En cette fin d'après-midi, l'OL n'a pu faire mieux qu'un match nul contre des Lillois regroupés. La solidité défensive de l'équipe d'Hervé Renard n'est plus à prouver et les Lyonnais n'auront pas réussi à trouver de solutions.

Enyeama impressionnant

Sur la fin de match le club rhodanien aurait pu prendre ses trois premiers points de la saison à Gerland. Mais que ce soit sur la frappe de Valbuena (85e) ou une tête de Yanga Mbiwa sur un coup-franc du même Valbuena (90e+3), Enyeama a été impérial. Et quand le portier Lillois était battu, ses montants étaient là pour le sauver (40e et 89e). C'est ce qu'on appelle avoir « la baraka ». Mais ces occasions à chaque fin de mi-temps, qui laisseront sans doute aux Lyonnais un goût amer, ne peuvent à elles seules cacher leurs manquements.

Jallet: « Pas de créativité »

Bien sûr, Nabil Fékir (rupture des ligaments croisés), par sa capacité à redescendre chercher les ballons, à apporter de la vitesse et par ses éclairs aurait pu changer le court de ce match. Mais cette absence, à laquelle le club devra faire face six mois au minimum, ne peut entièrement excuser la prestation Lyonnaise. Sous une pluie battante, il aura manqué du mouvement, de l'agressivité mais surtout de la créativité et de la justesse technique aux joueurs d'Hubert Fournier. Hormis cette fin de match où les Lillois ont baissé de rythme, l'OL « n'aura pas réussi à se créer d'occasions » comme l'a souligné Christophe Jallet.

Retrouver de la complicité offensive

Depuis le début de la saison, lorsque les Lyonnais jouent une équipe regroupée qui vient les presser haut, ils ne s'en sortent pas (ndlr Lorient, Rennes et Lille). Parfois par manque d'efficacité, mais surtout par manque de lien entre la défense et l'attaque. Les défenseurs se retrouvent balle au pied, sans solution, contraint de s'en débarrasser. L'absence de Nabil Fékir en est d'autant plus terrible pour le septuple champion de France. Pour l'instant, et ce malgré cette longue indisponibilité, Hubert Fournier a décidé de conserver son 4-4-2 en losange. Lyon peut jouer dans ce système sans Fékir mais alors, il faut absolument que Tolisso et Ferri, sur les côtés du losange, redescendent davantage chercher les ballons et qu'il y ait du mouvement entre les lignes. Lyon doit aussi jouer plus vite. Beaucoup plus vite. Mais il n'y arrivera pas tant que son trio offensif (Valbuena, Lacazette et Beauvue) n'aura pas trouvé de complémentarité. Pour l'instant, Valbuena est très en vue mais il ne trouve pas ses deux pointes. L’enchaînement des matches devrait faire du bien à Alexandre Lacazette, mais le déclic viendra surtout en retrouvant le chemin des filets pour le meilleur buteur du dernier exercice (27 buts). Beauvue doit lui apporter de la profondeur au jeu lyonnais et peser dans le domaine aérien. Mais en gagnant mercredi contre la Gantoise pour son grand retour en Ligue des Champions après trois ans d'absence, l'OL retrouverait de la confiance et pourrait définitivement lancer sa saison, enfin. Les supporters, pour l'instant indulgents, n'attendent que ça.

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Louise Dubernard
en STAPS, suivez moi sur Twitter @D_Louise_ Il ne faut pas être meilleur que tous les autres. Il faut être meilleur que ce que l on pensait pouvoir être. Ken Venturi