Le Napoli, actuel leader du championnat italien et invaincu lors de ses sept dernières rencontres toutes compétitions confondues, pouvait aborder ce quart de finale de la meilleure des manières face à un Inter Milan poussif et en quête de résultats. Lors de l'ultime confrontation entre ces deux formations le 30 novembre dernier en championnat, les Napolitains avaient d'ailleurs surclassé le club milanais (2-1). Désireux de faire tourner son effectif, Maurizzio Sarri avait notamment prit la décision d'aligner Gabbiadini au détriment de son artificier argentin Gonzalo « Pipita » Higuain.
Des Nerazzurri malmenés face à la détermination napolitaine
Dès les premiers instants de la rencontre, les Napolitains cherchent à prendre le contrôle du jeu au détriment de l'adversaire milanais. Pour ce faire, les hommes de Maurizio Sarri apportent fluidité et vivacité dans la transmission du ballon. Une configuration tactique ambitieuse qui, additionnée au pressing haut du bloc Partenopei, fonctionne parfaitement puisque le but nerazzurri occupé par Handanovic est aussitôt mis sous pression. Les joueurs de Roberto Mancini sont en effet bousculés d'entrée et contraints de se retrancher dans leur moitié de terrain. La défense de l'Inter Milan résiste cependant aux offensives successives du Napoli, sans pour autant faire preuve d'autorité ou de sérénité.
Mais plus les minutes passent, plus l'opposition entre les deux formations italiennes s'équilibre. Après un premier quart d'heure de jeu laborieux, les Nerazzurri redressent progressivement la barre en montrant un peu plus de caractère, notamment au milieu de terrain. On sent toutefois les pensionnaires du San Paolo davantage capables de prendre l'ascendant au tableau d'affichage, galvanisés par un dynamisme collectif intéressant. Mais le manque cruel de créativité et de précision dans le dernier geste empêche les Partenopei de convertir leur domination en buts. Autre élément important qui joue en défaveur de l'actuel leader du championnat italien, les arrêts successifs du gardien nerazzurri Handanovic. Car le Slovène se montre déterminant sur chacune de ses interventions, comme sur cette frappe puissante de Mertens des trente mètres (14') ou encore cette tentative à bout portant de Callejon dans la surface (26').
Naples puni par sa fébrilité défensive et son impatience
À force de butter systématiquement face à la défense regroupée et rigoureuse de l’Inter Milan, les Napolitains vont inexplicablement perdre leur sang-froid ; en témoignent les quelques signes d’impatience et d’énervement de certains joueurs. Parallèlement, les hommes de Roberto Mancini décident de jouer crânement leur chance sur contre-attaque, désireux d’exploiter les quelques failles laissées entrouvertes par le dispositif défensif Partenopei. Une tactique qui va s’avérer payante puisque c’est sur une grossière erreur de relance des Locaux que Jovetic récupère le ballon puis déclenche une sublime frappe enroulée des vingt mètres qui vient mourir dans la lucarne de Pepe Reina, totalement impuissant (74'). Cette ouverture du score ne va faire qu’attiser la frustration des Napolitains, coupables d’approximations flagrantes dans le dernier geste. Entré en jeu à la place de Gabbiadini, Gonzalo Higuain est d’ailleurs averti pour avoir un peu trop manifesté sa colère auprès de l’arbitre (80'). Quelques minutes plus tard, Mertens va même être expulsé après avoir reçu un deuxième avertissement pour une simulation grossière dans la surface nerazzurri sur un contact avec Miranda (88'). Réduis à dix et complètement sortis de leur match, les Napolitains vont même concéder un second but dans le temps additionnel, cette fois-ci du serbe Ljajic (90+2').
Grâce à cette victoire laborieuse mais probante face à Naples, l'Inter Milan de Roberto Mancini disputera les demi-finales de la coupe nationale face au vainqueur de l'opposition entre le Lazio Rome et la Juventus Turain, qui aura lieu ce mercredi.