Suite à une journée de repos bien méritée après la première semaine de compétition, le peloton du Giro reprenait les routes ce mardi entre Campi Bisenzio et Sestola. Avec un relief bosselé, sans très grosses difficultés mais avec un final en montée (7,5km à 5%), les puncheurs avaient une belle occasion d'aller chercher une victoire. Pour le maillot rose Gianluca Brambilla, il s'agissait avant tout de bien contrôler pour préserver sa place au classement général. Place qui ne tient qu'à la seconde qui le sépare de Bob Jungels...son coéquipier dans l'équipe Etixx-Quick Step.
Tsatsevich et Landa hors course
Avant le début de l'étape, un coureur n'a pas pris le départ, Alexey Tsatsevich. Sanctionné déjà par l'organisation pour être resté très longuement dans la roue d'un autre coureur pendant le contre-la-montre alors que cela est interdit, il a carrément été exclu de la course par son équipe, la Katusha. Une exclusion surprenante qui fera sans doute parler.
Dans les premiers kilomètres de l'étape du jour, un groupe de 13 coureurs parvient à se détacher pour former l'échappée du jour. En son sein, on retrouve des coureurs chevronnés à l'image de Damiano Cunego, Giovanni Visconti, Przemyslaw Niemec ou encore Stefano Pirazzi, 18e du général à 4 minutes. Le peloton laisse échapper ces coureurs, et perd aussi de façon surprenante Mikel Landa à l'arrière du peloton. 3e de l'épreuve l'an passé et leader de la Sky cette année, l'Espagnol, malade, va finalement abandonner. C'est donc le 8e du général qui quitte l'épreuve.
A 38 kilomètres de l'arrivée, l'équipe Astana commence à secouer le peloton en prenant un relais appuyé devant l'équipe Etixx-Quick Step. En tête de course, ça s'agite également. Preidler allume la première mèche alors que le Français Guillaume Bonnafond sort également, accompagné par Atapuma. Damiano Cunego, puis la plupart des coureurs composant l'échappée à la base reviennent. Avec 4 minutes d'avance à 25 kilomètres de l'arrivée, la victoire d'étape est partie pour se jouer entre tous ces coureurs encore à l'avant.
Amador tente mais échoue
Finalement, seuls Cunego, Ciccone et Pirazzi parviennent à rester à l'avant au sommet alors que Preidler a finalement craqué. Ce même Cunego en profite pour reprendre le maillot bleu de meilleur grimpeur au passage. Dans les dernières pentes du Pian del Falco qui sont très difficiles, l'équipe Astana reprend le contrôle et accélère violemment pour faire exploser le peloton. Mis sous pression, Brambilla se fait lâcher dans les derniers hectomètres de la montée, laissant la dizaine de coureurs composant le groupe avec Nibali et Valverde le distancer.
Dans la descente, Ciccone profite d'un petit accrochage entre ses deux compagnons d'échappée pour prendre le large alors que dans le peloton, c'est Amador qui tente de partir. Dans le même temps, Brambilla a réussi à combler l'écart pour revenir. En difficulté dans l'ascension précédente, ce dernier se porte à l'avant du groupe et se sacrifie pour Jungels afin de garder le maillot rose dans l'équipe, puisqu'Amador n'est alors qu'à 31 secondes du Luxembourgeois. A l'avant, Giulio Ciccone tient bon et va chercher à 21 ans une victoire inattendue et magnifique, devant Ivan Rovny. Victoire également très importante pour son équipe, Bardiani, qui a le statut Continental.
Dans le peloton, Brambilla lâche à trois kilomètres de l'arrivée, et Jungels ne parvient pas à prendre le relais pour emmener le groupe, et prendre le maillot rose. Finalement, Amador ne va pas tenir la cadence et se faire rejoindre sur la ligne. Bob Jungels devient donc le nouveau maillot rose de ce Giro avant les deux prochaines étapes de plaine.
Classement Etape :
Classement Général :