La 14ème journée de Top 14, 1ère de la phase retour, s'est déroulée ce dimanche. Au rayon des faits marquants on notera la lourde les larges victoires du Stade Français, désormais leader, face au RCT, la ballade desanté de l'UBB face à Brive et la victoire à l'arrachée du LOU face à Clermont.

Stade Toulousain - Racing-Métro 92 (15-9) Les Racingmens peuvent se mordre les doigts

Thierry Dusautoir et les Toulousains ont su résister aux assauts répétés d'Alexandre Dumoulin et des Racingmens pour s'imposer 15-9 © RAYMOND ROIG/AFP

Battu sur le fil à Montpellier 23-20 les Toulousains avaient à coeur de se racheter devant le public d'Ernest Wallon. C'est pourtant les Racingmens qui ont dominés les débats mais sans parvenir à trouver la faille dans une défense Toulousaine. C'est au pied que la différence s'est faite et à ce petit-jeux là le mieux servi des 2 buteurs était Luke McAllister, succédant à Toby Flood l'ancien All-Black offrira le leadership aux siens juste avant la pause avant de clôturer le score à la 45ème minute. Le Racing-Métro aurait même pu accrocher le bonus défensif sur la toute dernière action de la rencontre: Benjamin Dambielle ambitieux choisit la pénaltouche à 5m de l'en-but adverse mais le lancer de Dmitry Szarzewski est contré par Yannick Nyanga. Auparavant les Franciliens avaient eu 3 reprises l'occasion d'applatir, Yoann Audrin voyant même sa réalisation invalidée suite à un en-avant provoqué par la tentative d'arrachage de Yoann Huget. L'ancien Bayonnais avait auparavant court-circuité une percée de Laulala en détournant in-extremis la passe du fidjien pour Alexandre Dumoulin. Lors de la prochaine journée les Racingmens recevront l'UBB tandis que Toulouse se mesurera à l'ASM Clermont-Auvergne.

Bordeaux-Bégles écrase Brive 46-10 malgré un jeu au pied défaillant

Pierre Bernard n'aura pas eu le rendement habituel avec pas moins de 12 points laissés en route, l'UBB s'est malgré tout imposé 46-10 face à Brive © PHOTO LAURENT THEILLET

l'UBB aura connu quelques dificultés au démarrage: les Brivistes ont en effet pris l'avantage dès la deuxième minute de jeu grâce au pied de Gaëtan Germain. 3-0 puis 10-3 à la dixième minute grâce à un essai de l'ailier Fidjien Radikedike. C'est alors le début du calvaire pour les Corréziens mais également pour l'ouvreur Bordelais Pierre Bernard. Sur les 3 essais inscrits entre la 25ème minute de jeu et la 43ème l'ouvreur Girondins n'en transformera aucun et manquera également deux pénalités pour un taux de réussite d'à peine 16%. Tout l'inverse de Lionnel Beauxis entré en jeu à la 51ème minute qui ne connaitra aucun échec dans ses tentatives de transformation 4/4. Bordeaux-Bègles s'impose donc 46-10 et se classe cinquième à 7 points du RCT tandis que Brive, onzième, voit revenir sur ses talons le LOU, La Rochelle et Castres tous vainqueurs hier.

La Rochelle surprend Grenoble 19-15

La bataille aura été rude entre Grenoblois et Rochelais (ici Jonathan Wisniewski, en rouge, aux prises avec le talonneur Rochelais Benjamin Geledan) AFP / Xavier LEOTY

Après un premier quart d'heure marqué par les imprécisions des deux équipes notamment sur les réceptions de chandelle c'est Grenoble qui va prendre la tête grâce au pied de Jonathan Wisniewski. Avantage de courte durée puisque Jean-Pascal Barraque remet immédiatement les 2 équipes à égalité. Il faudra ensuite attendre la 23ème minute pour voir Jean-Pascal Barraque se jouer de la vigilance Grenobloise pour lancer Murimurivalu, le Fidjien stoppé à 5 m passe les bras pour son troisième ligne Jason Eaton qui applatit au pied des poteaux 10-3.

L'ancien All-Black Jason Eaton aux prises avec Jone Qovu aujourd'hui Rochelais AFP

La deuxième mi-temps est une histoire de coup de pied entre Jean-Pascal Barraque et Fabien Fortassin d'un côté et Jonathan Wisniewski de l'autre. L'ouvreur Grenoblois arrachant le point de bonus défensif à la 74ème minute. Au classement le FCG est le sixième et dernier qualifié pour les phases finales tandis que les Rochelais sont toujours avant-dernier à une longeur du LOU.

Oyonnax a su maitriser les conditions climatiques pour s'imposer 12-9 face à Bayonne

Les 2 paquets d'avants ont été extrémement sollicités hier à Charles-Mathon via -foot.me

Sur un terrain en piteux êtat malgré les précautions prises par les jardiniers de Charles-Mathon les joueurs d'Oyonnax ont su tirer leur épingle du jeu pour venir à bout des Bayonnais 12-9. Une rencontre marquée par les nombreuses fautes de main et la très faible intensité des actions. Dans ce contexte c'est logiquement que la différence s'est faite au pied. Benjamin Urdapilleta côté Oyonnax et Christophe Loustallot pour les ciel et blanc se répondent coup pour coup jusqu'à la pause. En deuxième mi-temps l'Argentin donne un Castresavantage définitif aux joueurs de Christophe Urios. Bayonne aura bien l'occasion de revenir au score mais le coup de pied d'un autre Argentin Martin Bustos-Moyano manquent de longueur. Une victoire qui permet à l'USO de passer devant son adversaire du soir au 9ème rang avec une victoire d'avance sur la zone rouge et un succés bonifié de Grenoble et du Stade Toulousain.

La défaite de trop pour Montpellier et Fabien Galthié à Castres 27-9

La défaite à Castres était celle de trop pour Fabien Galthié mis à pied par son président Mohed Altrad lequipe.fr

Vainqueur sur le fil face à Toulouse la semaine dernière le MHR n'a pas su confirmer cette embellie face aux vices-champions de France Castrais lanterne rouge du championnat. La lourde défaite dans le Tarn aura surtout été celle de trop pour l"entraîneur Fabien Galthié officielement mis à pied par son président ce dimance et remplacé dès demain par le Sud-Africain Jack White. Teddy Irribaren avait pourtant mis les siens sur la bonne voie en ouvrant le score mais les avants Tarnais vont mettre au supplice leurs homologues Héraultais à l'image de Faanunu face à l'expérimenté Nicolas Mas. Une domination récompensée à la 20ème minute par un ballon cafouillé par le MHR et récupéré par Rory Kockott qui envoie son centre Thomas Combezou derrière la ligne. Kockott va ensuite rajouter 9 points pour permettre à la lanterne rouge de mener 16-6 à la pause.

Thomas Combezou auteur d'un doublé face à Montpellier est le meilleur marqueur Castrais avec 5 essais AFP

La deuxième mi-temps est à sens unique pour Castres qui profite des nombreuses fautes Céistes pour prendre le large au tableau d'affichage. 22-9 à 5' de la fin avant qu'un autre ancien du MHR le N°8 Jonnhy Beattie ne transperce le rideau défensif pour transmettre d'une chisterra maladroite à Thomas Combezou, autre ancien du MHR, qui inscrit un doublé et permet au dernier du championnat de s'imposer 27-9.

Le LOU s'impose sur le fil face à l'ASM 16-13

Ricky Januarie et Georges Smith face à Julien Bonnaire balle en main via icon sports

Premièr équipe non-relégable le LOU avait tenu une mi-temps à Toulon avant de s'incliner lourdement 30-6. C'était cette fois l'ASM qui se présentait au Matmut Stadium avec un effectif remanié (Kayzer, Rougerie et Fofana absents tandis que Fritz Lee et Thomas Domingo étaient sur le banc au coup d'envoi). Bien décidés à ne pas se laisser impressionnés par les clermontois, les Lyonnais prennent le jeu à leur compte et parviennent à ouvrir le score par l'intermédiaire de Jérome Porical aussitôt immité par Brock James. Les vagues d'attaques successives se heurtent à la trés bonne défense Clermontoise à l'image de cette touche volée par Julien Bonnaire sur un lancer à 5m de son en-but. Contre le cours du jeu c'est finalement le N°8 Fidjien de l'ASM Peceli Yato qui trouve la faille peu avant la demi-heure de jeu suite à un renversement orchestré par Brock James, à la pause l'ASM mène 10-3 et le LOU est lanterne rouge du top 14. James fait également preuve d'inconstance allignant les coups de pied savamment distilés et les échecs sur les tentatives de but (3 sur 6 tentatives) au contraire de Jérome Porical parfaitement rêglé et auteur d'un 4/4. Lyon reprend sa marche en avant mais se heurte à nouveau à la muraille défensive de l'ASM. Une muraille qui va se fissurer peu-avant l'heure de jeu avec le carton jaune recu par le meilleur défenseur du championnat Alexandre Lapandry. Revenu dans les clous du bonus défensif les Lyonnais ne comptent pas en rester là et poussent pour inscrire l'essai de la gagne. Les Fidjiens Ratuvou et Sukanaveita sont stoppés à 5m de l'en-but avant que Felsina ne soit retourné sur la ligne. C'est finalement sur la sirène que le Néo-Zélandais Kendrick Lynn trouvera l'ouverture suite à une grosse séquence de jeu Lyonnaise.

Le Stade Français torpille Toulon 30-6 et prend la tête du championnat

Sergio Parisse et ses coéuipiers lors du tour d'honneur dans un Jean-Bouin à guichets-fermés tv5monde.com

Battus 28-24 à l'aller chez eux par le Stade Français les Toulonnais se déplaçaient hier à Paris pour tenter de prendre leur revanche face à la dernière équipe invaincue à domicile. Mais rien ne s'est déroulé comme prévu pour les hommes de Bernard Laporte. Dès la quatrième minute de jeu Sergio Parisse trompe la vigilance des défenseurs Toulonnais et inscrit le premier essai de la rencontre. Contrairement à Leigh Halfpenny, Jules Plisson ne manque pas les occasions de faire gonfler le score et les Parisiens ménent 13-0 après 21' de jeu. Déjà en souffrance dans le jeu le RCT va perdre coup-sur-coup son talonneur Matias Cortese, joker médical de Craig Burden, et le troisième ligne Virgil Bruni tous deux renvoyé seconde mi-temps sur le banc pour 10 minutes. A 13 contre 15 c'est pourtant Toulon qui va inscrire le plus de point (6-3) pour réduire l'écart à 16-6 à la mi-temps. Rien à signaler en seconde mi-temps du moins jusqu'à la 77ème minute. Geoffrey Doumayrou échappe à David Smith avant de servir l'ouvreur remplaçant Jéremy Sinzelle qui applatit, Paris mène 23-6. Deux minutes plus tard nouvelle vague Parisienne et même conséquence Nayacalevu lance parfaitement le pilier Géorgien Zhvania qui inscrit l'essai du bonus offensif qui permet aux Parisiens de s'installer en tête du championat.

Bastareaud et la convention collective

A la sortie des vestiaires Mathieu Bastareaud, visiblement très affecté par cette lourde défaite, a dénoncé les effets pervers de la convention qui limite le nombre de match des internationaux tricolores à 30 saisons. En larmes l'ancien Parisien regrettait de ne pas pouvoir enchaîner les matchs à haut-niveaux. Affaire à suivre...