Jo-Wilfried Tsonga a du mal en cette fin de saison. Les blessures, les échecs, c'est trop pour un joueur d'une telle envergure. Pire encore, le Manceau ne participera pas au Masters de Londres, lui le spécialiste d'Indoor. Au second tour du tournoi de Paris-Bercy, qu'il a remporté en 2008, et dont il a été finaliste en 2011, il a été éliminé en trois manches par le japonais Kei Nishikori (6-1, 6-7, 6-7). Plus qu'une simple défaite, cela a montré encore les progrès que doit faire Tsonga pour encore se hisser au niveau des meilleurs : il doit être plus régulier. Une première manche superbement bouclée 6 jeux à 1, mais un match mal géré derrière. Une double-faute sur balle de match. Tant d'erreurs que Jo-Wilfried Tsonga doit éviter contre un adversaire pourtant à sa portée.
Des blessures trop nombreuses
26 juin, central de Wimbledon, c'est la rechute. Face à Ernest Gulbis le Letton, et après une première manche bien gérée, le Français, demi-finaliste à deux reprises du tournoi sur gazon, a été contraint à l'abandon (alors qu'il était mené deux sets à un). Son genou a dit stop, mais stop pour de bon. Malgré sa bonne volonté, il n'a pu surmonter cette douleur qui l'a contraint à l'abandon, sur des courts londoniens peut être un poil trop glissants, qui avaient vus énormément d'abandons avant celui de "Jo". Mais Wimbledon n'a pas été la seule épave sur le chemin du Français dans sa "quête" du Masters. Son genou encore, l'a empêché de jouer à Montréal, à Cincinnati et même à l'US Open. Difficile de reprendre facilement ensuite, même si à Shanghai il a atteint la demi-finale, encore sans briller réellement.
Un niveau de jeu trop irrégulier pour battre les meilleurs
Outre les blessures récurrentes, le numéro un français (plus pour longtemps vraissemblablement), a un problème de niveau de jeu. Le Jo-Wilfried Tsonga injouable contre Rafael Nadal en 2008 ou contre Roger Federer en 2011 est loin, très loin même. Contre Kei Nishikori, il n'a pas réussi à garder ce niveau de jeu qui a fait sa force, des montées au filet et des attaques sur chaque balle courte. Il effleure parfois son meilleur niveau, mais ne le garde que très rarement pour pouvoir espérer viser plus haut. Son service n'a pas autant marché que les autres années, son coup droit et sa volée un poil moins percutant, un revers relativement friable, et ce depuis Roland-Garros. Ceci plus les blessures, rien n'aide le Français, le changement d'entraîneur ?
Un duo Ascione-Escudé, la solution ?
Thierry Ascione et Nicolas Escudé sont les nouveaux entraîneurs de Jo-Wilfried Tsonga, mais est-ce que ces deux entraîneurs feront gagner un Grand Chelem à "Jo" ? Cela semble difficile, quand on sait qu'il a fallu un Ivan Lendl à Andy Murray pour gagner le sien. Ascione a réussi à sortir Marc Giquel du fond du trou, et eux deux ont réussi à faire énormément progresser Nicolas Mahut, mais ils passent eux aussi au niveau supérieur, sauront-ils s'y habituer ? Est-ce que Jo n'aurait pas du prendre un très grand nom du tennis pour le faire progresser physiquement et mentalement ?
Mais après, Nicolas Escudé peut le faire progresser dans son jeu vers l'avant, là où Roger Rasheed avait voulu en faire un Novak Djokovic, compact du fond, en le faisant progresser essentiellement du fond, dans la solidité et non pas dans le jeu vers l'avant. Le Manceau marche à l'affectif, alors le fait de prendre deux amis à lui peut le faire avancer. Seul l'avenir le dira..