Toulouse perd encore du terrain face à ses concurrents pour la qualification directe aux demi-finales. Les hommes de Guy Novès subissent le jeu montpelliérain et repartent tête basse du stade Yves du Manoir. Le MHR s'impose 10 à 8 après un combat intense où les deux équipes n'ont pas réussi à concrétiser leurs occasions.
Un début de match enflammé
Dès la première minute, les Toulousains se montrent dangereux. Yoann Huget profite d’un bon coup de pied de Poitrenaud pour filer à l’essai. Repris par Nagusa, il ne peut transmettre correctement à Maxime Médard. Dans la foulée, Nagusa perce le premier rideau rouge et noir. L’action montpelliéraine se développe entre jeu au pied et ballon au sol. Benoit Paillaugue profite d’un hors jeu toulousain pour marquer les premiers points du match (3-0, 4e). Le ton est donné. Les trente protagonistes proposent du jeu et n’hésitent pas à relancer.
Les quinze premières minutes d’euphorie passées, le match se stabilise. Montpellier domine mais n’arrive pas à concrétiser les phases offensives. Bustos aplatit bien le premier essai avant que l’arbitrage vidéo montre une touche et une faute évidente de Gorgodze. Les Toulousains font le dos rond mais peuvent se montrer dangereux à tout moment. Malgré les bonnes intentions, le score reste de 3 à 0 à la mi-temps.
Beauxis rate l’égalisation
Au retour des vestiaires, Lionel Beauxis transforme enfin une pénalité. Après deux échecs en première période, le demi d’ouverture toulousain débloque le compteur de son équipe (3-3, 47e). Mais là encore, le MHR domine le Stade Toulousain. Les actions sont plus tranchées, les percussions plus franches. Timoci Nagusa fait des ravages sur son aile. A chaque ballon, l’ailier montpelliérain se montre dangereux. Ses efforts sont récompensés. A la réception d’un renvoi, il raffute, crochète et perce la défense toulousaine pour inscrire un essai entre les poteaux, transformé par Benoit Paillaugue (10-3, 48e). Le reste des actions restent vaine. Les deux équipes se renvoient les ballons mais n’arrivent pas à percer les défenses.
Benoit Paillaugue loupe le coche en ratant deux pénalités (64e, 71e). Montpellier file tout de même vers la victoire. Après un dernier sursaut d’orgueil, Toulouse fait frissonner le Stade Yves du Manoir. Le surnombre est maitrisé. Gaël Fickou fixe Sicart et plonge dans l’en but. Lionel Beauxis, comme il y a deux semaines, a le sort de son équipe entre ses mains. La réussite est moindre. L’ouvreur toulousain rate la transformation et ne peut égaliser (10-8, 79e).
Montpellier s’impose difficilement devant le double champion de France en titre. Une victoire méritée tant les Montpelliérains ont dominé leur adversaire du jour, sans jamais réussir à les décrocher. Le MHR peur souffler et compte dix points d'avance sur Perpignan avant la confrontation entre l'USAP et le Biarritz Olympique demain. Toulouse repart avec le point de bonus défensif.