Age | Nationalité | Équipe |
27 ans | Hollandaise | Belkin |
Si Bauke Mollema réalise le deuxième top 10 de sa carrière sur le tour de France (7e en 2013), force est de constater que le coureur néerlandais qui était leader de la Belkin au début du tour aura largement déçu.
Ne parvenant pas à accrocher les meilleurs en montagne, peu offensif et régulièrement distancé par son équipier Laurens ten Dam, Mollema termine le tour à bout physiquement comme en témoigne sa catastrophique 140e place à 9'26 de Tony Martin qui le fait passer de la 7e à la 10e place finale.
Sa seule réelle satisfaction aura été de contribuer à la deuxième place de la Belkin au classement final par équipes. Bien maigre consolation.
Age | Nationalité | Équipe |
33 ans | Hollandaise | Belkin |
On ne peut pas dire concernant Laurens Ten Dam qu'il aura déçu et ce bien que sa course n'aura pas tant différée de celle de son leader Bauke Mollema.
Se contentant le plus souvent de suivre, le capitaine de route de la Belkin aura fait preuve d'une belle régularité en haute montagne qui lui permet d'accrocher ce top 10 qui efface sa déception du tour 2013 qui l'avait vu terminer 13e alors qu'il avait occupé une place dans les 8 premiers la majeure partie de l'épreuve.
Cette performance qui le place premier Belkin récompense une belle carrière d'équipier courageux et volontaire.
Age | Nationalité | Équipe |
37 ans | Espagnole | Trek Factory Racing |
Le vétéran espagnol Haimar Zubeldia est un habitué des places d'honneur puisqu'il à déjà terminé quatre fois dans le top 10 du tour de France (5e en 2003 et 2007, 6e en 2012 et 8e en 2006).
Sa course n'a pas changée de l'habitude puisqu'elle n'a consistée comme toujours qu'à suivre le plus longtemps les meilleurs coureurs en montagne et faire ensuite parler ses qualités en contre la montre pour reprendre des places dans le dernier chrono.
On peut lui reprocher un manque de panache évident mais certainement pas de manquer de courage car il en faut du courage pour avoir effectué treize tours sans avoir quasiment jamais porté la moindre attaque.
Age | Nationalité | Équipe |
26 ans | Tchèque | NetApp-Endura |
Très belle performance que celle du jeune leader tchèque Leopold König qui a réalisé une course régulière qui aura fait honneur à sa formation allemande invitée à l'occasion du premier Tour de France de son histoire.
Coureur complet et assez jeune, il apparait difficile de dire que le leader tchèque de la NetApp-Endura a réalisé une course flamboyante. Cela dit, il aura montré de très belles promesses avec pour principaux faits d'armes une belle offensive sur l'étape de Chamrousse (qu'il termine 3e) et un superbe chrono final (5e) qui lui a permis de gagner trois places pour se retrouver 7e du général final.
Cette performance confirme son potentiel de coureur de grands tours (déjà 9e de la Vuelta l'an dernier avec victoire d'étape). Il déclare vouloir jouer le maillot jaune l'année prochaine. Ce sera une autre histoire mais sait-on jamais ?
Age | Nationalité | Équipe |
23 ans | Française | AG2R La Mondiale |
Le jeune espoir français de la formation AG2R La Mondiale, 15e de son premier tour l'an dernier n'aura certainement pas déçu bien qu'il puisse ressortir avec des regrets légitimes.
Les regrets d'une défaillance sur le Port de Balès lors de la première étape pyrénéenne qui lui coûte une cinquième place finale perdue pour 2 secondes lors du chrono final (maudite crevaison !) notamment et certainement plus encore tant Romain Bardet fût au niveau des tous meilleurs.
Toujours bien placé quel que soit le type d'étape, jamais piégé et formidable lieutenant de Jean-Christophe Péraud sur les deux dernières étapes de montagne, le jeune coureur aura impressionné par son étonnante maturité et sa science de la course. Bardet sait où se situe sa marge de progression.
Age | Nationalité | Équipe |
25 ans | États-Unis | BMC Racing |
Tejay Van Garderen, leader de la BMC Racing avait certainement le potentiel pour jouer un peu plus haut. Déjà 5e du Tour de France il y a deux ans, l'américain confirme en concluant cette grande boucle avec une nouvelle 5e place marquée par une présence quasi constante parmi les meilleurs.
Si seulement Van Garderen n'avait pas vécu cette minute perdue à Nancy sur chute ou encore cette terrible défaillance au Port de Balès qui lui coûta certainement le podium final. Autant de "si" pour refaire un monde mais des "si" légitimes tant le reste de la course du coureur de Tacoma fût plus qu'honorable. En effet très souvent présent avec les meilleurs et ne donnant jamais sa part aux chiens quand il s'agissait de rouler comme lors de l'étape de Chamrousse avec Bardet ou celle d'Hautacam avec Pinot.
Le jeune américain à fait preuve de loyauté s'avérant souvent un formidable allié de circonstances pour les français notamment et confirme qu'il est l'un des coureurs les plus complets au monde mais n'a-t-il pas montré ses limites dans ce Tour ?
Age | Nationalité | Équipe |
34 ans | Espagnole | Movistar |
En sept participations, Alejandro Valverde souvent malchanceux et victime de nombreuses journées sans n'avait jamais intégré (6e en 2007, 8e en 2008 et 2013) les cinq premiers d'un Tour de France. C'est chose faite maintenant avec cette quatrième place.
En lutte pour la deuxième place finale jusqu'au chrono final, cet état de fait apparait plus qu'étonnant au vu de son état de forme dans les Pyrénées notamment. C'était oublier que l'espagnol est l'un des coureurs les plus expérimentés du peloton. Souvent lâché, il ne s'est pourtant jamais affolé profitant parfois il faut le dire d'une superbe équipe soudée autour de son leader mais aussi d'une superbe gestion de ses efforts.
D'aucun dirons qu'il aurait été injuste de le voir finir sur le podium final à Paris mais il faut cependant saluer ce coureur qui a toujours cru en ses chances jusqu'au contre la montre final qui s'avéra l'effort de trop pour le murcian.
Age | Nationalité | Équipe |
24 ans | Française | FDJ.fr |
Il était délicat de donner quelconque pronostic concernant Thibaut Pinot au départ de ce Tour de France tant il est un coureur imprévisible dont certains critiquent régulièrement le comportement encore très tendre en course bien que reconnaissant tous son potentiel qu'il avait déjà démontré il y à deux ans en remportant une étape et en terminant 10e de son premier tour de France. L'incertitude pesait notamment sur ses facultés à gérer au mieux les étapes de plaine ainsi que les descentes de col qui représentaient une véritable phobie pour le coureur de Mélisey. Des carences à priori trop grandes pour prétendre à un podium. Et pourtant !
On peut dire que durant la première semaine du tour on a vu deux visages chez Thibaut Pinot. Le meilleur tout d'abord avec une étape des pavés vers Arenberg-Porte du Hainaut parfaitement maitrisée et laissant envisager le meilleur mais aussi le pire avec cette minute bêtement perdue le lendemain à Reims qui aurait pu finir de désespérer ses plus grands fans. La suite de son tour fût néanmoins un feu d'artifice. Omniprésent en montagne au point même de mettre en difficulté Nibali sur le difficile Port de Balès, jamais pris à défaut dans les descentes, Pinot a couru tel un grand leader sur lequel il faudra compter à l'avenir. Son chrono final conclu à la 12e place qui lui permet de finir sur le podium donne encore plus de relief à sa performance majuscule.
Maillot blanc du tour 2014, Pinot est le symbole avec Romain Bardet d'une nouvelle génération décomplexée. Il sera encore plus dangereux dans les années futures avec une équipe encore plus forte autour de lui.
Age | Nationalité | Équipe |
37 ans | Française | AG2R La Mondiale |
Auteur d'un début de saison excellent, l'ancien Vététiste vice-champion olympique en 2008, Jean-Christophe Péraud ne semblait pas forcément en mesure de jouer le podium du Tour dailleurs il apparait évident qu'aucun spécialiste ne le voyait à telle place. Et pourtant à 37 ans, le toulousain à durant cette grande boucle 2014 réussi à faire taire tous ses détracteurs en réalisant la course d'une vie.
Toujours présent en montagne même lors de son jour sans à Chamrousse (9e), Péraud aura même été le seul coureur capable de suivre Vincenzo Nibali sur deux arrivées au sommet (à Risoul et au Pla d'Adet). Remonté troisième sur le podium provisoire à l'issue de l'étape d'Hautacam, le leader d'AG2R La Mondiale a enfoncé le clou lors d'un chrono terminé au 7e rang qui lui permet de finir dauphin de Nibali.
Certains pointerons son caractère peu offensif et sa réputation de suiveur mais personne ne pourra dire qu'il ne mérite pas sa deuxième place finale tant il aura fait preuve d'un superbe esprit combatif en s'accrochant au meilleur escaladeur parfois au bout de la souffrance. Une deuxième place finale est à ce prix.
Age | Nationalité | Équipe |
29 ans | Italienne | Astana |
Grand bonhomme de cette édition 2014 du Tour de France, Vincenzo l'aura été assurément. Déjà vainqueur de la Vuelta en 2010 et du Giro en 2013, il ne lui manquait plus que le Tour pour rentrer dans le cercle fermé des vainqueurs des trois grands tours. Déjà sur le podium de la grande boucle en 2012 (3e), le sicilien s'élançait au départ à Leeds en tant que principal rival de Contador et Froome et ce malgré des interrogations quant à sa forme après un Dauphiné difficile.
Le leader italien d'Astana aura été impressionnant dès la première semaine de course tout d'abord en s'imposant à Sheffield au nez et à la barbe de Peter Sagan et surtout en marquant les esprits lors de l'étape des pavés d'Aremberg-Porte du Hainault durant laquelle il éjecta tous ses rivaux au delà des deux minutes, surclassant même de nombreux spécialistes de Paris-Roubaix au terme d'une étape marquée aussi par l'abandon de Froome. Offensif et intelligent par la suite et bien entouré par une équipe Astana solide, Nibali ne laissa que des miettes à l'adversité remportant trois autres succès d'étape dont celui d'Hautacam lequel scellera sa victoire finale (Si ce ne fût le cas avant) et rien ne dis d'ailleurs que Contador sans son terrible abandon en début de deuxième semaine aurait réussi à reprendre tout le temps perdu face à un Nibali aussi fort.
Cette victoire finale du "Requin de Méssine" est le couronnement d'une progression constante au fil des années qui ne laisse en théorie aucun véritable doute quant à sa probité. Il devient le sixième vainqueur italien de la grande boucle et rejoint des légendes du cyclisme telles Fausto Coppi, Gino Bartali ou Marco Pantani pour lequel il dédia sa victoire à Chamrousse. A l'issue du tour, Nibali se rendra d'ailleurs à Cesena pour offrir son maillot jaune à la mère de Pantani.