8 défaites en 14 matchs toutes compétitions confondues dont 5 lors des 10 premières journées de championnat, l’OL est au plus mal avant un déplacement périlleux à Toulouse.
Si Jean-Michel Aulas et le vestiaire soutiennent face caméra Bruno Génésio contre vents et marées, le club s’activerait discrètement et secrètement à lui trouver un successeur au cas où la situation venait à empirer, si tant est que cela soit encore possible.
Qui sont ces potentiels candidats ? Revue d'effectif
Le + côté
Manuel Pellegrini : Passé par River Plate, Villarreal, le Real Madrid ou encore Manchester City jusqu’à l’été 2016, son palmarès n’est pourtant pas digne du prestige des clubs par lesquels il est passé. 1 championnat d’Equateur, 2 championnats d’Argentine et 1 Barclays Premier League à son actif comme titres majeurs, cela sonne un peu vide pour le coach que l’on surnomme « l’ingénieur ». Cependant, réputé pour savoir faire jouer ses équipes, il constituerait un atout de taille dans le championnat de France et pour l’OL avec des joueurs comme Darder et Mammana qui deviendraient à coup sûr les pierres angulaires de son effectif.
Les hics : son salaire avoisine les 5M€/an, il est en poste en Chine et la volonté (ou non) d’Aulas à aller chercher un coach de renom qui voudra probablement les pleins pouvoirs sportifs.
Probabilité : 35%
Le + titré
Laurent Blanc : Sa dernière expérience au PSG a été couronnée de succès, au moins sur le sol national. 3 championnats de France (+ 1 avec Bordeaux), 2 coupes de France et 3 coupes de la Ligue pour ne citer que ceux-là, Blanc est un entraineur reconnu. Souvent critiqué par les médias, il a aisément rempli les objectifs nationaux mais n’a pas pu faire franchir ce palier en coupe d’Europe tant espéré par les dirigeants parisiens. Il est limogé contre 20M d’euros à l’été 2016.
Son salaire au PSG était estimé à 6M€ brut/an et nul doute qu’il devra revoir ses émoluments si le projet lyonnais le convainc.
Le hic : Il voudra amener Matuidi dans ses valises.
Probabilité : 40%
Le + exotique
Marcelo Gallardo : Coach depuis 2011, il est surtout connu de la Ligue 1 pour ses performances sportives avec l’AS Monaco au début des années 2000. Véritable maître à jouer de ses équipes, il s’applique désormais à reproduire ce qu’il aime : des équipes joueuses. Et cela lui réussit, champion d’Uruguay avec le Nacional en 2012, vainqueur de la Copa Sudamericana en 2014, il remporte un doublé en 2015, Recopa Sudamericana et Copa Libertadores (Equivalent de La Ligue des Champions sud-américaine).
Voilà comment il décrit sa philosophie de jeu : "Je cherche à asphyxier mes adversaires, à ce que mon bloc équipe aille chercher très haut l’équipe adverse. Et lorsqu’on récupère le ballon, il faut aller vite vers l’avant."
Son salaire est estimé à 2M€/an et son expérience passée en Ligue 1 est un atout.
Les hics : Son adaptabilité en Europe en tant que coach et à quelle place figure t'il dans l'esprit des décideurs lyonnais? Mystère.
Probabilité : 70%
Le + novice
Juninho Pernambucano : A la retraite sportive depuis 2014, Juninho, véritable légende de l’OL et de Gerland, n’a jamais caché son désir de devenir entraineur. Contacté par Jean-Michel Aulas à l’été 2014 pour remplacer Rémi Garde, il retranscrira pour RMC les propos du président lyonnais : «Tu fais partie des trois-quatre noms auxquels je pense. Nous revenons dans une semaine, dix jours (de Corée du Sud) pour rediscuter». Pas prêt et sans diplôme, il n’est finalement pas retenu. Décembre 2015, Hubert Fournier est viré pour mauvais résultats sportifs et le nom du brésilien est scandé dans les tribunes de Gerland mais là encore, il freine et dit : « Je sais juste qu’en 2017, je terminerai normalement mes diplômes de manager. A partir de là, pourquoi pas… Je sais que j’ai encore beaucoup de choses à donner au foot. »
Alors cette fois-ci est-elle la bonne ? Eléments de réponse : « Le jour où je vais revenir, la première semaine sera magnifique, tout le monde sera content. Mais la semaine suivante, seuls les résultats compteront. Ce n’est pas de la magie, il faut une relation, un staff, un effectif de qualité et responsable. Je vais revenir un jour, mais seulement si je m’en sens capable et s’il existe un projet de ce niveau-là. »
Son salaire est dans les cordes de l’O.
Les hics : son inexpérience et son statut d’icône peuvent être à frein à sa venue dans ce contexte particulier.
Probabilité : 20%
Le + lyonnais
Raymond Domenech : Véritable pilier de l’OL dans les années 70, Domenech était réputé pour sa hargne, ses tacles et son aversion des verts. 40 ans plus tard c’est pour ses frasques en tant que sélectionneur national qu’il est sous le feu des projecteurs. Il fait sa demande en mariage d’Estelle Denis après l’élimination à l’Euro 2008 et il subit un véritable fiasco à la Coupe du Monde 2010 avec l’affaire du bus à Knysna. Raillé pour sa communication, il se met à dos une grande partie des spécialistes sportifs et des fans de l’Equipe de France. Sinon, il vient d’être élu président de l’Unecatef (Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football), succédant ainsi à Joël Muller.
Sur le terrain et tactiquement ce n’est pas meilleur, le jeu proposé étant souvent poussif et en 2006 il doit s’en remettre au talent exceptionnel de Zidane tout droit sorti de sa retraite internationale.
Salaire abordable.
Les hics : Une image catastrophique pour l'institution OL et seulement 1 titre à se mettre sous la dent pour Raymond. 1 titre de Ligue 2 glané avec l’OL, l’année de la remontée en 1989.
Probabilité : 5%
Et sinon ?
D’autres noms cités pêle-mêle pour la succession de Bruno Génésio : Rémi Garde, Paul Le Guen, Bielsa. Enfin tout entraineur libre : Carrière, Ripoll, Courbis, Luis Fernandez, Jean-Michel Larqué, Pierre Ménès, Gnafron, Casimir, etc.