L’OL accueille Bastia et c’est le troisième match disputé par les lyonnais en sept jours après un déplacement à Toulouse puis à Turin en milieu de semaine. Après le fiasco guingampais, Génésio l’avoue en conférence de presse d’avant-match, les gones doivent une revanche à leurs supporters et dans cette optique, il reconduit un 4-4-2 qui n’a pas connu la défaite lors des deux dernières rencontres disputées.
Par rapport à la confrontation face à la Juventus, Gaspar qui fête sa deuxième titularisation en Ligue 1 mais sa première au Parc OL en remplaçant Rafael, suspendu, et Cornet qui prend la place de milieu gauche à Rybus, sont les seuls changements.
Le XI : Lopes – Gaspar Mammana Diakhaby Morel – Gonalons Tolisso – Ghezzal Cornet – Fékir Lacazette
33 500 supporters s’étaient déplacés au Parc OL et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont été courageux. Et je ne parle pas tant du fait que le match se déroula sous une pluie battante mais que le jeu proposé fut proche du néant.
Le match (ou presque)
On s’y attendait, l’OL a privé Bastia de ballons et a joué à sa main face à une équipe qui semblait résignée avant même de savoir le sort qui lui était réservé.
D’un point de vue statistique, l’OL a surclassé les coéquipiers du prix Nobel de la culture, Cahuzac.
Mais d’un point de vue football, c’est tout autre chose. Manque d’allant vers l’avant et de cohésion, esprit d’équipe à revoir, les lyonnais se sont longtemps compliqués la vie avant finalement de trouver la solution en obtenant un pénalty après une faute de Leca sur Ghezzal. Lacazette transforme (37ème) et marquer sur ce genre d’évènement est tout autant jouissif qu’apprécier les commentaires haineux et aigris des supporters adverses.
Après une première période médiocre, la deuxième fut carrément insipide alors même que l’OL évoluait à 11 contre 9 bastiais.
On pourrait commenter les expulsions de Leca ou de Cahuzac, du but contre son camp de Bentgsson à la 86ème minute ou de la réduction du score de Crivelli à 30 secondes de la fin mais cette prestation a aspiré l’âme des fidèles suiveurs de l’OL donc ce ne sera pas le cas.
Cela aura au moins eu le mérite de réveiller les corses, car il est certain que ce n’est pas par le jeu qu’ils auraient pu mettre en difficulté l’institution OL, qui aux dernières nouvelles, aurait récolté quelques 250 litres de miel dans les ruches avoisinantes le stade.
S’il vous prend l’envie d’aller faire un tour en corse à la mi-avril, soyez prévenus :
Vous avez un message............@OL @SCBastia !!!#OLSCB pic.twitter.com/ZH90d0l5Ph
— LPA l'émission (@LIBERTEradio) 6 novembre 2016
Du côté lyonnais, Génésio a passé 1 minute et 37 secondes à démolir ses joueurs et ça a quelque chose de jouissif. On retranscrit : « Vu la deuxième période, j'ai presque honte d'avoir gagné. C'est inacceptable. Nous avons bafoué le football et nous avons failli être puni plus gravement que cela aurait pu l'être ce soir."
3 points dans la besace d’un match que les fans de l’OL auront oublié dans 2 mois et qui pourraient compter au bout du compte, il y a pire comme honte. La honte c’est se faire éliminer contre Maribor, Odessa, perdre 4-2 à Dijon après avoir mené. Vous voyez ?
On passe également sur l’arbitrage, les supporters et suiveurs adverses le font mieux que moi mais après avoir étudié la question, nous pouvons faire un résumé rapide : Aulas, suce, paye, arbitres, pénalcazette, honte, avantagé. Tout y est, rien n’a été oublié.
Pour finir sur une note positive, il est dommageable que les bastiais n’aient pu terminer ce match à 11 car il est vrai qu’au vu de leur première mi-temps et à armes égales ils auraient eu toutes leurs chances au vu de leurs ambitions et de la qualité de jeu proposée. Non.
Les notes
Lopes (5) : Rien à faire et un but encaissé.
Gaspar (5,5) : Actif sur son côté droit, il a voulu se faire plaisir pour sa première titularisation au Parc OL. Dommage que ses coéquipiers n’étaient pas dans le même état d’esprit.
Mammana (6) : Rey de la anticipación, il a annihilé plusieurs occasions en coupant les lignes de passe. Il s’est appliqué à jouer propre.
Diakhaby (5) : Peu inspiré avec les pieds, il est néanmoins un atout non négligeable dans le domaine aérien et AURAIT même pu marquer. J’ai utilisé le conditionnel lors de ses 3 derniers matchs, j’aimerai pouvoir utiliser le passé.
Morel (4) : Appliqué défensivement, il n'a rien du latéral moderne en phases offensives. Perd le ballon sur le but bastiais. N'insiste pas, il faut partir Jérémy.
Gonalons (7) : Le meilleur lyonnais si on peut parler en ces termes dans un match pareil. Il envoie un patator du pied gauche sur l’équerre à la 72ème minute que n’aurait pas renié Michel Bastos (cœur sur Saint Etienne). Captain Max retrouve le rythme et l’OL en aura bien besoin.
Tolisso (5) : Il faisait probablement parti des joueurs ciblés par Génésio qui déclarait que certains devaient avoir la tête trop grosse. Mais il a beaucoup enchaîné - sauvé l’OL - et la trêve va lui faire le plus grand bien. Remplacé par Grenier (84ème) qui fait une bonne entrée (c’est dire).
Ghezzal (6,5) : Le joueur offensif le plus en vue, il aura beaucoup proposé et tenté. Suffisant pour 400K par mois? Remplacé par Darder (68ème), une bonne passe et c’est tout mais son agent trouve que c’est satisfaisant.
Cornet (2) : La rédaction refuse de s’exprimer car ce n’était pas du football. Remplacé par Ferri (75ème) qui, en tentant un cul rouge sur Bengtsson, provoque le 2ème but lyonnais à la 86ème minute. Formidable.
Les Cornet Winter Games #OLSCB pic.twitter.com/35H4Euy2Gm
— Yohan B. (@Y8han_B) 5 novembre 2016
Fékir (3) : Où t’es Nabil où t’es, où t’es Nabil où t’eeeees ? Son seul fait du match réside en l’expulsion de Leca et ce n'est pas très beau à voir.
Lacazette (4) : Un penalty et puis c’est tout. Nan, on plaisante on pourrait aussi vous faire un topo sur son nombre de penalties inscrits ces derniers temps mais ErwanDeMonaco et ChristopherDu13OM4Ever font cela mieux que nous. Ah si aussi, Alex a dit qu’à 11 contre 9 l’OL devait finir avec 4 buts d’écart. Le dire c’est bien, le faire c’est mieux.
Demandez le programme
C’est la trêve !!! Et qui dit trêve dit ennui mortel. Ceci dit, ça ne changera pas les habitudes récentes des lyonnais qui se coltinent l’ennui 180 minutes par semaine. Minimum. Prends ça toi le geek derrière ton PC, paquet de Tuc sur ta gauche, sopalin sur ta droite.
Cependant ces 13 jours sans Liguain ne seront pas de trop afin de s’aérer l’esprit car le match face aux corses a fait mal au crâne.
La suite
Lille – OL le 18/11/2016 à 20h45 et il faudra pas zozoter.