Thomas Voeckler se présente sur le Tour de France 2009 auteur d’un bon début de saison et au sortir d’un Giro où il est passé à côté d’une étape, battu seulement par Philippe Gilbert lors de la 20e étape arrivant à Anagni. Au départ de cette 5e étape, tout le monde s’attend à un sprint massif à Perpignan sauf 6 fuyards dont Thomas Voeckler. Il est accompagné par Hutarovich, Ignatiev, Geslin, Sapa et Timmer. D’autant que la Saxo Bank de Cancellara a annoncé qu’ils ne feront rien pour conserver le maillot jaune de leader cueilli la veille à l’occasion du contre-la-montre par équipes.
Des chances minces pour l'échappée
Les éléments météorologiques font que ça roule très vite dans les 100 derniers kilomètres. Un fort vent de côté crée des bordures impulsées par la Saxo Bank, joli coup de bluff de l’équipe danoise. Mais intervenant loin de l’arrivée, tout rentre dans l’ordre puisque le peloton a changé de direction. L’écart avec les échappées est descendu comme une flèche. Ils ne possèdent plus que 45 secondes à 20 kilomètres. Mais le peloton va littéralement stopper la poursuite et l’écart remonte autour de la minute 40.
Une attaque tactique
Les hommes de tête vont se retrouver plus qu’à 4 à 8 kilomètres de l’arrivée car Geslin qui travaillait pour Hutarovich et Sapa sautent sur une attaque d’Ignatiev. Une attaque que va chercher Voeckler et désorganise l’échappée qui reperd du temps. C’est à ce moment que Voeckler choisit d’attaquer à la sortie d’un rond-point à 5 kilomètres de l’arrivée. Voyant qu’Ignatiev est enfermé à l’intérieur, que c’est le plus fort et que c’est Timmer qui mène, le néerlandais qui semble à la limite tout comme Hutarovich qui attend lui le sprint. Une attaque sèche où il prend directement une cinquantaine de mètres d’avance avant qu’Ignatiev ne réagisse. Le danger vient de ces poursuivants puisque le peloton est vraiment trop loin même si l’écart fond. Malgré le vent défavorable Thomas va résister et a même le temps de savourer cette victoire. Ignatiev parvient à sauver sa deuxième place face au retour de McEwen.
Ce jour restera marqué comme sa première victoire d’étape sur le Tour de France. Parce que oui il a porté le maillot jaune pendant 10 jours en 2004 mais il n’avait pas gagné d’étape. Une étape après laquelle il courait depuis longtemps « C’était presque devenu obsessionnel, en 2005, 2006, 2007, 2008, je faisais des échappées, des places, mais je ne gagnais pas ». Une victoire sur laquelle il a encore du mal à réaliser de l’avoir gagné. « Cela ne devait pas arriver ce jour-là. On avait une minute à 50 km de l’arrivée, il y avait de grands boulevards, du vent. Normalement ça ne se fait pas. Tactiquement, sur le moment, c’est calculé. C’est la période où je réfléchissais beaucoup en course. ». 3 jours plus tard en direction de Saint-Girons, il sera dans la bonne échappée mais se fera piéger par Luis Leon Sanchez qui l'emportera estimant que ce n'était pas à lui de suivre car il en avait déjà gagner une.
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (1/12) : Championnat de France 2004
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (2/12) : Tour de France 2004