A un peu plus de deux semaines du départ du Tour de France version 2013 (ndlr : le 29 Juin de Porto-Vecchio à Bastia en Corse), l'espagnol peaufine sa préparation en corrigeant les derniers petits détails mis en évidence sur le Dauphiné. En effet, le contre-la-montre individuel entre Villars-les-Dombes et le Parc des Oiseaux lors de la quatrième étape a souligné le marge de progression qu'il lui restait encore à faire. Pourtant spécialiste de ce genre d'épreuve, le madrilène est complètement passé au travers. Nul doute qu'il cherchera à se rattraper lors de la 11e étape entre Avranches et le Mont-Saint-Michel. Mais passons maintenant au sujet principal de cet article.

2 Juillet 2005 : Son premier Tour de France

Ce qu'il faut avant tout savoir, c'est que le parcours professionnel du coureur madrilène n'a pas été de tout repos. En effet, avant de disputer sa première Grande Boucle, El Pistolero a connu de gros problèmes de santé. Alors qu'il courait pour l'équipe espagnole ONCE/Liberty Seguros (de 2003 à 2006) dans le Tour des Asturies (Espagne), Alberto Contador est victime d'une grave chute qui lui vaut une fracture de la mâchoire et un début de rupture d'anévrisme. Peu de temps après être sortit de l'hôpital, il y retire illico presto, mais cette fois par les urgences en raison d'un œdème situé dans le crâne à un endroit particulièrement sensible où le risque d'un futur état végétatif est grand. Après trois semaines de coma, il est enfin tiré d'affaire mais a échappé de peu à la mort. Ceci expliqué, nous pouvons enfin aborder le thème de cette partie. Il dispute donc son premier grand Tour en 2005, durant lequel il finira à une correcte 31e place avec 1 heure et 3 minutes de retard sur le maillot jaune Lance Armstrong. Il terminera en plus à la troisième place du classement jeune à 44 minutes et 23 secondes de Yaroslav Popovych. Malheureusement pour lui, il est opéré d'une hernie inguinale à la fin de l'année.

Pour ne rien vous cacher et surtout ne rien oublier, il a notamment été cité dans l'affaire Puerto qui a beaucoup fait parler récemment. Alors que le 31 Juin avait lieu le Tour de France 2006 auquel il devait participer. Le cycliste espagnol devra renoncer la veille à prendre le départ de la course. Il sera par la suite blanchi par la justice espagnole.

Peu épargné par les soucis, Contador rechutera le 11 Août 2006 et perdra brièvement connaissance. Nous n'allons pas passer en revue toutes ses chutes et je vous le promets, je n'aborderai plus le sujet puisque les plus importantes et les plus préjudiciables ont désormais été traitées.

22 Juillet 2007 : Première victoire d'étape sur le Tour de France

En 2007, changement d'équipe ! Il quitte l'équipe espagnole Once qui était dirigée par Manolo Saiz (considéré comme un second père par le coureur ibère) pour rejoindre la team américaine Discovery Channel (dont un coureur, connu dans le monde entier pour des tas de raisons que nous n'aborderons pas aujourd'hui mais aussi pour des exploits sportifs incroyables, a fait partie). Il prend donc le départ de son deuxième Tour de France en tant que coéquipier de Levi Leipheimer. Il s'y distingue par de nombreuses attaques dans des cols mythiques tels que Le Galibier, Peyresourde, Aubisque mais aussi le plateau de Beille. Et c'est lors de la quatorzième étape et l'ascension de ce dernier qu'il remportera sa première étape en réglant Michael Rasmussen au sprint (Rasmussen qui était maillot jaune). Fait historique, il a grimpé cette côte plus rapidement que Armstrong avant lui, mais moins que Marco Pantani, célèbre coureur italien qui fut l'un des meilleurs grimpeurs de l'histoire. A noter que lors de l'ascension, Rasmussen lui avait fait comprendre qu'il lui laisserait l'étape. Une ruse de la part du danois qui lui a finalement disputé le sprint final. Le coureur castillan ne s'est pas laissé surprendre et a remporté l'étape. Il était écrit que .

27 Juillet 2007 : Premier maillot jaune

Décidement ce 94e Tour de l'histoire fut riche en événement pour l'espagnol ! Après avoir signé sa première victoire lors d'une grande course à étapes, il signe son premier maillot jaune la même année. Et de quelle manière ! Vous vous attendez sûrement à ce que je vous conte une étape spectaculaire ? Eh bien non ! Le coureur de Castille l'a, en effet, gagné par disqualification de Rasmussen. Le danois, qui avait distancé Alberto lors de la 17e étape et comptait 3 minutes et 10 secondes d'avance sur "Conta" (ce dernier pensait même abandonner tout espoir de victoire finale), est exclu par son équipe (Rabobank) pour cause de dopage. Il obtient donc son premier maillot jaune le soir même. Ce dernier le conservera jusqu'à Paris et les Champs-Elysées.

29 Juillet 2007 : En jaune sur les Champs-Élysées

C'est donc logiquement qu'il termine en jaune dans la capitale française. C'est sa première victoire d'une course à étapes. Il termine devant Cadel Evans et Levi Leipheimer à respectivement 23 et 31 secondes qu'il a pu conserver après le contre-la-montre de la 19e étape. Son équipe disparaîtra à la fin de la saison et il signera avec l'équipe Kazakh, Astana en 2008. Après sa victoire sur la Grande Boucle, il décidera de se consacrer au Giro (Tour d'Italie) et à la Vuelta (Tour d'Espagne). Il les remportera tous les deux et confirmera ainsi son immense talent, même s'il ne faisait aucun doute qu'il jouait désormais dans la cour des Grands. On ne gagne pas le Tour de France par hasard.

19 Juillet 2010 : Un maillot jaune qui fait tâche

Ah que de souvenirs ! Certainement l'un des souvenirs les plus marquants que nous ayons de lui. En effet, il y a des images qui restent gravées dans nos esprits et celle-ci en fait partie. Nous sommes le 19 Juillet 2010, lors de l'asciension du Port de Balès dans la 15e étape (remportée par Thomas Voeckler). Andy Schleck, maillot jaune, doit impérativement gagner du temps en vue du prochain contre-la-montre car l'espagnol est bien meilleur que lui. Malheureusement rien ne se passera comme prévu... Le luxembourgeois a attaqué dans la montée, laissant ainsi sur place Contador, seul Alexandre Vinokourov est parvenu à le suivre. Dans la seconde qui suit, coup de théâtre ! La chaîne du leader du Tour se casse, laissant pantois le frère de Frank Schleck. Contador, qui a repliqué en retard, le dépasse et prend son envol en compagnie de Denis Menchov et de Samuel Sanchez. Andy s'énerve car son technicien tarde à lui apporter un nouveau vélo. S'ensuit alors une course poursuite haletante entre les deux hommes. Le leader franchit le sommet avec quinze secondes de retard sur le groupe de fuyard. L'espagnol franchira la ligne d'arrivée avec une quarantaine de secondes d'avance sur A.Schleck qui abandonnera son maillot jaune pour neuf secondes. Lors de la traditionnelle cérémonie des remises de maillots, Alberto se fera copieusement siffler par le public. Andy, lui, repliquera que lui n'aurait jamais agit de la sorte. Le mal est fait. Comme on dit, ce n'est qu'un mal pour un bien pour le coureur espagnol.

25 Juillet 2010 : L'élève Contador dépasse le maître Armstrong

Bis reptita, apres avoir gagné deux Tours de France (2007-2009), Contador en gagne un troisième. Remettons nous dans le contexte. Après avoir gagné le maillot jaune de leader dans des conditions houleuses, El Pistolero s'est, plus ou moins, fait pardonné lors de la 17e étape et l'ascension du Tourmalet. En effet, les deux hommes étaient en course pour une victoire d'étape mais l'espagnol "en bon prince" a préféré lui laisser le gain de cette 17e journée. Malin ou généreux? On peut à juste titre s'interroger puisque le maillot jaune vaut, au final, bien plus qu'une simple étape. A moins qu'il n'est tout simplement fait un beau geste qui aura eu le mérite de mettre un terme à d'éventuelles tensions entre les deux cyclistes? Libre à vous de vous faire votre propre opinion.

Cette année-là, Lance Armstrong disputa son dernier Tour de France. Il termina à une modeste 23e place, très loin de ses objectifs initiaux (39'20''). Comme un symbole, l'élève Contador a pris la relève du maître Armstrong (même s'il a gagné moins de Grande Boucle que son prédécesseur).

Triste point commun, le Tour de France 2010 a été retiré du palmarès de l'espagnol (ndlr : il est revenu à Andy Schleck) en raison de suspection de dopage. A l'image du coureur Texan, ces deux cyclistes ont perdu certains titres acquis sur le Tour (dans leur totalité pour le septuple lauréat contre un pour Contador). Un lien de plus entre les deux coureurs. Nul doute qu'Alberto s'en serait bien passé.

21 Juillet 2011 : Un jour sans...

Deuxième image forte. Indélébile. Cette année-là, El Pistolero n'est pas verni. Une chute dès la première étape en raison d'une spectatrice trop près de la chaussée (j'en profite pour passer un message, s'il vous plaît, arrêtez de courir près des cyclistes ! C'est dangereux pour eux, comme pour vous et en les supportant, vous pourriez mettre fin à leur rêve s'ils venaient à tomber). Ce n'était donc pas la meilleure des manières de débuter un grand Tour... Et c'est en ce jour d'anniversaire des 42 ans du premier pas sur la Lune de Neil Armstrong que Contador va définitivement perdre tout espoir de maillot jaune. Mais tout d'abord, quelle étape ! Au menu des coureurs, le Col Agnel, le Col d'Izoard et le celui du Lautaret. C'est dans le second que les choses se sont décantées avec l'attaque d'Andy Schleck à plus de soixante kilomètres de l'arrivée. A ce moment-là, seul Pierre Roland (coéquipier du maillot jaune Thomas Voeckler) est en mesure de le suivre. Cependant, il préfère rester auprès de son leader. Contador ordonne alors à son coéquipier Daniel Navarro de prendre la tête du peloton. Cette course poursuite va perdurer jusqu'à l'arrivée puisque personne n'arrivera à revenir sur le luxembourgeois. Pas même Cadel Evans qui a pris les choses en main dans l'ascension du Lautaret après une tentative d'attaque de l'espagnol. Et l'australien a fait mal au coureur de la Saxo-Bank. Très mal même puisque Alberto Contador figurait dans les dernières positions après une attaque du coureur de la BMC qui a mis à mal le restant du peloton. On a alors pu constater les premiers signes de faiblesses du coureur espagnol... Evans a tenté par tous les moyens de limiter les écarts et cela à marcher puisque, des quatre minutes d'avance que comptait Schleck, on en est passé à deux. Pendant ce temps, Andy filait droit vers une dixième victoire, certainement la plus belle de sa carrière. A dix kilomètres de l'arrivée, l'australien a accéléré encore un peu plus la cadence, faisant encore un peu plus le tri dans peloton qui explosait de part et d'autre. Samuel Sanchez était déjà passé à la trappe et comptait quarante secondes de retard sur le maillot jaune à ce moment. Et c'est à trois kilomètres du sommet que Contador a lâché prise alors que peloton ne comptait plus que sept coureurs. Auparavant, l'espagnol de la Saxo n'avait pas arrêté de faire la corde dans les dernières pentes du Lautaret mais il a fini par craquer et a vu s'éloigner Evans, Cunego, Basso, Voeckler, Frank Schleck et Roland. Au final, le castillan a concédé 3'50" de retard sur A.Schleck et 1'40" sur le groupe Evans, voyant ainsi par la même occasion, ses chances de succès s'amenuire considérablement. Il a ainsi connu son premier gros revers sur un grand Tour, comme quoi il y a un début à tout. Plus tard, Bjarne Riis, le manager de la Saxo-Bank, nous apprendra qu'au début de l'étape Alberto se sentait bien mais que par la suite il a flanché sur le plan physique.

22 Juillet 2011 : Le sursaut d'orgueil

Voilà l'étape qui a marquée le Tour de France 2011 mais aussi l'histoire du Tour en général. Comment passer d'un extrême à l'autre. Les deux images illustrent parfaitement mes propos. D'un côté, la déception et la fatigue, de l'autre, la hargne et la combativité. Tout un symbole. En deux jours, les spectateurs ont été gâtés. Le récit de cette formidable étape où Alberto Contador a montré tout son panache. Dans une étape, certes courte, mais au combien difficile, on nous proposait le Col du Télégraphe, le Galibier et l'Alpes d'Huez ! Bref, tout un programme. Et dès les premières pentes du Télégraphe, c'est El Pistolero qui prenait les choses en mains et décidait d'animer la course. Andy Schleck, son meilleur ennemi, prenait sa roue malgré son numéro de la veille et Evans, Voeckler et Frank Schleck le suivaient de près. Oui mais voilà. Contador, c'est Contador (philophique tout cela, n'est-ce pas?), avec les attaques tranchantes et sèches qu'on lui connait. Il n'a cessé d'attaquer pour se défaire de ses principaux rivaux, seul Andy parvenait à suivre le rythme de l'espagnol remonté comme une pendule. Par la même occasion, il laissait un Thomas Voeckler étouffé derrière lui. Drôle de dilmne pour le maillot jaune puisqu'il se trouvait entre deux feux. D'un côté, Andy Schleck (à 15 secondes du maillot jaune) et Contador, de l'autre, ses équipiers. Contador de son côté, était partit pour un sacré numéro et cherchait à se faire des alliés de circonstances (ce dernier râlait même contre Rui Costa, Christophe Riblon et Izagirre Insausti) afin de rouler car il avait déjà fait le plus gros du travail. Dans le peloton, c'était une belle lessive avec des maillots distinctifs déjà à la rue (maillot à pois, maillot vert) et une étape bien longue en perspective. La 99e édition du Tour de France nous réservait encore de belles surprises. A l'avant, nous avions donc un duo Schleck-Contador (Bjarne Riis, le manager de la Saxo a déjà eu sous ses ordres les frères Schelck avant qu'ils rejoignent la Team-Leopard, qu'ils ont eux-même créés), à l'arrière, le peloton emmené par les coéquipiers d'Evans et de Basso et intercalé entre les deux, le maillot jaune français, Thomas Voeckler (en jaune à l'issue de la 9e étape). Par la suite, rien ne changera vraiment, Voeckler perdra peu à peu du terrain et se fera reprendre par le peloton de même que Contador, A.Schleck et le reste de l'échappée dans la vallée qui mène au Bourg-d'Oisans juste après la descente du Galibier. Et dès les premiers hectomètres de l'ascension de l'Alpes d'Huez, Alberto Contador repartira à l'attaque, animant une nouvelle fois l'étape qui rentrera dans la légende. L'espagnol, qui avait à coeur de se faire pardonner après la gifle reçu la veille, va alors tenter le tout pour le tout. Il rattrapera Ryder Hesjedal et Pierre Roland qui était partit en contre, et contre-attaquera. Samuel Sanchez, ayant à coeur de se rattraper, lui aussi, après sa défaite cuisante dans le Lautaret, partit à la poursuite du trio de tête. Hesjedal, asphyxié par le tempo imprégné par l'espagnol, lâchera le duo dans les derniers kilomètres. Samuel Sanchez prendra la place du canadien et l'étape se jouera finalement entre ses trois hommes. Contador, fatigué par son raid du jour, prendra la troisième place tandis que Pierre Roland empochera sa première grande victoire sur le Tour de France. Samuel Sanchez, remportera le maillot à pois grâce sa deuxième position. C'est finalement dans cette courte mais difficile étape, que le Tour de France s'est joué, puisque Andy a franchit la ligne d'arrivée avec Evans qui remportera le chrono du lendemain avec un écart suffisant pour empocher le maillot jaune à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées. Thomas Voeckler perdra vaillament son maillot jaune au profit de A.Schleck. Contador, en grand champion et au courage, est partit la tête haute de son dernier Tour de France avant celui qui aura lieu dans deux semaines. Après avoir dynamité l'étape du jour, après s'être révolté, après avoir montré des signes de faiblesses la veille, il est partit sur un dernier coup d'éclat. Cet homme-là en a dans les tripes surtout après le coup de poker qu'il a tenté, d'autant plus que peu de gens le pensaient capable d'un tel exploit.

2012 : Une année maudite. Ou presque...

Salle année pour Contador. Déchu de son titre acquis sur le Tour de France 2010 mais aussi du Giro 2011 et de toutes ses victoires depuis 2011, il écopera d'une suspension par le TAS (tribunal arbitral du sport) de deux ans (en vérité, il a écopé de six mois à titre conservatoire et de six mois à compter de Février 2011 jusque Août). Quoi qu'il en soit, cette affaire reste floue en raison de la faible quantité (infime) de clenbutérol perçue lors d'un contrôle anti-dopage sur le Tour 2011.

L'espagnol retrouvera le sourire au mois d'Août en remportant son deuxième Tour d'Espagne devant Christopher Froome. El Pistolero est de retour...

2013 : Le retour

Durant l'année 2013, l'espagnol a déjà eu l'occasion de croiser le fer avec Froome notamment sur le Tour d'Oman (2e) et le Tirreno-Adriatico (3e) ou plus récemment sur le Critérium du Dauphiné 2013 (10e). A chaque fois, il s'est fait dominé par le Kényan. Quand sera-t-il sur le Tour de France? Autre question intéressante, comment va-t-il être acceuilli après sa suspension ?

En tout cas, on ne peut que se réjouir du retour du castillan sur la Grande Boucle. Chris Boardman, l’ancien roi des prologues, est unanime, "Si Contador et Schleck étaient là, Bradley et son équipe ne domineraient pas autant [...]". En effet, l'année dernière, la domination des Sky a littéralement tué tout suspense. Mais plus que cela, le manque d'attaques lors des étapes de montagnes, a conforté l'équipe de Wiggins qui n'était, au final, que très peu mise en danger. Seul Nibali a tenté de faire bouger les choses. Bien trop tard cependant. Je me suis même surpris à m'ennuyer quelque peu... Les deux principaux coureurs qui animent les étapes de hautes montagnes étant absent, le sacre de Wiggins perd de sa valeur à mon sens. Espérons que le centième Tour de France sera aussi animé que celui de 2011, qui reste un des plus beaux à ce jour. A signaler que le Tour 2013 comportera deux étapes de contre-la-montre individuels et une par équipe avec cependant peu de kilométrages ! Au programme, des étapes de montagnes exceptionnelles avec l'Alpes d'Huez gravit deux fois en une étape et une arrivée sur les Champs en pleine nuit avec un feu d'artifice en guise de finish. Que demander de plus?

(Wiggins (absent), Evans, Cavendish, Gilbert, Van Garderen, Froome, Contador)

Nibali, vainqueur du Giro 2013, manquera à l'appel. De même que Cancellara, Wiggins, Andy Schleck et Samuel Sanchez. Du beau monde quoi...