Une histoire de penaltys. A defaut d'avoir vu du beau jeu lors d'un Caen - Lorient très fade, on aura au moins vu des penaltys. Si dès la troisième minute de jeu, c'est Caeen qui ouvre le score par l'intermédiaire de Nangis, le FC Lorient, sans aucune occasion de but jusqu'alors, va égaliser grâce à Jordan Ayew (23e). D'abord qui a obtenu le penalty, puis l'a transformé, en contre-pied d'un Rémy Vercoutre impuissant. Une histoire de penaltys ensuite confirmée en seconde période, durant laquelle les Normands vont de nouveau mener au score grâce à Mathieu Duhamel (photo, 53e), sur une main de Lamine Gassama, involontaire certes mais décollée du corps. Très fortement contestée par Benjamin Lecomte notamment, qui ira, quelques secondes plus tard, récupérer le ballon au fond de ses filets.
Vient alors le fait de jeu du match. A la 91e minute, Valentin Lavigne centre en retrait en direction de Fabien Robert, et Da Silva, coupable d'une main, ne se voit cette fois-ci pas sanctionné par l'arbitre de la rencontre. Frank Schneider n'a pas sanctionné, bien qu'ayant hésité, cette main, semblable à celle de Gerard Piqué lors du Classico, étonnant. Au coup de sifflet final, tous les lorientais se sont rués autour de l'arbitre, dont Benjamin Genton (ancien joueur et staff), remonté et furieux, et Yann Jouffre, se plaignant auprès des journalistes de BeIN sports. Un penalty non sifflé donc, qui fait repartir bredouilles des lorientais qui, inoffensifs, ne méritaient pas mieux.
Lorient passif et ronronnant
Si les groupes de supporters lorientais (Merlus Ultras notamment) était présents en nombre pour encourager les Merlus en Normandie, il semble que cela a été le seul groupe soudé du FC Lorient. Les joueurs, paraissant complètement dépassés à l'image de Benjamin Jeannot (remises à contre-temps, mauvais appels, mauvais contrôles), n'ont été dangereux que par le biais du penalty. Là où les séquences de jeu en une touche de balle sont normalement les bases du système, c'est un FC Lorient qui n'a joué qu'en ballons longs qui a tenté de dépasser le bloc de Caeannais qui quadrillaient bien le terrain. Triste donc. Les Merlus semblent peu en mesure, dans des jours comme ce samedi, de rester parmi l'élite, avec un jeu trop faible et des occasions très peu nombreuses (une demi-occasion en deux rencontres). Seul Jordan Ayew a été à son niveau en attaque, et a pu s'illustrer par son but. Le reste de l'équipe, trop brouillon, a été trop faible pour ramener quelque chose de Caen.
Les Caennais ont donc mérité leur victoire, de part leur solidité défensive et quelques actions qui ont réussi à solliciter Benjamin Lecomte. Une victoire qui devrait rassurer leur entraîneur Patrice Garande, au grand dam de Sylvain Ripoll.