On l'avait vu à l'attaque dans le final de la deuxième étape, dimanche dernier. On le retrouve ce samedi, toujours à l'attaque mais à la différence que cette fois-ci il est récompensé de son tempérament offensif. Leopold König (NetApp-Endura) s'est adjugé la 8e étape de la Vuelta en haut de l'Alto Peñas Blancas, à l'occasion de la 8e étape du Tour d'Espagne. Le pensionnaire de la formation NetApp-Endura, équipe invitée sur les routes espagnoles, s'est joué de tous les favoris du classement général pour remporter la plus belle victoire de sa jeune carrière. Le tchèque, mis en évidence au mois de mai au Tour de Californie, est sorti dans les trois derniers kilomètres de la montée finale pour revenir au train sur Igor Anton, qui était sorti un peu plus tôt. Et à peine l'espagnol repris, König a accéléré pour le lâcher avant de résister au retour de Dani Moreno et Nicolas Roche et franchir la ligne en solitaire pour sa première grande victoire.
Les français sont bien là
Le Tour de France nous avait laissé un goût amer, pour nous français, avec pour seul coup d'éclat la victoire de Christophe Riblon à l'Alpe d'Huez. Sur cette Vuelta, les français jouent les premiers rôles ! Un épatant Warren Barguil, pour son premier grand tour, qui s'est permis le luxe d'attaquer avant de s'accrocher une fois repris pour finir à 31" du vainqueur. L'autre chance tricolore est Thibaut Pinot, dans l'incertitude après sa Grande Boucle ratée. Le franc-comtois a donné un élément de réponse à tous ses détracteurs : à l'attaque lui aussi, il termine cette étape à une très encourageante quatrième place à seulement cinq secondes. Et au général, le revoilà 13e. De quoi envisager la suite de la Vuelta avec le sourire, bien que l'étape de demain ne semble pas totalement lui convenir.
Nibali encore juste, Roche leader
Comme lors de la première arrivée en altitude, dimanche dernier, ce sont les outsiders qui se sont mis en évidence. On a d'abord vu Anton sortir à quatre kilomètres de l'arrivée, s'en est suivi des successions d'attaques. König dans un premier temps, puis Pinot, Basso, Moreno et Roche notamment, qui se sont retrouvés ensemble dans le final alors que les grands favoris, Nibali, Rodriguez et Valverde ne bougeaient pas. Au contraire d'Horner qui a tenté, en vain. Les favoris sont-ils finalement trop juste où gèrent-ils ? En tout cas, le plus en difficulté semble être l'italien d'Astana puisqu'il a lâché huit secondes dans les derniers mètres sur le duo espagnol Rodriguez-Valverde, arrivée à dix-neuf secondes. Mais d'autres ont été bien plus en difficulté. C'est le cas de Bauke Mollema et Roman Kreuziger, rapidement distancés du groupe de tête et qui terminent respectivement à 5'27" et 2'33". A contrario, Nicolas Roche a réussi à obtenir ce maillot qu'il a loupé pour quelques secondes le week-end dernier lors de sa victoire. Lui aussi dans le bon coup proche de l'arrivée, l'irlandais est allé chercher ce maillot rouge de leader en prenant la troisième place de l'étape. Demain, pour la 9e étape, le fils de Stephen pourra étrenner sa belle tunique rouge. Et surtout tenter de la garder, à l'issue d'une étape compliquée avec pour finir un terrible mur de 900 mètres où on note des passages à plus de 20%.