Le début de rencontre part sur des bases élevées avec du mouvement et de la fluidité de part et d’autres. L’adresse est au rendez-vous, mais progressivement la SIG commence à déjouer et laisse l’ASVEL d’un Strazel (6points, 3 interceptions) efficace des deux côtés du terrain prendre légèrement le large en fin de premier quart. Grâce à une filoche longue distance de Jean-Baptiste Maille en fin de période, la SIG reste au contact malgré quelques minutes plus brouillonnes.

 

Face à la rotation cinq étoiles des Lyonnais (Paul Lacombe, Antoine Diot, Charles Kahudi ou Ismaël Bako), les Alsaciens commencent à craquer, et suite à une faute antisportive punie par 3 lancers de Kahudi, puis un shoot assassin à 3 points de Paul Lacombe, l’ASVEL prend douze points d’avance (22-34). Malgré tout la SIG reste dans la partie grâce aux six points de Jean-Baptiste Maille, efficace dans une période creuse pour le siens. Suite à un temps mort pris par Tuovi, les Strasbourgeois se remobilisent et renversent la vapeur en mettant une grosse intensité, et en bénéficiant d’une belle réussite extérieure symbolisée par des paniers consécutifs inscrits par Wainwright, Bohacik et Colson. En l’espace de deux minutes, les deux équipes sont de nouveau à égalité et Strasbourg prend même l’avantage avant de rentrer aux vestiaires grâce à une petite douceur au buzzer offerte par Léo Cavaliere le jour de ses 25 ans !

 

Colson et Jefferson en mode MVP

Au retour des vestiaires, Jefferson lance les hostilités en plantant les cinq premiers points. Les Strasbourgeois produisent un basket intense et de qualité qui met à défaut l’ASVEL, et poursuivent sur leur lancée pour creuser progressivement l’écart (58-47). Dominateurs au rebonds, ils s’offrent plusieurs secondes chances, tandis que Brendon Jefferson réalise un festival avec 10 points dans le troisième quart, le tout ponctué d’un cross ravageur sur le malheureux Bako. Étouffé par une défense alsacienne bien en place, l’ASVEL doit cravacher pour marquer le moindre point et rester en vie alors que l’écart monte jusqu’à 14 points (72-58), le tout sans Moustapha Fall, touché au genou en début de partie.

Mais cette équipe a du caractère et du talent, et en l’espace de deux minutes, elle inflige un 9-0 pour revenir dans le short de son adversaire sous l’impulsion d’un Kahudi bestial (13 points). La SIG parvient cependant à garder un petit avantage, porté par un Bonzi Colson qui signe son record de points en Jeep Elite (29 points). Cependant l’ASVEL ne rend pas les armes. Sous l’impulsion d’un Thomas Heurtel inspiré (10 points, 11 passes), et surtout d’un Antoine Diot héroïque auteur de deux énormes shoots longue distance dans la dernière minute, ils mettent la pression aux Strasbourgeois. Ces derniers ne vont pas céder à la pression en assurant définitivement leur victoire sur la ligne des lancers francs. Porté par son duo de scoreurs Colson-Jefferson, la SIG s’offre une énorme victoire face à un ASVEL qui a manqué de consistance, en particulier dans le troisième quart-temps où ils auront pris un éclat fatal.