L'un des bons coups du week-end est mettre à profit du Genoa qui a fait son match dimanche après-midi et qui l'a plutôt bien fait. Opposé à Cesena, le Griffon a rapidement déployé ses ailes pour mener 1, puis, 2 buts à 0 avant la mi-temps. Le petit Diego Perotti à la baguette, une passe décisive pour Bertolacci qui était de retour de blessure, ce qui s'est d'ailleurs vu dans le jeu par rapport à ces dernières semaines. Ensuite, la révélation Argentine se fera justice sur penalty après une faute que Nica avait commise sur lui dans la surface de réparation. Alors que l'homme du match sort en début de seconde période apparemment souffrant, Pavoletti triple la mise à la 51e. Alors que Kucka ou Lestienne auraient pu élargir la marque, c'est le milieu de terrain de Cesena, Carbonero, qui se chargera de le réduire, 3-1. Perin, lui aussi de retour de blessure, cédera sur le septième tir des relégables. La fin de match verra l'exclusion de Ze Eduardo et son équipe logiquement défaite face au Genoa. Les joueurs de Gênes parviennent à briser la coquille de Cesena, ce que n'était pas parvenu à faire les ennemis de la Sampdoria la semaine passée sur le même terrain. Avec des résultats favorables au club lors de cette 32e journée, le Genoa se retrouve alors plus que jamais dans la course à l'Europe.

Top également pour Parme, auteur encore une fois d'une partie pleine de courage et d'abnégation face à Palerme. Des Siciliens qui s'étaient remis à la tête à l'endroit après une fin d'hiver délicate, se sont donc fait surprendre au Tardini sous les yeux de Mancini, venu superviser un certain Paulo Dybala et quelques autres. Tout se débloquera à la 20e minute d'un match qui se déroulera avec un rythme peu élevé, Coda fera trembler la barre transversale de Sorrentino avant que Gobbi ne soit stoppé illicitement dans la surface. C'est alors le tôlier, le barbu, Antonio Nocerino qui règle le tout pour inscrire le 1-0 sur penalty. Les Crociati sauront tenir ce court avantage pendant les 70 minutes restantes, gros match de Jorquera et de Varela. Mirante toujours impérial sur sa ligne et entrée importante de Belfodil à la pointe de l'attaque. Ce joli petit monde empoche les trois points et signe un bilan printanier assez impressionnant de 11 points pris sur 18, loin des autres relégables. Tout de même insuffisant pour espérer quoi que ce soit à cause des nombreux points de pénalités infligés au club.

Enfin, coup de chapeau à l’Hellas Verone qui a de nouveau pris les trois points ce week-end et qui entrevoit une fin de championnat plus que tranquille. Dans une partie sans grand enjeu, c’était Sassuolo qui devait jouer les trouble-fêtes au Bentegodi. Le scénario des premières minutes est pourtant difficile à vivre pour les tifosi puisque le gardien Rafael se verra expulser suite à une erreur de main en dehors de la surface dans un duel face à Sansone. Malgré tout, c’est Juanito Gomez qui ouvrira le score avant la demi-heure de jeu en semant la défense des Neroverdi, 1-0. Malgré le coup du sort de Moras qui marquera contre son camp quelques minutes après, l’Hellas sonnera la charge en seconde période grâce à son buteur maison : Luca Toni. Ses 16e et 17e réalisations de la saison, second meilleur buteur du pays à 37 ans, respect. 3-1, puis 3-2 grâce à Floro Flores qui réduira l’écart en toute fin de match, en vain. Victoire de l’Hellas Vérone qui pointe à la 12e place de Serie A, à seulement deux points d’une équipe comme Palerme, qui semblait auteur d’une bonne saison contrairement à ces premiers. Les apparences sont parfois trompeuses. 

Enorme flop pour le Milan ce week-end, un nouveau dans cette triste saison. Dans la première rencontre de cette 32e journée de championnat, les Rossoneri se rendaient du côté de l’Udinese, à la peine depuis de nombreuses semaines. L’Udinese, c’était l’Equipe du debrief de la semaine dernière, équipe perdue en championnat depuis bien longtemps qui comptait deux victoires durant l’année 2015. Face à des Lombards endormis, la troisième a eu lieu et celle-ci est totalement méritée. Après une première période lente, ce sont les locaux qui vont ouvrir la marque par l’intermédiaire de Pinzi, 1-0. Ce but, c’est le dixième encaissé sur corner par le Milan depuis le début de la saison, record du championnat pour l’exercice 2014 – 2015. L’ACM n’y est pas et touchera le fond à la 74e sur une réalisation de Badu, 2-0. Néanmoins en fin de match, c’est Pazzini, titulaire à la place de Destro ce samedi, qui fera trembler les filets pour pas grand-chose… 2-1. Les Milanais parviendront à marquer aux portes du temps additionnel sur ce qui est le premier tir cadré du match de leur part, triste statistique. Aucune envie, cette équipe ne méritait pas mieux. Neuvième défaite de la saison, d’une faiblesse considérable. Pas de repos pour Inzaghi et sa clique, la bande de diablotins s’en vont « in ritiro », se réfugier dans leur camp d’entraînement de Milanelllo. Une mise au vert exceptionnelle sans date limite selon un communiqué du club.

Après son coup d’arrêt prévisible au Juventus Stadium, la Lazio est dans les flops du week-end après une autre déception dimanche après-midi. Dans un Stadio Olimpico très bien garni, c’est le Chievo Vérone qui est venu gâcher la fête dominicale. Pioli a fait au mieux avec un onze remanié à cause des absences de Parolo, Biglia et de de Vrij, tous blessés et cadres de la formation Laziale. En plus d’un Federico Marchetti absent, car suspendu. Alors dans le jeu, ça s’est vite ressenti, surtout face à un Chievo toujours discipliné et solide. La première période sera outrageusement dominée par les Biancocelesti avec le but de Miroslav Klose en guise de récompense juste avant le retour aux vestiaires, 1-0. Malheureusement pour eux, le Chievo serrera les dents et ira marquer le but égalisateur à la 79e via leur joueur le plus prolifique : Alberto Paloschi, 1-1. Impossible de faire mieux pour la Lazio, les entrées de Perea ou de Keita n’y feront rien. Après son exceptionnelle série de victoires, le premier club de la capitale au classement peine et ne profite pas de la défaite de la Juventus. Seconde place à conserver impérativement.

Et enfin, l’un des plus gros flops de la saison pour la Fiorentina, défaite aussi douloureuse que surprenante pour les hommes de Vincenzo Montella qui recevaient Cagliari dans l’avant-dernier match de la journée. Après une qualification logique pour les demis d’Europa League, les Toscans ont bien du mal à sortir la tête de l’eau en championnat comme ce fut le cas lundi dernier et la défaite face à Verone dans les dernières secondes de la partie. Ici, il n’aura pas fallu attendre aussi longtemps puisque Duje Cop marquera dès la 7e minute de jeu, profitant des espaces de la défense de la Viola, 0-1. Sans réaction, la Fio galère toujours autant dans le dernier geste malgré une possession énorme, plus de 67% au final. Les Sardes ne les attendent pas et Cop plante son doublé suite à un mouvement avec Farias, 0-2. Babacar blessé pour la fin de saison, c’est Gilardino qui sauvera les meubles comme il pourra à la 74e mais c’est encore Farias qui se jouera des défenseurs adverses tranquillement avec un raid solitaire, laissant pour mort Tomovic après une succulente feinte et ira tromper Neto au bout de son action, 1-3. Troisième défaite consécutive en championnat et 6 points de perdus en 6 jours contre des équipes jouant, à la base, le maintien et ce, à domicile. La Champions League est désormais est inenvisageable et il va falloir se remuer pour agripper l’Europa League le plus rapidement possible dès mercredi, ça sera au Juventus Stadium. Bon courage.

9 avril 1995, 172e derby de Turin entre le Torino et la Juventus. Ce jour-là, la Vieille Dame de Lippi, Ferrara et autre Ravanelli va perdre son duel deux buts à un ce qui ne l'empêchera néanmoins pas d'être championne d'Italie au terme de la saison. Ruggiero et Rizzitelli avaient répondu au seul but inscrit de la Juve grâce au csc de Roberto Maltagliati. Et depuis ce jour ? Plus rien. Les Grenats n'étaient plus jamais parvenus à faire vaciller les beaux Bianconeri, 20 années dans l'ombre de l'ennemi juré. Puis ce dimanche, derby della Mole édition 190, la Juventus avait l'occasion unique de fêter son (31e ou 33e, comme vous le sentez) Scudetto si elle battait le Torino pendant que les deux clubs de Rome perdaient. Loupé, l'équipe du week-end est celle du Torino, grande vainqueur de ce derby chaud comme à l'accoutumée.

Enfin chaud, c'est presque peu dire. Le bus de la Juve sera accueilli par des coups de pieds et de poings des "tifosi" locaux, gentillet par rapport  aux pierres qui ont notamment fracassé une vitre du véhicule. Bagarres assez classiques dans l'avant-match ainsi qu'une bombe agricole ayant fait plusieurs blessés dont un hospitalisé. Après la découverte de vidéos supposées démontrer la culpabilité de tifosi de la Juventus, une enquête a même été ouverte suite à la remise de ces documents au procureur Padalino. Pour ce qui est du rectangle vert, le début de match sera rythmé mais les ardeurs locales seront sévèrement calmées suite à un nouveau chef-d'oeuvre de Maître Andrea Pirlo. A l'entrée de la surface, le cuir part, Padelli n'est qu'un simple spectateur, sa barre transversale vibre et ses filets tremblent, 0-1. Le Torino est groggy, il faudra 10 minutes pour s'en remettre et l'égalisation soudaine de Matteo Darmian, 1-1. Plus véloce que Bonucci, Quagliarella récupère le ballon et transmet au jeune latéral qui conclue sereinement dans une défense passive. 2000e but du Torino à domicile, en Serie A.

En seconde période, Pirlo retrouvera les montants de Padelli, sans succès cette fois-ci. Et l'histoire se répète, après Pirlo, c'est le Toro qui charge avec la même doublette qu'en première mi-temps. Darmian centre fort à ras-terre pour Quagliarella, l'ex de la Juve, qui inscrit le but de la victoire laissant Ogbonna, l'ex du Torino, complètement à la ramasse pour la énième fois du match, 2-1. Dans une fin de match très agitée où Tevez fera enfin son apparition, les Grenats tiendront grâce à un super Padelli dans les dernières minutes. Le Toro encorne la Vieille Dame  et remporte enfin ce fameux derby, Darmian après le match : "Battre la Juve est quelque chose de phénoménal, c'est historique. Nous avions préparé ce match avec plusieurs systèmes pour parer à toute éventualité." En plus de ce succès, probablement le plus important de la saison, l'équipe de Ventura est toujours dans la course à l'Europe, à deux  longueurs de la Fiorentina. Week-end historique, 20 ans plus tard.

Cinq petits mois d’une immense absence et revoilà le héros.  On doit remonter au 9 novembre dernier face à la Fiorentina et ces quelques minutes avant sa grave blessure, Lorenzo Insigne, les yeux remplis de larmes, a compris qu’il ne refoulerait plus la pelouse avant de nombreuses semaines. Une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit plus tard, on retrouve le petit Lorenzo en début de mois face à la Roma. On ne l’avait tout de même pas perdu de vue, l’attaquant est venu au San Paolo bien souvent cet hiver, Monsieur est tifoso avant d’être joueur de football. A Rome, il joue 10 minutes, histoire de doucement reprendre le rythme, Benitez fait bien évidemment attention et va parfaitement remettre Insigne dans le noyau dur du groupe au fil des jours. Le Napoli, lui, souffre grandement, le podium s’envole et la demi-finale retour perdue face à la Lazio marque un tournant de la saison. Le 12 avril dernier marque le réveil des Partenopei après une mise au vert forcée, Naples écrase la Fio trois buts à zéro. Lorenzo entrera pour le dernier quart d’heure, juste le temps de faire briller Callejon sur le troisième but, son compère d’attaque préféré.

Même système à Wolfsburg, la bande à Benitez est transfigurée et joue son plus beau football, Insigne joue une demi-heure et nouvelle passe décisive pour Gabbiadini (1-4). Enfin titulaire à Cagliari, il retrouve des sensations sur son aile droite et joue les 90 minutes, Rafa peut laisser au repos Mertens après des précédentes semaines pas toujours simples. En jeune cadre de l’effectif, il se présente aux côtés de Benitez en conférence de presse lors de l’aller en Allemagne, sûr de ses capacités. Et après le nul (2-2) contre Wolfsburg au retour, il déclare : « Nous sommes fiers d’être en demi-finale mais nous voulons aller encore plus loin. Ce groupe le mérite, nous allons donner le maximum pour aller à Varsovie et remporter un trophée important avec ce maillot du Napoli. »

Ce dimanche face à la Sampdoria, Insigne est de nouveau aligné d’entrée pour un choc décisif avant le sprint final. A son bras gauche, le brassard de capitaine, tout un symbole pour lui, l’enfant de Naples. Malgré un faux départ et un csc de Raul Albiol, c’est le fantastique trio Gabbiadini Insigne Higuain qui va dévaster la Samp. Manolo sonne la charge et égalise grâce à une faute de main de Viviano puis Higuain permet à son équipe de prendre l’avantage sur une belle frappe, 2-1. Retour des vestiaires, 47e : Insigne intercepte une passe de De Silvestri, il remonte la moitié de terrain de la Samp profitant du contre et des appels de ses camarades, il déclenche une sublime frappe hors de portée de Viviano, 3-1.

Le capitaine s’en va sous la Curva B embrasser son maillot devant ses tifosi, l’émotion prend le dessus et Lorenzo lâche quelques larmes. Des larmes de joie pour son retour qui fait tant de bien au Napoli, lui qui revient sûrement plus fort que jamais. Higuain en ajoutera un quatrième avant le but de Luis Muriel, but aussi inutile que superbe, 4-2. Les Azzurri pointent à la quatrième place avec seulement deux points de retard sur la Roma. Le scénario idéal pour une fin de saison tout feu tout flamme, ça sera forcément avec son petit Lorenzo. Difficile de savoir si son retour est l’une des causes du renouveau de l’équipe mais on devine aisément qu’un joueur de son talent ne peut faire que du bien à un groupe, d’un point de vue tactique et sportif, comme d’un point de vue psychologique.

Celui-là vaut de l’or, et il a été tellement long à venir. A la fin d’une partie spectaculaire contre Empoli, c’est German Denis qui fait exploser le Stadio Atleti Azzurri d'Italia alors qu’il ne restait que quelques secondes au tableau d’affichage. On avait eu l’occasion de se régaler avant cela avec un brûlant Saponara pour l’ouverture de score avant l’égalisation de Gomez quelques instants plus tard. Un autre vieux briscard ira de son but avec Maccarone pour son neuvième de la saison, 1-2. Devant son public, l’Atalanta pousse jusqu’au bout et trouvera donc l’ouverture dans les ultimes instants. En hibernation depuis de longs mois, le capitaine Denis marque encore et permet à son Atalanta de prendre le point du match nul, 2-2. Avec sept points d’avance sur Cagliari, Bergame compte un matelas assez confortable pour le maintien et aura l’occasion d’enfoncer définitivement Cesena mercredi prochain.

Le but de German Denis :

https://vine.co/v/eWn9WKrg10g

MAJ : German Denis a été suspendu pour 5 journées par la fédération suite à son coup de sang et son coup de poing sur Tonelli, défenseur de l'Empoli, quelques minutes après la rencontre. Coup dur pour l'Atalanta.

Petit choc du week-end samedi soir où l’AS Roma se déplaçait à Meazza pour affronter l’Inter, et malheur au vaincu. Dans un match plutôt agréable, ce sont les Nerazzurri qui ont sorti la tête de l’eau avec une victoire 2 à 1 (Hernanes et Icardi contre Nainggolan). En conférence de presse, Rudi Garcia est revenu sur la prestation de ses hommes, le technicien Français semble évidemment déçu mais bien loin d’être abattu malgré cette énième contre-performance de la saison :

« Le nul aurait été plus logique au vu de la physionomie de la rencontre mais à ce niveau les matchs peuvent se perdre à quelques détails. En seconde période, les joueurs ont tout donné pour la victoire, je n’ai rien à redire sur leur état d’esprit. Maintenant, nous pensons à Sassuolo. Les attaquants ne doivent pas perdre confiance, le problème a été davantage derrière ce soir, c’est encore en phase de réglage. Nos défenseurs doivent encore s’améliorer mais aujourd’hui nous aurions pu marquer plus d’un but et éventuellement gagner ce match. Dans l’ensemble, nous avons tout de même bien joué, bien loin du match de la semaine dernière face à l’Atalanta. Malgré ça, nous devons vite nous reconcentrer car le prochain match arrive vite. Les buts de l’Inter sont mérités. Nous n’avons encore rien perdu, il y a encore beaucoup de matchs à jouer. »

1 - Juventus (73 points)
2 - Lazio (59 points)
3 - Roma (58 points)
4 - Naples (56 points)
5 - Sampdoria (50 points)
6 - Fiorentina (49 points)
7 - Genoa (47 points) 
8 -  Torino (47 points)
9 - Inter (45 points)
10 - Milan (43 points)
11 -  Palerme (41 points)
12 - Verone (39 points) 
13 - Udinese (38 points) 
14 - Chievo (37 points)
15 - Sassuolo (36 points) 
16 -  Empoli (35 points)
17 - Atalanta (31 points)
18 - Cagliari (24 points) 
19 - Cesena (23 points)
20 - Parme (16 points)

Mardi 28 avril

Udinese - Inter (20h45)

Mercredi 29 avril

Cesena - Atalanta (20h45)
Chievo - Cagliari (20h45)
Juventus - Fiorentina (20h45)
Lazio - Parme (20h45)
Milan - Genoa (20h45)
Palerme - Torino (20h45)
Sampdoria - Verone (20h45)
Sassuolo - Roma (20h45)

Jeudi 30 avril

Empoli - Napoli (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica