Un mercato précoce?
Samedi 7 Mai 2016, l'OL écrase Monaco 6 à 1, Ligue des champions dans la poche JMA s'enflamme et promet "1 à 2 recrues spectaculaires".
Toutes les conditions sont alors réunies pour vivre 3 mois de mercato intenses entre Rhône et Saône.
Et les manoeuvres démarrent dès les premiers jours de Juillet: Rybus (Terek Grozny), Mammana (River) et Nkoulou (OM) sont venus compenser les départs de Rose (Lorient), Koné (Malaga), Umtiti (Barcelone) et Bédimo (OM). Malbranque (Caen) et Labidi (Brest) font également leurs valises tandis que Moufi, Ngagioni et Del Castillo ont été respectivement prêtés à Sedan, Brest et au club récemment affilié à l'OL, Bourg-Peronnas.
On se dit alors que JMA a plus que jamais l'envie d'être celui qui ira titiller le PSG, club qu'il considéra un soir de mai 2016 comme "le champion du Qatar". Oui mais voilà...
Le flou
La vente de Samuel Umtiti compensée (au moins numériquement), il était alors temps pour le board des vice-champions de France de s'atteler au secteur offensif. Et force est de constater qu'entre camouflets et divergences de positions, tout n'a pas été rose.
Hatem Ben Arfa d'abord, malgré des déclarations publiques enflammées, une messagerie téléphonique saturée, refuse la proposition du président de l'OL qui avait bon espoir de l'attirer dans ses filets après une saison plus que réussie à Nice.
Roger Martinez ensuite, prometteur attaquant du Racing et d'accord avec le club rhodanien, file finalement en Chine. L'opération capote pour quelques millions d'€.
Et puis plus rien, d'un côté, un éxécutif qui avait mis la priorité sur une doublure à Lacazette et de l'autre un staff sportif qui envisageait un joueur pouvant évoluer sur tout le front de l'attaque. Résultat, au 31 août statut quo c'est la panique et les pistes se multiplient. 9, ailier, on s'en fout, on prend tout. Mais à trop jouer avec le feu, rien ne se concrétise et Iturbe - la piste la plus chaude parmi les 53952 possibilités évoquées en 24h - ne foulera finalement pas la pelouse du formidable outil.
Un échec?
Investir dans l'académie et générer des bénéfices est la stratégie de l'éxécutif lyonnais à moyen terme. Umtiti parti pour 25, ce sont Mammana 7M et Nkoulou, gratuit, qui posaient leurs valises dans le Rhône. Si Aulas vend ses produits, il n'hésite cependant pas à mette le prix et les moyens pour conserver ses meilleurs éléments. Tolisso, Lacazette, Gonalons, Ferri, Fékir, Lopes, autant d'éléments formés au club, et devenus cadres, qui rempilent pour cette saison 2016-2017. Le président lyonnais reconnait volontiers cette prise de position.
Le Parc OL (augmentation de 346 % des revenus de billetterie) et l'apport de fonds chinois à hauteur de 100M€ (dans un premier temps afin d'éponger la dette du stade) permettent au club de continuer à crédibiliser une démarche de club sain et d'envisager l'avenir financier avec sérénité. On ajoutera à cela 218,1 millions d'euros de recettes pour l'exercice 2015-2016 (+111% sur un an).
De l'argent oui, mais réinvesti? Le moins qu'on puisse dire est que la grogne des supporters s'est faite ressentir suite à l'échec de faire venir un joueur offensif avant la clôture du mercato.
Mais pas que, les multiples promesses d'Aulas n'ont pas été exaucées et on peut se poser la question sur la compétitivité d'un club qui veut revenir au top et concurrencer les meilleurs clubs européens.
Gérard Houllier, préssenti pour être le DS du club ne sera finalement que consultant extérieur au club. Antonio Pintus, venu révolutionner la préparation physique de l'OL, s'en est allé au Real Madrid après 3 semaines et l'OL a, faute de mieux, fait jouer la promotion interne. Enfin Florian Maurice au recrutement cumule les casquettes, maîtrise parfois l'entiereté de la chaine d'approvisionnement du club, mais il ne peut pas tout faire.
Alors, quelles ambitions?
L'effectif lyonnais va disputer pour la 2ème saison consécutive la Ligue des Champions, l'expérience acquise lors de la précédente campagne devrait être bénéfique pour cette jeune équipe. Dans un groupe où figurent la Juventus, Séville et le Dinamo Zagreb, l'OL fait figure de 3ème larron. A la différence de la saison dernière, l'OL ne part pas favori pour une qualification en 1/8ème de finale et cela pourrait donner une équipe décomplexée.
En L1, le début de championnat est mitigée : 2 victoires face à Nancy et Caen et 1 défaite désastreuse chez le promu, Dijon. Lacazette carbure à 6 buts en 3 matchs et sera opérationnel à la reprise bien qu'une blessure ait pu faire penser le contraire, Fékir lui continue de soigner son genou et peine à retrouver son meilleur niveau. L'objectif des lyonnais reste d'accrocher la seconde place qualificative directement en Ligue des Champions. Pour cela le club rhodanien devra se méfier de niçois, dont le mercato séduisant, laisse penser qu'ils pourraient jouer les trouble-fêtes. Ses autres principaux concurrents sont Monaco, Saint Etienne et Bordeaux (?).
Pour leur montrer qu'il faudra compter sur eux et faire taire les sceptiques dans ses propres rangs, l'OL devra commencer par dominer Bordeaux (10/09, 17h) et asseoir son statut de 1er favori derrière un PSG qui devrait être une nouvelle fois intouchable, au moins en L1.