Depuis l'après-guerre, la Grande Boucle fait la part belle aux pays étrangers. Ainsi, depuis 1954, pas moins de 20 Grands Départs (sans compter celui d'Utrecht en 2015) se sont faits hors frontières, le Benelux, terre de cyclisme par excellence, étant le plus fréquemment concerné. C'est un fait, le Tour, dont la réputation internationale n'est plus à faire, attire. La plupart des pays d'Europe limitrophes ont bu bénéficier de la popularité de la course. Même la mer ne constitue pas un obstacle, l'Irlande ayant accueilli la course en 1998 et le Royaume-Uni en 2007 et 2014. Le Tour est un mythe, le Tour séduit, si bien que des contrées plus lointaines manifestent le désir d'organiser le Grand Départ. En 2012, le Qatar avait de cette manière annoncé sa volonté d'accueillir le peloton en 2017 ou 2018.
Si l'ouverture au monde de la Grande Boucle est importante, elle est aussi l'objet de critiques. Lors du dernier Tour remporté par Vincenzo Nibali, 3 étapes sur 21 se sont déroulées au Royaume-Uni. Cela avait pour conséquence de laisser bon nombre de territoires français inexploités, notamment l'Ouest qui a pourtant vu naître les plus grands, à l'instar de Bernard Hinault ou de Jacques Anquetil. Cette mise à l'écart sera corrigée dès 2015 avec un parcours qui passera par la Normandie et la Bretagne.
Mieux encore, en 2016, l'Ouest sera le théâtre du Grand Départ qui aura lieu dans la Manche, une grande première. Si le département normand a très souvent reçu le Tour, jamais, en plus d'un siècle, il ne s'en était élancé. Le 9 décembre prochain, une conférence organisée au Mont-Saint-Michel viendra donner plus de détails.