très peu créatif, lent et maladroit, rien de nouveau en somme. Le Milan retrouve son 4-2-3-1 à domicile la semaine suivante face à l'Empoli, Destro marque même son premier but sous ses nouvelles couleurs mais les visiteurs viennent tout de même arracher le nul en seconde période. Diego Lopez sera expulsé en fin de partie ce qui laissera peu de chance aux Lombards pour reprendre l'avantage face à des Azzurri habituellement solides. Deux points de perdus, l'ACM doit gagner face à un autre promu une semaine plus tard, Cesena. Ce sont les débuts du 4-3-1-2, l'élégant Bonaventura derrière Menez et Destro. Montolivo et De Jong notamment au milieu, ça roule, victoire 2-0.
Pourquoi modifier une équipe qui gagne ? Inzaghi envoie le même onze à Vérone pour faire face au Chievo, seul Rami, blessé, n'est pas aligné. Et là, surprise, le Chievo n'a aucun mal à gêner des Milanais peu inventifs, peu inspirés. 0-0, plus que poussif, les Rossoneri ne parviennent pas à enchaîner les succès. Autre point sensible, Alessio Cerci. L'ailier Italien qui avait été demandé en personne par le Mister n'est pas titulaire, il se contente d'entrée en fin de match pour jouer le rôle de Superman qu'il n'est pas. Ce samedi, ce fut un autre duel face à Vérone, l'Hellas cette fois-ci. Pippo doit faire sans De Jong, Montolivo et encore Rami, en plus des blessés de longue date, Cerci et Pazzini en pointe et Mexes retrouve sa place en charnière, ça bricole un peu. Et tout commence mal, Luca Toni (4 ans de plus qu'Inzaghi) assomme le San Siro sur penalty, Menez lui répond avant la mi-temps sur le même exercice (1-1). Au retour des vestiaires, Mexes provoque le csc de Tachtsidis pour le plus grand bonheur du Français.
Tout se passe à peu près bien jusqu'au second changement du technicien Lombard, Pazzini est remplacé par Bocchetti, remplacement ultra-défensif à un quart d'heure du terme, incompréhension pour beaucoup. Surtout que Milan ne parviendra pas à tenir ce score, Nico Lopez viendra donner un joli coup de poignard à Inzaghi à quelques secondes de la fin du match, score final 2-2. Bilan de ces six derniers matchs : 9 points pris sur 18 possible face à six adversaire dont cinq bataillent actuellement pour le maintien. Alors avant d'affronter la Fiorentina lundi prochain, il fallait mettre les choses au clair. Un grand coup de balai sur le banc sauce Seedorf ? Inzaghi a dû avoir quelques sueurs froides ce dimanche, Brocchi, actuel entraîneur de la Primavera qui a succédé à Inzaghi était presque prêt à le remplacer à la tête de l'équipe première.
Pas de grosse réunion à Arcore mais une conversation téléphonique entre Berlusconi et Galliani ce lundi avant l’appel direct du Boss vers Pippo pour le conforter sur le banc. Galliani, lui, viendra déjeuner avec la gloire Milanaise quelques heures plus tard avant de parler à l’équipe. Le message est clair : il reste 12 matchs, 12 finales. L’objectif est l’Europa League. Face à la Viola, grande prétendante à l’Europe lundi prochain, c’est la première finale pour l’AC Milan. Si les trois points ne sont pas au rendez-vous, il ne s’agira que d’un échec de plus pour ce groupe, mais ça sera sûrement le dernier pour Filippo Inzaghi.
Duel au soleil dimanche après-midi entre l'Empoli et le Genoa. On ne s'attendait pas vraiment à un grand spectacle étant donné que les trois uniques rencontres en Serie A entre ces deux formations n'avaient jamais vu plus d'un but marqué par équipe. Invaincus depuis fin janvier, les 22 acteurs s'affrontent dans un match serré où le Genoa va tirer son épingle du jeu grâce à une bonne recrue du dernier mercato, M'baye Niang. Le jeune français inscrit son premier but à l'extérieur en Serie A et lance son équipe sur la bonne voie. A noter que l'ancien Montpelliérain est déjà aussi décisif en deux mois de compétition avec le Genoa qu'en deux saisons et demi avec l'AC Milan, assez fulgurant. L'attaquant se joue parfaitement de la défense de l'Empoli pour le but du week-end, symbole d'un espoir Tricolore enfin en confiance de l'autre côté des Alpes. Pour en revenir au match, les locaux ont tout de même réussi à égaliser grâce à Barba, remplaçant de Tonelli à la mi-temps (1-1). Score nul assez logique qui convient presque à tout le monde.
Retour sur le premier but de la partie :
Enfin, en ouverture de cette 26e journée, c’est Cagliari qui est allé s’empaler à Gênes, face à une Sampdoria solide et toujours joueuse (2-0). Les Sardes retombent dans leurs travers depuis plusieurs semaines, le changement d’entraîneur avait fait du bien, c’est maintenant de l’histoire ancienne. Gianfranco Zola en difficulté, aux micros de la Sky, pour ce qui sera sa dernière conférence presse :
« Aujourd’hui, je ne suis pas fâché avec mes joueurs, nous avons même fait un bon match, le regret vient que nous ne sommes parvenus à marquer. Nous avons tout donné ce soir et je suis sûr que nous allons nous en sortir avec cette mentalité. Bien sûr, le classement actuel n’est pas bon mais on n’est pas mort et on continuera de se battre jusqu’à la fin. Le président ? Je ne l’ai pas entendu parler. Je m’occupe uniquement de donner le maximum pour mon équipe, pour ainsi, trouver des solutions et marquer des points. »
Si Zola n’a pas encore eu de réunion avec son président alors ce samedi soir, on a appris que les dirigeants Sardes s’étaient réunis pour évaluer la position du Mister et s’il devait rester sur le banc du Casteddu. Après de longues heures de discussions et de réunions en tout genre durant tout ce dimanche, la nouvelle est intervenue lundi midi, Zola est démis de ses fonctions. Si l’officialisation aurait pu se faire plus tôt, c’est aussi à cause du président Giulini qui était très attaché à l’ancien joueur de Cagliari. Dans la foulée, c’est donc Zeman qui reprend les rênes de l’équipe, trois mois après l’avoir laissée. L’entraîneur fantasque était toujours payé par le club, c’est aussi et surtout pour cela que le tacticien de 67 ans a été rappelé.
1 - Juventus (61 points)
2 - Roma (50 points)
3 - Naples (46 points)
4 - Lazio (46 points)
5 - Fiorentina (42 points)
6 - Sampdoria (42 points)
7 - Genoa (37 points) -1
8 - Torino (35 points)
9 - Inter (36 points)
10 - Milan (35 points)
11 - Palerme (35 points)
12 - Udinese (31 points) -1
13 - Empoli (29 points)
14 - Sassuolo (29 points)
15 - Verone (29 points)
16 - Chievo (26 points)
17 - Atalanta (24 points)
18 - Cagliari (20 points)
19 - Cesena (20 points)
20 - Parme (11 points) -2
Samedi 14 mars
Palerme - Juventus (18h00)
Cagliari - Empoli (20h45)
Dimanche 15 mars
Atalanta - Udinese (15h00)
Genoa - Chievo (15h00)
Sassuolo - Parma (15h00)
Verone - Naples (18h00)
Inter - Cesena (20h45)
Lundi 16 mars
Fiorentina - Milan (19h00)
Torino - Lazio (19h00)
Roma - Sampdoria (21h00)
Crédits : ANSA / Repubblica