Thomas Voeckler réalise en 2012 sa meilleure saison, on l'a vu dans les deux articles précédents. Mais il se présente au départ du Tour dans le mal. Un mal qui se situe au niveau des genoux et qui meurtrit le français dans sa chair. Sa participation était même incertaine. Comme chacune de ses victoires sur le Tour, Thomas profite d'une échappée. Une grosse échappée de 25 coureurs dans cette étape de haute montagne qui se termine en descente. Une échappée avec des costauds dont le maillot vert Peter Sagan.
Voeckler se pare du maillot blanc à pois rouge
Le groupe de 25 se disloque dans le col du grand colombier. On ne retrouve plus que 6 puis 4 coureurs. Avec Voeckler, on retrouve Luis Leon Sanchez, Michele Scarponi et Dries Devenyns. Voeckler engrange les points de la montagne au sommet du grand colombier et du col de richemond. Par conséquent avec 28 points, il est sûr d'endosser le maillot blanc à pois rouge de meilleur grimpeur. Le quatuor plonge donc dans la descente vers Bellegarde-sur-Valserine, lieu d'arrivée de cette 10e étape.
Un invité surprise
Les quatre hommes voient revenir de l'arrière un cinquième larron, le vétéran Jens Voigt à 9 kilomètres de l'arrivée. Dans le final on se regarde entre ces hommes et les attaques fusent. Devenyns en place une bonne et personne ne veut aller le chercher. Voigt sort à son tour et même scénario. Sanchez et Voeckler jouent au jeu du chat et de la souris. Celui qui craquera en premier, perdra le gain de l'étape. L'arrivée se situe en haut d'une petite bosse et tout est encore possible. Voeckler arrive enfin à se défaire de l'Espagnol et de l'Italien et revient assez facilement sur Voigt qui a fait un énorme effort pour revenir sur eux dans la descente. À 800 mètres, Voeckler se débarrasse à son tour de Voigt et dépasse Devenyns qui est au bout de lui-même. Un final très difficile où chacun lutte contre soi. Seul Scarponi semble en mesure de revenir mais Voeckler avait déjà fait un écart conséquent et tous ses adversaires ont buté dans le dernier faux plat.
Une victoire qui va totalement changer la face de son Tour de France. Il va passer d'un stade où il subit la course à celui où il vole littéralement vers un maillot blanc à pois rouge.
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