Le chrono de mercredi sera-t-il finalement un révélateur d’un problème de rythme pour Chris Froome, ou est-ce qu’il sera seulement la dernière ombre à son tableau ? Grand favori du Critérium du Dauphiné, le Britannique à l’occasion de rentrer dans l’histoire de l’épreuve en devenant le premier coureur à la remporter quatre fois. Il dépasserait ainsi Nello Lauredi, Louis Ocana, Bernard Hinault et Charly Motter, tous vainqueurs à trois reprises. Attendu comme l’épouvantail il a déçu lors des 23,5km parcourus entre La-Tour-du-Pin et Bourgoin-Jailleu, terminant seulement 8e, derrière Richie Porte, Alejandro Valverde et Alberto Contador. Un résultat inhabituel qui repose la question de sa condition, lui qui a vécu une première partie de saison peu reluisante.
Trois jours pour rétablir la hiérarchie
Très discret, il n’a participé qu’à trois épreuves, à chaque fois des courses à étapes : le Herald Sun Tour (24e), le Tour de Catalogne (5e) et le Tour de Romandie (28e). Au final, Froome est reparti bredouille des trois rendez-vous, tout en terminant loin au classement général. Forcément, avec ce à quoi le bonhomme nous a habitué, il y a de quoi être surpris. Ces derniers jours, des rumeurs insistantes l’envoient même vers l’équipe BMC la saison prochaine pour s’éloigner des tensions malsaines régnant à la Sky autour de Dave Brailsford. Même s’il a balayé ses rumeurs devant la presse, le coureur britannique ne fait plus parler de lui pour ses performances exceptionnelles et reste en retrait.
Alors que le Tour de France se rapproche à grands pas, Chris Froome va avoir l’occasion durant les trois prochains jours qu’il est toujours le patron, et l’homme à battre sur la Grande Boucle. Dès ce vendredi, le Mont du Chat et ses pourcentages terribles (8,7km à 10,3%) pourrait être un bon baromètre même si l’arrivée est située à 15 kilomètres de l’arrivée, à La Motte-Servolex. Samedi et dimanche, les plus grandes manœuvres auront sans doute lieu avec deux étapes qui présentent plusieurs grosses difficulté, et notamment des arrivées à L’Alpe d’Huez et au Plateau de Solaison. Autant dire qu’il y aura largement la place pour aller chercher les 37 secondes de retard qu’il compte sur son pote et ancien coéquipier, Richie Porte. Pour le Froome autoritaire qu’on a l’habitue de voir sur la Grande Boucle, ce devrait être une formalité. A lui désormais de prouver qu’il est bien à son niveau, et déjà prêt à en découdre pour annihiler toute concurrence.