Les lyonnais sont de retour sur la pelouse du Parc OL pour laver l’affront de la première défaite subie à domicile 2 semaines plus tôt face à Bordeaux, 1-3. Et rien de mieux pour cela que de recevoir le MHSC de Loulou Nicollin qui donne des matchs souvent enlevés, en témoigne la moyenne de 5,3 buts inscrits par match sur les 6 dernières confrontations.
Les retours de Mathieu Valbuena et surtout Nabil Fékir dans le groupe donnent la possibilité à Bruno Génésio de modifier son 3-5-1-1 en un 3-5-2 qui permet à Fékir d’évoluer dans sa position préférentielle dès le coup d’envoi. A noter également la première titularisation de Mammana, en prévision de la suspension de Mapou pour le derby.
La compo : Lopes – Mammana Nkoulou Morel – Rafael Darder Tousart Tolisso Rybus – Fékir Cornet.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à l’exception de Lacazette, toujours blessé, et Gonalons, suspendu, cette composition commence à ressemble de très près au 11 type voulu par Génésio et rêvé par les supporters.
Le terrain
Malgré l’envie de mettre le pied sur le ballon, l’entame de match des lyonnais est poussive et ils se font cueillir à froid sur un ballon vertical, pour lequel Mammana et Nkoulou se gênent. Le tacle de ce dernier envoie directement Sanson au paradis, lui qui n’en demandait pas tant (4ème minute).
4 minutes plus tard et au grand dam de Laurent Nicollin et Frédéric Hantz, Varela expulse le jeune Morgan Poaty après un tacle litigieux, mais qui ne méritait certainement pas le rouge. 1ère titularisation en L1, 1er rouge après 8 minutes, pas de doutes le Parc OL marque les esprits.
Ensuite, les lyonnais déroulent et les situations s’enchainent mais la maladresse de Cornet, notamment, épargne les héraultais. Jusqu’à la 37ème minute et ce pénalty obtenu par Fékir après une belle passe de Darder entre 2 défenseurs. Dans ces cas-là, l’adage veut que le joueur qui a subi la faute ne se fasse pas justice lui-même. Mais lorsqu’on n’a pas marqué depuis Août 2015 et qu’on s’appelle Nabil Fékir, ce n’est pas un critère qui entre en jeu lorsqu’il se saisit du ballon pour aller défier Jourdren. Frappe croisée et assurance, tout y est et les lyonnais égalisent logiquement.
Ensuite Montpellier se liquéfie. Incapable de garder le ballon en infériorité numérique, ils se font rapidement mener suite à ce corner frappé par Rybus et repris par… Tolisso seul au point de pénalty et qui décroise parfaitement sa tête pour suprendre Jourdren, impuissant (42ème).
Mi-temps, Tolisso est interviewé et alors… scène surréaliste durant laquelle Geoffrey Jourdren, pas toutes les cases mises au bon endroit, vient interpeller le capitaine lyonnais pour lui demander des explications suite à l’expulsion de son coéquipier, face caméra.
La 2ème période ressemble à un chemin de croix pour les montpelliérains, et Fékir en profite pour y inscrire un doublé (57ème) après un beau une-deux avec Rafael, très actif et qui semble revivre dans ce dispositif.
Hantz a bien compris que ce match était perdu, il fera d’ailleurs sortir ses 2 stratèges, Boudebouz et le buteur Sanson, à l’heure de jeu.
Chauffé par Jourdren à la mi-temps, Tolisso répond, lui, avec classe et envoie une frappe de mule dans la lunette d’un Jourdren qui ne semblait pas avoir récupéré toutes ses facultés (71ème). 4 minutes plus tard, Cornet y allait de son petit but après une longue ouverture de Valbuena, venu remplacer Fékir 15 minutes plus tôt.
5-1, score final. Les lyonnais avaient pour objectif de mettre fin à une série de 3 matchs de championnat sans victoire et c’est désormais chose faite et bien faite, pas comme la tête de Jourdren.
Que retenir du match ?
D’un point de vue comptable, tactique (Génésio a pu faire tourner) et pour le goal average (+4), la soirée est parfaite. Mais jouer à domicile face à une équipe réduite à 10 dès la 8ème minute n’est pas réellement révélateur du niveau de jeu des lyonnais.
Cependant les retours à la compétition de Valbuena et Fékir ainsi que les premières apparitions en professionnel de Jean-Philippe Mateta et Mammana sont autant de motifs de satisfaction qui sauront pour le moment contenter les supporters lyonnais.
Les notes:
Lopes (5) : A peu près autant d'activité que lors du Championnat d'Europe cet été, sauf que là il va en chercher un au fond des filets.
Mammana (7) : Rapide, il effectue un retour stratosphérique sur celui qui a le même prénom qu'un personnage intégralement orange. Il a pu faire apprécier ses facilités techniques à plusieurs reprises.
Nkoulou (5) : Il manque encore de confiance et d’aplomb dans les tâches défensives, comme s'il avait subi le traumatisme d'évoluer une saison avec Rolando. Oh wait.
Morel (6) : Le sentiment du devoir accompli, Jérémy rentre chez lui dans son Kangoo rallongé, 5 vitesses, 110 chevaux et jantes Momo. Vous êtes dans votre jalousie, il est dans son jacuzzi.
Rafael (7) : Débordant d’énergie, il délivre une passe décisive pour Fékir après une belle combinaison et aurait même pu en ajouter une deuxième pour Cornet s’il n’avait pas été signalé hors-jeu, à tort.
Rybus (6) : Lui aussi y va de son assist pour Tolisso, actif il n’hésite pas à avaler son couloir malgré encore pas mal de pertes de balle. Il reste encore une énigme Rybus, vous l'avez? Remplacé par Ghezzal à la 72ème, anodin.
Tousart (7) : On a l’impression qu’il est là depuis toujours.
Tolisso (8) : Il enchaîne les prestations de classe et travaille ses statistiques avec déjà 5 buts inscrits depuis le début de saison. Vous avez dit Equipe de France A? Nous non plus.
Darder (6,5) : Joue juste et crée les décalages. Il disait cette semaine être milieu et pas attaquant, on a bien compris que les statistiques il s’en fiche. Dommage.
Fékir (8) : 17h40, la compo tombe et Fékir est titulaire. Un mélange d’appréhension et d’immense joie parcourt le cœur des supporters. 60 minutes plus tard et 2 buts à la clé, Fékir est remplacé par Valbuena. Du travail bien fait.
Cornet (5) : Enormément de pertes de balle et de mauvais choix tout au long de la partie, Maxwel donne du grain à moudre à ses détracteurs. Il y va cependant lui aussi de son but après une longue ouverture de Valbuena. Remplacé par Mateta à la 76ème, qu’on n’a pas vu.
Quizz : Vous n'êtes pas choqué de quelque chose? Réfléchissez bien...
Quoi??? Ferri n'est pas entré en jeu, Génésio remettrait-il 25 ans de conviction en cause? Réponses dans les prochaines semaines.
Et maintenant, c’est quoi le programme ?
Lorient, au Moustoir, Samedi à 17h. Les merlus ont seulement 3 points dans leur besace et comptent déjà 4 défaites en 5 journées. Ils auront probablement à cœur de bien faire devant leur public tandis que les lyonnais voudront confirmer leur regain de forme et se mettre dans les meilleures dispositions avant le match de Ligue des Champions à Séville, mardi à 20h45.