Le spectre d'une annulation a longtemps plané sur cette 15e étape à cause des conditions météos. Mais finalement, hier soir, la direction indiquait que l'étape se déroulerait dans sa totalité. Enfin presque : le sommet ne sera pas situé en haut du Galibier comme prévu, mais 4 kms plus bas, à la stèle Marco Pantani. Le Mont-Cenis sera donc escaler. D'une façon spéciale cependant. Les coureurs ont décicé de neutraliser cette première ascension. Du coup, c'est seulement à 2 kms du sommet que les choses ont bougé avec la bagarre pour le maillot de meilleur grimpeur. Stefano Pirazzi (Bardiani) décidant de consodiler son maillot qu'il porte depuis quelque jours et dont il en a fait son objectif. Une échappée de six coureurs se forme : Pirazzi donc, mais aussi Miguel Angel Rubiano Chavez (Androni), Manuel Bongiorno (Bardiani-CSF), Robinson Chalapud (Colombia), Giovanni Visconti (Movistar), Matteo Rabottini (Vini Fantini) et Pieter Weening (Orica GreenEdge). Les fuyards auront un peu plus de six minutes d'avance quand l'équipe Lotto-Belisol a décidé de mettre en marche, vraisemblablement punie par son directeur sportif de ne pas être à l'avant de la course. On voit aussi l'équipe AG2R rouler avec Beletti et Appollonio !
Dans le Télégraphe, la course se décante. Les hommes de tête ont un peu moins de 2'30" d'avance. Bongiorno travaille alors pour son coéquipier Pirazzi, qui accélère. Visconti le contre, et part en solitaire dans l'ascension. Dans le peloton, fortement réduit plusieurs attaques s'enclenchent. Stetina (Garmin), De Greef (Lotto) et Gesink (Blanco), lui qui a été victime d'une défaillance hier sur les pentes de Jafferau. Quelques temps plus tard, Henao (Sky), Kiserlovski (RadioShack) et Danilo Di Luca (Vini-Fantini) rejoignent le trio. Au pied de l'ultime difficulté, à 13 kms de la ligne, Visconi possède une faible avance : une cinquantaine de secondes sur Weening, Rabottini et Pirazzi. Au niveau des favoris, Domenico Pozzovivo (AG2R) a chuté dans la courte descentre avant le Galibier. Grâce à un superbe boulot d'Hubert Dupont, le grimpeur Italien va réussir à revenir quelques minutes plus tard, mais diminué... Le groupe maillot rose reprend assez rapidement les Gesink, Henao et autres Kiserlovski sous l'impulsion de l'équipe Astana.
Rabottini décide de partir à la poursuite de Visconti, mais piochera dans ses réserves avant de se faire reprendre. Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi) et Damiano Caruso (Cannondale) sortent du groupe Nibali. Plus loin, Scarponi tente sa chance, sans succès. C'est alors que Vincenzo Nibali décide de placer une petite attaque. Michele Scarponi (Lampre), Mauro Santambrogio (Vini), Rigorberto Uran (Sky), Cadel Evans (BMC), Rafal Majka (Saxo-Tinkoff), Carlos Betancur (AG2R), Fabio Duarte (Colombia), Robert Kiserlovski (Radioshack) et Przemyslaw Niemec (Lampre) sont avec lui. Sous la flamme rouge, ce groupe possède un peu plus d'une minute de retard sur l'homme de tête, qui résiste et s'offre un superbe succès sous la neige et devant la stèle de Marco Pantani. Coïncidence ou pas, Visconti est né le même jour que le "Pirate", un 13 janvier. Derrière, on joue au chat et à la souris entre Majka et Betancur. Eux qui se battent pour le maillot blanc, détenu pour 8" par le Polonais. Betancur termine 2e et prend des bonifications pour chipper le maillot de meilleur jeune à Majka, 4e de l'étape, dans le même temps que le Colombien, à 42". Niemec s'intercale entre les deux pour compléter le podium. Duarte termine quelques secondes plus tard en 5e position. Nibali, Evans, Scarponi, Uran, Santambrogio et Kiserlovski passent la ligne avec 54".
Au général, pas de changement dans les premières places. C'est au niveau de la 7e place que ça à bouger : Betancur passe de la 9e à la 7e place, tandis que Pozzovivo, 7e avant cette étape où il a perdu 1'39" sur le vainqueur du jour, se retrouve 9e. Majka est intercalé.
Classement de l'étape :
Classement du général :