Alors que l'on attendait les habituelles Serena Williams ou Maria Sharapova, il n'en est rien. Cette année ce sera plutôt Agnieszka Radwanska, Sabine Lisicki, Kirsten Flipkens et évidemment Marion Bartoli.

Avec seulement quatorze victoires depuis le début de l'année 2013, Bartoli n'arrivait pas dans les meilleures conditions pour le troisième Grand Chelem de la saison. Forfait à Eastbourne pour son huitième et se séparant une nouvelle fois de son père en tant que coach, les voyants étaient loin d'être au vert. Seulement Marion arrive à se sublimer à Londres. "Dans son jardin", l'efficacité de son jeu est démultipliée et sa qualité de frappe fait merveille.

Accompagnée par son sparring-partner monégasque Thomas Drouet (celui qui s'est fait frapper par le père de Bernard Tomic) qui fait aussi figure de conseiller mais également avec Amélie Mauresmo capitaine de Fed Cup sur qui elle fait entièrement confiance, Bartoli semble bien plus libre dans sa tête et peut se concentrer à 100% sur le principal: son jeu.

Vainqueur de ses cinq matchs en deux sets, elle n'a pas dépensé énormément d'énergie comme elle avait pu le faire lorsqu'elle avait atteint la finale à Londres en 2007 ou quand elle était dans le dernier carré à Roland Garros en 2011. Pas forcément ultra dominante lors de ses rencontres, elle arrive toutefois à se montrer comme la patronne sur le court sans en rajouter comme parfois elle peut le faire en s'avançant bien trop en retour ou en montrant le poing à chaque point perdu par l'adversaire. Elle a ainsi éliminé consécutivement Svitolina, McHale, Giorgi, Knapp et Stephens. A chaque reprise sa qualité de retour et sa volonté de jouer vers l'avant ont fait mouche.

Pour rééditer son exploit de 2007 où elle avait éliminée Justine Henin en demi-finale, elle devra se défaire d'une autre belge beaucoup plus inattendue avec Kirsten Flipkens. Actuellement vingtième mondiale, soit sa meilleure marque, elle revient de très loin. Joueuse de petit gabarit (1m65/55kg) et doté d'un jeu atypique avec beaucoup de variations, Flipkens était au-delà de la deux centième place mondiale il y a tout juste un an et ne pouvait même pas rentrer dans les qualifications de Wimbledon. Proche d'avoir une embolie pulmonaire il y a un an après un voyage au Japon, la Belge est une rescapée du tennis. Vainqueur de son premier titre en fin d'année 2012 à Québec City, elle s'offre l'une des progressions les plus fulgurantes du circuit des douze derniers mois. Tout comme Bartoli, elle est restée très solide au cours de la quinzaine en ne concédant qu'un seul set face à l'ancienne gagnante tchèque Petra Kvitova.

Les deux joueuses ne se sont jamais rencontrées et si Marion Bartoli semble être légèrement favorite, la Belge pourrait énormément la contrarier avec les nombreuses variations de son jeu.

Pour ce qui est de l'autre demi-finale, elle mettra aux prises deux habituées des lieux avec l'Allemande Sabine Lisicki demi-finaliste en 2011 et quart de finaliste à deux reprises en 2009 et 2012 face à la Polonaise Agnieszka Radwanska quatrième mondiale et finaliste l'an dernier et qui fait figure de favorite parmi les quatre dernières joueuses en lice.

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Jérem Triffault
Fou de sport plutôt branché petite balle jaune mais pas que.