Après la neige, le beau temps était de retour sur les routes du Paris-Nice ce jeudi. Suite à l'annulation de l'étape de la veille en raison des conditions climatiques extrêmes, le peloton a repris la course entre Juliénas et Romans-sur-Isère pour une étape plate dans l'ensemble. Encore une fois, un sprint massif était attendu pour la conclusion de cette journée.
La bonne opération de Siskevicius
Dès les premiers kilomètres de cette étape, les attaques s'enchaînent, et finalement ils sont quatre à se détacher, comme lors des deux étapes précédentes. Il s'agit des deux français Florian Vachon et Thomas Voeckler, accompagnés par Matthew Brammeier et Evaldas Siskevicius. Le peloton laisse ce quatuor prendre les devants mais l'écart ne dépasse jamais les cinq minutes à cause des équipes de sprinters qui se relayent derrière pour maintenir les échappés à une distance raisonnable. Malgré tout, le maillot de meilleur grimpeur était à prendre avec deux côtes de 3e catégorie et une de 2e. Le Lituanien de l'équipe Delko-Marseille, Siskevicius, l'a bien compris et a récolté 13 points dans la journée. Des points qui lui permettent d'acquérir ce fameux maillot blanc à pois rouges.
Chavanel passe tout près
On arrive alors à la côte de Saint-Uze. Une côte qui va changer la physionomie de la course. Devant, Thomas Voeckler part seul et laisse derrière ses compagnons. Au sein du peloton, Geraint Thomas chute avant de retrouver sa place alors que Marcel Kittel, Arnaud Démare (qui a abandonné ensuite) ou Simon Spilak sont lâchés. Dans le même temps, les attaques se multiplient et un groupe de trois coureurs part en contre (Sylvain Chavanel, Delio Fernandez, Sepp Vamarcke), avalant Voceckler au passage. Au complet, la Katusha assure la poursuite derrière pour Kristoff, mais ne parvient pas à combler l'écart. Il faut le travail de la Cofidis dans les trois derniers kilomètres pour revenir sur les fuyards.
Le sprint massif attendu se profile donc. Edward Theuns lance les hostilités en premier et Bouhanni est le seul à se caler dans la roue du Belge. Le Français parvient à faire parler sa vitesse pour le dépasser et s'offrir sa première victoire sur ce Paris-Nice, deux jours après la colère de son déclassement. Une victoire qui doit beaucoup au travail d'équipe remarquable de sa formation, la Cofidis. Theuns a conservé lui la 2e place de l'étape devant Greipel, Kristoff et Matthews. Ce dernier porte donc toujours le maillot jaune avant l'étape entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Salon-de-Provence. Une étape au profil accidenté qui devrait être animée.