Toulouse FC-Montpellier HSC : Montpellier assure l’essentiel

Malgré l’horaire ingrat imposé par la ligue de football professionnelle pour cette rencontre (19h un vendredi en plein Toulouse), il ne fallait pas arriver en retard au Stadium ce soir. Car c’est seulement après deux minutes de jeu que l’international Marocain de Montpellier Younes Belhanda a ouvert la marque, bien aidé il est vrai par une défense toulousaine mystérieusement passive.  

En sachant que le TFC possède la meilleure défense du championnat et qu’il est très difficile de faire un résultat positif sur l’ile du Ramier, le parcage montpelliérain, bien rempli pour l’occasion, vit rapidement que son équipe avait réalisé le plus compliqué en ouvrant la marque.

Pourtant, malgré une domination dans le jeu imposée par les joueurs de René Girard, la première période fut très rythmée, et les toulousains, dans l’obligation de réagir, ont essayé tant bien que mal de livrer égale bataille avec les leaders de la Ligue 1. Ainsi, Tabanou adressa une belle reprise de volée saisit tranquillement par Jourdren (1ère), tandis que l’action la plus chaude du match coté Haut-Garonnais arriva après le but de Belhanda : Ninkov frappa au but une première fois, tentative repoussée de manière peu  académique par le gardien Héraultais dans les pieds de Tabanou, qui s’exécuta. Malheureusement pour le milieu toulousain, sa frappe  fut stoppée sur sa ligne par un montpelliérain. Montpellier et la chance du champion ? Possible.

La défense toulousaine a ainsi pas mal souffert en première période, souvent dépassée par la puissance physique de Giroud ou les multiples passements de jambes de Belhanda ou d’Utaka. Ahamada, sollicité à multiples reprises, fut tout son possible pour sauver les meubles et repoussa d’une main ferme une tête de l’attaquant montpelliérain qui prenait pourtant le chemin de la lucarne. Montpellier rentra aux vestiaires avec l’avantage au tableau d’affichage, fort d’une certaine fraicheur, fraicheur que les toulousains semblaient avoir perdu petit à petit.

Ahamada stoppe le pénalty de Giroud

En seconde période, les hommes de René Girard se sont contentés de gérer tranquillement le résultat, même si les quelques déboulés de Regattin sur le coté droit ont poussé la défense centrale montpelliéraine à se montrer bien plus tranchante qu’en première période. Mais le problème de Toulouse continue pourtant de manière incessante, et ce, match après match : l’absence d’un réel butteur, d’un tueur devant la cage adverse, handicape gravement le secteur offensif toulousain. Rivière a eu beaucoup de mal à se mettre en évidence, très peu approvisionné en ballons exploitables. Une fois passé le milieu de terrain, les solutions sont trop faibles et trop restreintes, et lorsqu’il y a des bons coups à jouer, c’est justement là que le bas blesse, le porteur du ballon ne choisissant pas la bonne solution.

Soulignons d’ailleurs les choix tactiques encore très décevants de la part d’Alain Casanova : son équipe menée 1 à 0 depuis la deuxième minute, il n’a pas hésité à laisser le seul Rivière en pointe, en laissant son deuxième attaquant Umut Bulut sur le banc. Malgré la physionomie du match, aucun changement tactique n’a pourtant était observé, alors que cela aurait pu être l’occasion d’associer les deux attaquants dans un système à deux pointes…  

Si on ne marque pas, il est vrai qu’il est difficile de revenir au score, score qui aurait pu être plus large, si Giroud avait marqué son pénalty accordé généreusement par monsieur Chapron pour une main involontaire de Tabanou dans la surface (notons par ailleurs une fois de plus le grand match réalisé par monsieur Chapron, bien souvent trop dépassés par les événements). Ahamada se coucha parfaitement sur le cuir et empêcha donc l’international français d’inscrire son 21ème but de la saison.

Mais Montpellier ne va pas chipoter. L’équipe était venu à Toulouse dans l’objectif de ramener un point à la maison, elle repart finalement avec les  trois dans la valise. Henri Bédimo ne s’en cache plus : il veut aller chercher le titre. Et il reste désormais quatre matches aux Héraultais pour montrer à tout un pays que l’on n’a pas besoin d’avoir des qataris à  sa tête pour être sur le toit de France.

Quant aux toulousains, après leur défaite la semaine dernière fasse à Evian, ils ont vu encore un peu plus leur chance d’Europe s’envoler, surtout si le Stade Rennais et Saint Etienne venaient à s’imposer dimanche. Mais finalement, n’est-ce pas mieux comme cela ? A quoi bon jouer la coupe d’Europe si c’est pour la galvauder ensuite ?

En attendant, Montpellier est lui certain de jouer la Ligue des Champions l’année prochaine, à défaut d’être pour le moment certain de finir champion de France …  

VAVEL Logo