Au programme cette semaine, retour sur les victoires des équipes Milanaises sur les Romaines, le derby de Toscane et celui de Vérone ainsi que le but de Franco Brienza :

Cagliari dominé, Cagliari bougé, Cagliari renversé mais Cagliari pas encore mort. Alors qu’on aurait pu aisément revenir sur la Juventus et surtout sur Paul Pogba de retour dans le business, retenons le bon point pris par les Sardes au Juventus Stadium dans une rencontre qui s’est déroulée sur un petit rythme. Les Bianconeri avaient très logiquement fait tourner en vue du retour à Madrid quelques jours plus tard, ce ne fut certainement pas le cas de l’équipe dirigée par Gianluca Festa. Ce dernier a pourtant ajouté après le match que ce point ramené chez le champion d’Italie était encore insuffisant en vue du maintien. En première période, c’est le fameux Pogba qui avait trompé Brkic sur une frappe lointaine et déviée. Après presque deux mois d’absence, le Français aura retrouvé de bonnes sensations, son but sera pourtant le seul d’une Juve avec la tête dans les nuages, vers la C1. En fin de partie, c’est donc Luca Rossetini qui égalisera en deux temps pour battre Storari, 1-1. Le Casteddu aurait même pu prendre l’avantage dans le temps additionnel, d’où le sentiment partagé du coach Sarde à l’heure des comptes. D’autant que dimanche après-midi, l’Atalanta n’a pas tremblé, bien au contraire…

A Palerme, Bergame jouait sa peau et devait creuser encore un peu plus l’écart sur les relégables. Edy Reja aura gagné son pari face à des Siciliens pris à la gorge en début de partie et visiblement assez peu concernés par la rencontre. Sur une bonne combinaison, c’est Baselli qui lance les hostilités en battant proprement Ujkani pour le 0-1. Quelques actions plus tard, c’est sur un corner que l’Atalanta double la mise, le malheureux Andjelkovic dévie le ballon dans ses propres filets, déjà 0-2. Les Siciliens reprendront enfin leur souffle en fin de première période et le but de Vazquez, le revenant, sera tout de même mérité. Iachini comme Reja effectuent des changements mais ce sont bien les visiteurs les plus en jambes cet après-midi-là. Alejandro Gomez pour un nouveau break, second but de la saison pour le petit numéro 10. Le tournant du match intervient 5 minutes plus tard avec du gardien Bergamasque Avramov et un penalty donné à Belotti. Ce dernier loupe face à Frezzolini. Et si Luca Rigoni marquera finalement ce fameux second but Sicilien, la Dea ne retiendra que ces 3 points, plus importants que jamais. Victoire de l’Atalanta qui compte huit points d’avance sur les Sardes, la dernière journée pourrait être la bonne pour l’opération maintien, ça sera face au Genoa.

La course à l'Europe s'intensifie encore un peu plus et la Fiorentina n'a pas manqué un virage important ce week-end. En déplacement à Empoli, dans le derby de la Toscane, les Florentins ont pris le meilleur sur leurs rivaux dans un match prolifique, comme beaucoup lors de ce beau dimanche de printemps. Seulement 4 minutes de jeu et c'est l'homme en forme de la Fio, Josip Ilicic, qui met sa formation sur les bons rails sur une bonne frappe. L'Empoli égalise à la 28e par celui qui effectue une très bonne fin de saison, le milieu de terrain prêté par Milan : Saponara, 1-1. Ilicic poussera de toutes ses forces au retour des vestiaires, passe décisive pour Salah qui se joue de la défense adverse puis le doublé à 20 minutes du terme, le Slovène marche sur l'eau. Largement homme du match pour la Fio, il participe à ce qui est la meilleure attaque à l'extérieur du pays avec 28 réalisations. On voit mal comment l'attaquant pourrait être absent jeudi pour le retour face à Séville. En fin de match, c'est Mchedlidze qui réduira l'écart pour le spectacle, 2-2. Derby gagné sur une pelouse où il est difficile de ramener les trois points, le Napoli pourra en témoigner. Cinquième place conservée, place à la préparation d'une mission quasi impossible en vue : la qualification pour la finale d'EL avec trois buts à remonter aux Sevillans.

 

Les semaines se suivent et se ressemblent pour l'Udinese, des matchs compliqués avec une fin trop souvent malheureuse et un Toto Di Natale qui enfile les records comme des perles. Mais pour cette équipe, plus les matchs passent et plus l'adieu avec ce petit génie de 37 printemps se rapproche et bien des questions se posent sur l'après-Toto. Ce dimanche, l'Udinese recevait la Sampdoria, plus que jamais en course pour l'Europa League. Et ceux qui avaient le plus besoin de points n'ont pas vraiment hésité à se servir. A la mi-temps, Soriano et la Samp mènent 0-1 et un constat fait mal aux hommes de Stramaccioni : aucun tir cadré durant les 45 premières minutes et c'est le cas sur les cinq derniers matchs de l'équipe. La seconde période sera plus spectaculaire mais c'est la défense du Frioul et son gardien Karnezis qui vont prendre l'eau. Doublé pour Soriano, but d’Acquah, les vagues déferlent sans qu’Udine ne puisse réellement réagir. Il faudra attendre la 86e pour quelques sourires. Viviano est reconnu coupable d’une faute sur Di Natale alors qu’il allait réduire l’écart, Toto s’en charge et transforme, 1-3. 207e but pour la légende en Serie A. Duncan douchera cet élan de reconquête rapidement en inscrivant le quatrième but, la Sampdoria parachève le travail, 1-4. Pour l’Udinese, encore un match sans, encore cette Di Natale-dépendance : il est impliqué dans 21 des 39 buts inscrits par le club cette saison. Malins sont ceux qui pourront deviner ce qu’est capable ce collectif sans son âme, on pourrait le savoir dès août prochain.

En parlant de mauvaise semaine, celle du Napoli l'est particulièrement. Après une désillusion qui s'est transformée en protestation jeudi dernier face au Dnipro, Naples se devait de repartir de l'avant en championnat. Déplacement à Parme pour rectifier le tir, rien de plus facile ? Rien de plus piégeux surtout. Le turn over de Benitez n'a pas su faire la différence, Strinic, Henrique, Inler, Mertens ou Zapata étaient tous sur le pont, ce fut peu face à la ferveur Parmesane. Palladino ouvrira la marque à la 9e minute sur corner après une sortie plus qu'hasardeuse d'Andujar, 1-0. La réplique interviendra grâce à Manolo Gabbiadini, exilé côté droit pour ce match, le jeune Italien prouve encore son importance dans le dispositif des Partenopei. Il n'y aura pas grand chose dans le rayon des bonnes nouvelles, les Crociati reprendront l'avantage après la demi-heure de jeu via Jorquera. Frappe monstrueuse qui transperce Andujar, le milieu de terrain de Parme n'avait plus marqué depuis plus de 3 ans en Serie A, on remet les compteurs à zéro, 2-1. La seconde période sera encore davantage dominée par les visiteurs qui tenteront tout pour repasser devant. A l'inverse d'Andujar, encore une grosse prestation de Mirante, à souligner. Ce dernier retardera l'échéance jusqu'à à la 72e, Dries Mertens pour le 2-2. Ni Callejon, ni Higuain ne parviendront à faire mieux, on en restera là. Après-match houleuse entre l'Argentin et le gardien de Parme, quelques provocations et un début de bagarre. Le piège s'est refermé sur les Napolitains qui ne reprennent finalement qu'un point sur les deux clubs de Rome, une énième occasion de gâchée.

Enfin, flop assez considérable pour le Torino, dévasté à Gênes lors du dernier match de cette 35e journée. Face au Genoa, il s’agissait là d’un choc décisif pour la C3, cette petite finale s’est finalement conclu en manita. Même si la rencontre démarre mal pour les visiteurs avec le but de Iago Flaque, très en forme ces temps-ci, la partie reste ouverte et les Grenats parviendront à égaliser à l’heure de jeu sur un beau coup-franc d’Omar El Kaddouri. Plus passeur que buteur, l’international Marocain prouve une nouvelle fois l’étendue de son potentiel, 1-1. La belle histoire s’arrêtera là, les changements de Gasperini vont terrasser le Toro. Tino Costa redonne l’avantage aux siens quelques minutes plus tard grâce à un coup-franc détourné. Le match reste indécis jusqu’à la frappe victorieuse du tôlier du Genoa à la 87e, Andrea Bertolacci, 3-1. Le Toro craque définitivement dans le temps additionnel, Pavoletti à la 92e puis Costa pour le doublé à la 95e : 5 à 1 au total, l’addition est très salée. Le Torino dit sans doute adieu à l’Europe ce soir, 9e avec 48 points, le Genoa prends cinq points d’avance et le bon wagon pour trois dernières journées de folie. Loupé.

 

On a bien eu du mal à s’enflammer avec les deux équipes de Vérone pendant des mois, ce fut le cas après une bonne seconde partie de saison et la confrontation des deux clubs de la ville. 12h30 ce dimanche, le Derby della Scala entre le Chievo et le Hellas, le 4-4-2 de Maran face au 4-3-3 de Mandorlini. Il paraît juste de reconnaître que ces deux équipes qui n’ont plus rien à jouer à ce stade de la saison ont mouillé le maillot pour offrir à leurs tifosi un vrai derby, des buts, des cartons, de la tension et de l’ambiance, on pouvait facilement se laisser séduire. Après une remise de Pellissier, c’est Paloschi qui ouvrira le score pour le Chievo et qui ira le fêter sous la curva, le départ est idéal. Il faudra dix minutes aux « visiteurs » pour réagir via Juanito Gomez qui fait réagir la tribune opposée. L’Hellas passera même devant avant la première demi-heure grâce à l’inaltérable Luca Toni, toujours aussi dangereux sur coup de pied arrêté, 1-2. Cinq minutes avant la mi-temps, c’est Pellissier qui ira de son but sur penalty, après une faute de Rodriguez dans la surface, 2-2.

Luca Toni trouvera la barre transversale quelques instants plus tard dans une première période absolument électrique. La seconde sera bien mois prolifique puisque le score de deux buts partout restera inchangé, les 22 acteurs auront besoin de souffler après 45 minutes en surchauffe. Dans les ultimes instants, aucune équipe ne prendra le dessus ce qui poussera les techniciens à trouver ce résultat nul logique. Pour le spectacle, on pourra remercier l’ensemble des acteurs qui ont su embellir ce derby souvent décisif pour le maintien, avec le jeu sans prise de risques qui va avec. A quatre journées de la fin, Chievo comme Hellas étaient assurés de jouer dans l’élite la saison prochaine et ça s’est vu lors des diverses initiatives, outre l’envie naturelle de gagner un derby.  Qu’on aime ou pas leurs styles particuliers, bravo à ces deux équipes qui se sont arrachées sur ce match et qui méritent le maintien à l’heure des comptes de cet exercice 2014 / 2015. 

 

« Lotito a dit qu’il avait fait une bonne affaire en me vendant ? Il a parlé trop vite et je l’ai mal pris. Quand j’ai marqué, je l’ai applaudi. Quand une personne est droite dans ses bottes et qu’elle se sent bien, elle a droit de parler. Ca me tenait à cœur et je voulais faire une grande performance. Je pensais à tous les tifosi de l’Inter qui m’arrêtait pour me dire que le Hernanes de la Lazio était plus fort. Je tenais à prouver qu’ils avaient tort. Mon rôle ? Je suis un trequartista, je me dois d’avoir les idées claires. »

35e journée ou le point Hernanes, flamboyant ce dimanche dans le choc du week-end face à son ancien club. Lazio Inter, le duel Européen n’a pas vraiment déçu sur le terrain, sûrement davantage pour les 37.000 tifosi venus voir leur équipe redoubler la Roma au classement, il n’en a rien été. Pourtant, les locaux partent fort et laissent entrevoir une partie presque facile avec le but d’Antonio Candreva dès la 9e. A la conclusion d’un bon mouvement avec Felipe Anderson, le barbu enflamme le Stadio Olimpico. Pour peu de temps cependant, le défenseur central Mauricio est expulsé à la suite d’une faute sur Palacio, alors qu’il est dans la position du dernier homme avant le but, rouge.

Dans la foulée, c’est Hernanes qui se charge du coup-franc à l’entrée de la surface, le spécialiste ne tremble pas, 1-1. A 10, la Lazio ne voit plus beaucoup le ballon et ses contres ne donnent pas grand-chose. Pire encore, à l’heure de jeu, c’est Marchetti qui est expulsé à cause d’une mauvaise sortie dans les pieds d’Icardi. Si Berisha sort l’exploit d’arrêter le penalty de l’Argentin, la Lazio souffre terriblement avec deux hommes en moins et va craquer dans les dernières minutes. 84e, le Prophète enfile sa cape de Judas et va battre Berisha sur une ouverture de Kovacic, 1-2.

Doublé pour le Brésilien qui lance son Inter vers une nouvelle victoire. Ce lundi matin sur son compte Instagram, il diffusera une vidéo à l’attention des tifosi Laziale :

« Je tenais à m’excuser auprès de tous les supporters de la Lazio, si j’avais su que ma célébration (son salto) aurait été interprété comme un manque de respect à votre égard, je ne l’aurais jamais fait. Il y avait une raison que j’ai déjà expliqué (Lotito). D’accord, la fierté oblige parfois des choses peut-être incompréhensibles mais tout de même, je ne vous ai jamais manqué de respect, même dans le passé quand je ne jouais pas toujours bien sous vos couleurs. Je n’ai pas célébré mon but lorsque j’ai déjà marqué contre la Lazio à San Siro et même hier soir, je n’ai pas exulté, mon saut périlleux était triste, sans joie. S’il vous plaît, pardonnez-moi encore une fois, je suis tellement désolé de la manière dont tout cela s’est passé. »

Fin de la polémique. Hernanes éteint l’incendie d’une longue nuit Romaine et l’Inter retrouve des ailes pour revenir en Europe. Rendez-vous à Meazza en fin de semaine pour un Inter – Juventus qui s’annonce croustillant, comme toujours.

 

Malheureusement pour Cesena, il est aussi beau qu’inutile. 28e de ce Cesena Sassuolo, l’expérimenté Franco Brienza va donner chaud à tout le stade et plus particulièrement à Federico Peluso, désarmé sur l’action. Le vieux Franco dribble son défenseur et termine Consigli, action de grande classe de la part du meneur de jeu de Cesena, c’est notre but de week-end.  Quelques jours après le fameux duel Boateng / Messi, toute ressemblance avec des personnages ou des situations de Champions League est purement fortuite. Après l’ouverture du score de Defrel puis ce bijou, Cesena était pourtant à l’abri à la mi-temps, 2-0. Pourtant, tout s’écroulera en seconde période. Sassuolo s’énerve et revient progressivement à la marque grâce à Zaza puis Taïder avant le missile de Missiroli pour le 2-3. Défaite amère pour les locaux, celle de trop, synonyme de descente en Serie B. Hommage à Brienza, à son but et à la saison des hommes de Di Carlo :

https://vine.co/v/emdwjzUMbAM

 

Milan – Roma ce samedi soir, le spectacle n’a pas été si pittoresque que prévu et l’ACM a pu obtenir une victoire de prestige face à des Romains éteints, à sec dans le sprint final. Après l’ouverture du score de Van Ginkel (premier but en Serie A), c’est un certain Mattia Destro qui inscrira le break pour les Rossoneri qui s’étaient vêtus de leur nouvelle tunique. Si Francesco Totti réduira l’écart inutilement en fin de match (2-1), les regards étaient tournés vers Destro après la partie, auteur du but vainqueur contre l’équipe qui le détient encore, étant donné que le jeune attaquant n’est qu’en prêt à Milan. Mattia Destro :

« C’était un but très important pour moi, ça faisait longtemps que je n’avais plus marqué. C’est toujours difficile pour un attaquant d’aller de l’avant en étant inefficace, je suis heureux d’avoir pu inscrire ce but. Je l’ai dédié à mon grand-père qui a disparu récemment, c’était quelque chose d’important pour moi. L’objectif est de terminer la saison du mieux possible, nous allons donner le maximum de nous pour les quelques parties qui restent encore à jouer. Nous avons besoin de travailler encore et toujours plus dur pour s’améliorer. Ce nouveau maillot nous a porté chance, le porter et gagner avec directement me fait penser qu’il peut nous apporter de bonnes choses, nous sommes contents. Mon futur ? Nous allons attendre la fin de la saison. »

 

1 - Juventus (80 points)
2 - Roma (64 points)
3 - Lazio (63 points)
4 - Naples (60 points)
5 - Fiorentina (55 points)
6 - Sampdoria (54 points)
7 - Genoa (53 points) 
8 -  Inter (52 points)
9 - Torino (48 points)
10 - Milan (46 points)
11 -  Palerme (43 points)
12 - Chievo (42 points) 
13 - Empoli (41 points) 
14 - Udinese (41 points)
15 - Verone (41 points) 
16 -  Sassuolo (40 points)
17 - Atalanta (36 points)
18 - Cagliari (28 points) 
19 - Cesena (24 points)
20 - Parme (17 points)

 

Samedi 16 mai

Inter - Juventus (18h00)
Sampdoria - Lazio (20h45)

Dimanche 17 mai

Sassuolo - Milan (12h30)
Atalanta - Genoa (15h00)
Cagliari - Palerme (15h00)
Verone - Empoli (15h00)
Torino - Chievo (15h00)
Roma - Udinese (20h45)

Lundi 18 mai

Fiorentina - Parme (19h00)
Naples - Cesena (21h00)

 

 

 

 

 

 

Crédits : ANSA / Repubblica