32500 spectateurs présents au Vélodrome, interdiction de déplacement des supporters, 200 000 spectateurs dans les stades en moins par rapport à la saison dernière, on ne peut pas dire qu’il y ait eu un effet Euro 2016. Jean-Michel Aulas a avancé plusieurs explications et cela se résume en 3 points principaux :
- La conjoncture économique n’est pas bonne.
- La tarification n’est pas adéquate dans un certain nombre de stades.
- La programmation des matchs (19h en semaine par exemple).
Pas de déclarations tapageuses et un stade à moitié rempli, le Vélodrome s’annonce moins bouillant que les années précédentes et c’est par le biais du caillassage du bus lyonnais que la tension est montée. Aulas a déclaré avoir eu très peur et plusieurs joueurs auraient été choqués suite à ces débordements. On se demande alors si cela a choqué ou galvanisé les joueurs lyonnais.
Plus tôt dans la semaine, l’OL avait renoué avec le succès en l’emportant 3-0 face à une faible équipe de Zagreb, dont l’entraineur vient d’être limogé après une nouvelle défaite ce weekend. Alors pour cet « Olympico », Bruno Génésio avait pris la décision de reconduire son 3-5-1-1 avec comme seule modification dans le 11 Tousart en lieu et place de Gonalons, suspendu.
L'équipe : Lopes - Rafael Mapou Nkoulou Morel Rybus - Tousart Ferri Darder - Tolisso - Cornet
Avant de revenir sur le match, une dernière info :
- Aulas décide de faire appel face aux 4 matchs de suspension qu’a reçu Gonalons après son attentat sur Malcom.
Le terrain
Les lyonnais ont pris le jeu à leur compte dès les premières minutes et ont beaucoup tenté de combiner pour créer des décalages. Cela a abouti à plusieurs occasions très franches, Cornet d’abord qui sur un cafouillage voit le ballon franchir la ligne, ou pas.
Les images de la Goal Line Technology :
Darder ensuite pense marquer mais l’arbitre siffle un hors-jeu de position de Maxwel Cornet, le même Darder voit sa frappe déviée par Doria, puis Rybus frappe juste à côté et enfin Tolisso voit sa tête repoussée par la transversale alors qu’il était en position idéale.
Par la suite, un mélange de fatigue et de manque d’ambitions lyonnaises ont fait que l’OM s’est créé quelques situations qui auraient pu faire basculer le match (66ème, 73ème, 88ème, 90ème) mais l’OL tient bon et ramène un point du Vélodrome, qui laissera toutefois des regrets au vue de la physionomie du match.
Qu’est-ce qu’il a manqué ? La justesse. 26 tirs cadrés dans ce match mais seulement 2 cadrés.
Les notes
Lopes (6) : Rien eu à faire du fait de la rareté des frappes cadrées. Il ramène cependant 1 point en détournant l’occasion de Njie dans le temps addionnel.
Mapou (5) : Solide et sanctionné d’un jaune pour une grosse faute sur Njie, il manquera le derby le 02/10.
Nkoulou (5,5) : Mieux que ses dernières prestations, il aura fait le travail dans un contexte pas évident pour lui.
Morel (4) : Il a multiplié les relances hasardeuses et pertes de balle dans la relance de son équipe. Sobre défensivement.
Rafael (5) : De l’activité comme toujours mais un manque de justesse technique et de lucidité qui fait défaut.
Rybus (4,5) : Volontaire et appliqué, il n’est encore pas à 100% et cela se voit. Beaucoup de déchet.
Tousart (7) : Quel maturité ! Propulsé titulaire au Vélodrome, il a parfaitement rempli son rôle de sentinelle en coupant les lignes de passe et n’hésitant pas aller au duel.
Ferri (3) : Il court mais perd des ballons. Remplacé par Kemen (84ème) qui lui aussi perd des ballons. Karma quand tu nous tiens.
Darder (5) : Le facteur X de ce milieu de terrain. Sergi est très à l’aise, voit juste mais doit commencer à être décisif pour son équipe. Remplacé par Ghezzal (79ème).
Tolisso (6) : Capitaine, il eut plusieurs situations de frappe mais sans résultat. Au four et au moulin, il doit cependant marquer à la 63ème et aurait pu obtenir un pénalty en fin de match.
Cornet (4) : 18 ballons touchés, un but refusé et fait invalider celui marqué par Darder. C’est tout. Remplacé par Kalulu (89ème).
Et maintenant, c’est quoi le programme ?
Match contre Montpellier ce mercredi 21/09 à 19h. Un Parc OL qui verra les retours de Valbuena et Fékir et peut-être la première convocation de Jean-Philippe Mateta fraichement débarqué de Châteauroux afin de garnir un secteur offensif déserté ces dernières semaines.
Cette équipe réussit bien à Fékir, en témoigne son but marqué il y a 2 saisons après un une-deux splendide réalisé avec Gourcuff. Il ne serait d’ailleurs pas inutile de rééditer ce genre de bijou, l’OL ayant un besoin cruel de points après 3 journées de championnat sans victoire et une 9ème place au classement.