Rien ne va plus à l'OL. Et ce depuis plusieurs semaines déjà. Si les Lyonnais, qui ont encore perdu Rafael sur blessure, espéraient terminer l'année sur un tout autre résultat, l'envie n'était pas là cet après midi. En 5-3-2 inédit avec une défense centrale composée de Koné, Gonalons, Mbiwa, Lyon est une nouvelle fois passé à coté de son sujet, à l'image des lacunes de ce trio défensif. Dès la 10ème minute, David Durcoutioux voit son but refusé après une charge de Kader Mangane dans le dos de Bakary Koné. Répit temporaire puisqu'à la 32ème minute, Mohamed Larbi se joue de Maxime Gonalons, en grande difficulté aujourd'hui, avant de tromper Anthony Lopes. Larbi, très en vue ce soir grâce aussi à la fébrilité défensive lyonnaise, se permet même de doubler la marque sur une nouvelle erreur de Gonalons, pas aidé par ses coéquipiers (67e). Les Ajacciens qui auraient pu se mettre à l'abri plus tôt, mènent logiquement face à des Lyonnais complètement apathiques.
La dernière de Fournier ?
Ce nouveau naufrage devrait probablement condamner le coach Rhodanien, dont le discours ne semble plus passer auprès de son groupe. Hubert Fournier, auteur de choix parfois surprenants, comme cette défense à 5, ou ce remplacement de Henri Bedimo par Rachid Ghezzal. Mais si l'entraîneur a sa part de responsabilité dans la situation de l'OL, les joueurs ne sont pas exempts de tout reproches. Jamais les Lyonnais n'ont semblé pouvoir revenir au score, malgré ce but de Clément Grenier sur un centre de Ghezzal (72e), la faute à une pauvreté technique et un manque d'engagement.
Le retour en LDC, une obligation dans le nouveau stade
Cette absence de jeu collectif aura donc profité à des Ajacciens, sans complexes, qui terminent cette première partie de championnat sur une série de neuf matches sans défaite. Côté lyonnais, il faudra revenir après la trêve avec de nouvelles intentions dans le nouveau stade, et peut-être un nouvel entraîneur pour espérer revenir en Ligue des Champions dans un an. Avec le retour des nombreux blessés, rien n'est irrémédiable tant la Ligue 1 est pauvre, à l'exception du PSG. En tout cas, la place sur le podium n'est pas un choix pour le club du président Aulas mais une nécessité. Avec ou sans Fournier...