La barre de qualification directe était de 5,70 m. Renaud Lavillenie, l'ultra-favori de l'épreuve n'a pas eu à sauter jusque là. Le champion olympique en titre fut le seul sauteur avec le Tchèque Kudlicka à franchir 5,65 m. Onze autres dont Valentin Lavillenie se sont contentés de 5,55 m. Le cadet de la fratrie Lavillenie s'est pourtant fait peur à 5,25 m en passant la barre à sa troisième tentative. Lundi, lors de la finale, il y aura donc 13 perchistes. Dont trois Allemands (Holzdeppe, Otto et Mohr) qu'il faudra prendre au sérieux, comme lors de toute compétition internationale. A noter l'absence de Lazaro Borges, vice-champion du monde à Daegu qui n'a pû passer plus haut que 5,40 m.
«Je n’ai pas été impressionné en entrant sur le stade, a, de son côté commenté Valentin Lavillenie. Sauf qu’après ça commence très mal avec mes deux premiers sauts où je suis mauvais. Je n’arrivais pas à engager mes sauts. Renaud me dit : «bouge toi les fesses», et je me suis bougé. C'est passé à 5,25m et j’ai commencé à ressentir ma perche. L’aide de Renaud a été plus intense que d’habitude. J’ai juste surkiffé de sauter et le fait qu’il soit là, c’était cool. Et à chaque saut, il m’a parlé, sermonné parfois ou félicité. Il y a eu de l’émotion entre nous. L’accolade à la fin, elle est pure et sincère. On n’était pas là pour les caméras. Cette finale, une première pour un premier grand championnat, j’espère que ce n’est qu’une étape avant un long chemin.» Valentin Lavillenie, qualifié pour la finale