Quelques kilomètres après le départ, la course s'animait déjà. 7 fuyards se sont extirpés du peloton. Il s'agissait de Damien Gaudin (AG2R), Lars Bak (Lotto Soudal), Brammeier (MTN), Jesse Sergent (Trek), Groenewegen (Roompot), Matzka (Argon) et Frapporti (Androni). Ceux-ci formeront la première échappée de la journée. Après 100 kilomètres de course, les fuyards n'étaient plus que 6 après l'abandon de Jesse Sergent (Fracture de la clavicule suite à une chute).
Puis, à environ 75 kilomètres de l'arrivée, deux des hommes de tête, Damien Gaudin et Lars Bak, sont partis seuls en tête de la course. Les autres fuyards ont été repris par le peloton. Derrière les deux hommes, quelques groupes de poursuivants ont tenté de se former, sans succès.
A la sortie du Vieux Quaremont, à 55 kilomètres de l'arrivée, l'écart des deux échappés avec un peloton de plus en plus réduit était de 45 secondes. Puis, à 50 kilomètres de l'arrivée, Gaudin a tenté de partir seul dans l'ascension du Paterberg mais il a vite été repris par le peloton, où figurait encore tous les favoris (Kristoff, Terpstra, Thomas, Sagan...).
Pendant quelques kilomètres après le Paterberg, aucune échappée ne s'est formée malgré la temporisation du Peloton. Ainsi, à 46 kilomètres de l'arrivée, Greipel (Lotto Soudal) s'est extirpé du peloton. Son échappée n'a pas duré longtemps car il fut repris durant l'ascension du Koppenberg, quelques hectomètres plus loin. Il aura au moins eu le mérite de faire bouger les choses car la course commençait à devenir moins animée.
A 40 kilomètres de l'arrivée, le peloton ne comptait plus qu'une trentaine d'élements. Les favoris étaient tous présents. C'est à ce moment que Lutsenko, jeune coureur du Team Astana en a profité pour s'échapper. Il fut malheureusement repris à 35 km du terme. Cette attaque de Lutsenko causa quelques dégâts dans le groupe de favoris. Ainsi, ils n'étaient plus qu'une vingtaine à l'avant et Luca Paolini notamment, manquait à l'appel.
Le tournant de la course a eu lieu à 28 kilomètres de l'arrivée. En effet, c'est à ce moment que Niki Terpstra (Etixx QS) et Alexander Kristoff (Katusha) ont décidé d'accélerer et de fausser compagnie au reste du Groupe. Les deux hommes, malgré un travail des Sky, Lotto Soudal et BMC en tête du groupe de poursuivants, creusaient petit à petit l'écart. Celui-ci atteignait 30 secondes à 20 kilomètres de l'arrivée. A la sortie du Vieux Quaremont, à 15 kilomètres de l'arrivée, l'écart était toujours de 30 secondes pour les deux hommes de tête.
A la sortie du Paterberg, la dernière difficulté de la journée, se situant à 12 kilomètres de l'arrivée, les choses avaient un peu bougé. Kristoff et Terpstra comptaient environ 20 secondes d'avance sur un duo formé de Peter Sagan (Tinkoff Saxo) et Greg Van Avermaert (BMC).
Plus on se rapprochait de la ligne et plus les deux hommes se rapprochaient de la victoire car l'écart sur le duo de poursuivants était de 25 secondes à 5 kilomètres du terme. Quant au deuxième groupe de poursuivants, leur espoir de victoire était fini car l'écart qui le séparait des deux hommes de tête était de 40 secondes.
Malgré un effort des deux poursuivants, revenus à moins de 20 secondes à moins 3 kilomètres de l'arrivée, la victoire allait se jouer entre le récent vainqueur des 3 jours de la Panne (Kristoff) et le vainqueur de Paris Roubaix 2014.
Finalement, c'est Alexander Kristoff qui s'est imposé au sprint devant Niki Terpstra. Greg Van Avermaert complète le podium. Peter Sagan termine 4e, John Degenkolb 7e, Zdenek Stybar 9e. Grosse déception pour le Team SKY et Geraint Thomas. En effet, le britannique ne termine que 11e.
Avec cette victoire de prestige, Alexander Kristoff entre dans la légende du cyclisme car c'est le premier norvégien à remporter le Tour des Flandres !