Thomas Voeckler est un coureur qui affectionne La Flèche Brabançonne. Un parcours qui lui sied à merveille, une météo printanière pour durcir la course si celle-ci fait ses caprices, ce qui n'est pas pour lui déplaire et enfin quelques monts pavés. Il a toujours aimé ces classiques du nord sans pour autant y réussir à s'y illustrer jusque-là. Sa précédente expérience sur la Flèche Brabançonne date de 2010 et y avait terminé 6e dans un groupe avec Philippe Gilbert. Son début de saison 2012 n'est pas mauvais mais il n'a pas encore levé les bras.
Une seule estocade suffit
En ce 11 avril 2012, la pluie a répondu présente et rend la route glissante et la course beaucoup plus difficile. La course est décousue comme souvent. Peter Sagan durcit le rythme dans un mont à 35 kilomètres de l'arrivée. Mais personne ne réussit à faire la différence et en haut on se regarde. Moment choisi par Voeckler pour porter son attaque. Il est pris en chasse par un petit groupe où on retrouve Vanendert et Devenyns entre autres. Mais le vendéen est parti dans un numéro. Il possède une minute sur un groupe de 8 coureurs qui n'arrive pas à lui reprendre le moindre temps. Au contraire l'écart ne fait que grandir.
Plus rien ne peut lui arriver
La présence de Freire dans le groupe de contre, très rapide en cas d'arrivée au sprint, désorganise la poursuite. Thomas dans son style atypique, langue tirée, grimaces, file vers la victoire. Il ne calera pas dans la dernière montée et s'impose avec plus d'une minute d'avance. Une magnifique victoire en solitaire, construite avec son équipe car Reza avait notamment attaqué avant que Voeckler ne passe à l'action. Une victoire qui tombe à pic pour "Ty Blanc" lui qui a fait des ardennaises son objectif. Il expliquera après la course "Aujourd'hui, avec la route glissante, c'était mieux de faire la course devant plutôt que dans le peloton. Les conditions étaient parfaites pour moi". Une victoire saluée par Oscar Freire, deuxième du jour "Le plus fort a gagné. Thomas a fait la course parfaite." Pourtant quand il est parti, il ne pensait pas forcément finir en solitaire " Quand j'ai attaqué, j'ai pensé que quelques coureurs m'accompagneraient. Mais je n'ai vu personne dans ma roue. J'ai donc insisté. Et tout s'est déroulé parfaitement. J'ai rapidement pris une minute d'avance. Et quand on prend cette minute, on sait que c'est très difficile psychologiquement pour les poursuivants "
Thomas Voeckler avec cette course a parfaitement lancé sa campagne de classique sur lesquels on reviendra dans le prochain article.
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (1/12) : Championnat de France 2004
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (2/12) : Tour de France 2004
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (3/12) : GP Plouay 2007
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (4/12) : Tour de France 2009
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (5/12) : Tour de France 2010
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (6/12) : GP Québec 2010
Les 12 travaux de Thomas Voeckler (7/12) : Tour de France 2011