16h33 : le supporter moyen que je suis a depuis longtemps abandonné toute tentative d’un quelconque travail à fournir envers mes instances supérieures qui sont à mille lieux de comprendre l’état émotionnel dans lequel je me trouve.
Demi-finale retour de la Ligue Europa face à l’Ajax Amsterdam et malgré la "branlée" de l’aller j’ai toujours l’espoir d’un come-back de l’OL. Parce que finalement c’est ça être supporter, croire en l’impossible. Un peu comme on tente de nous faire croire que Rachid Ghezzal est un joueur professionnel de l’Olympique Lyonnais et que Maxwel Cornet a 20 ans et n’a jamais participé à un triathlon.
La bande à Nénèse culmine à 21 défaites cette saison, la dernière fois c’était la saison 82-83 avec 22 camouflets. On vous le dit, la saison de tous les exploits.
Une gestion de groupe approximative, une charnière centrale jamais trouvée, un bloc équipe désorganisé, des recrues au fond du seau, des cadres qui peinent à montrer l’exemple, on pourrait se dire que l’OL va mener sa dernière bataille d’un long chemin de croix au cours d’une saison où seule la petite coupe d’Europe aura entretenu des braises dans les âmes gones quasi éteintes.
Alors pourquoi y croire ?
Car l’OL a souvent su se sublimer pour renverser des situations ou mettre des claques au moment opportun. De mémoire de supporter je pourrais citer pêle-mêle Bruges, Zagreb, le Real Madrid, Brême, Lens, Monaco, et bien d’autres encore. Tu connais cette sensation qui te fait passer de la transpiration à la jubilation en passant par le claquement de c...ôte ? C'est ce soir.
Cette fois c’est l’Ajax et malgré la dose (4 en 1, vous l’avez ?) qu’ils nous ont mis à la Johan Cruyff Arena, nous sommes l’Olympique Lyonnais et le parc OL saura se transcender comme Gerland pouvait le faire à l’époque.
L’Ajax est une équipe joueuse et jeune. Une force mais aussi une faiblesse qui n’a que trop peu été exploitée à Amsterdam, probablement dû à un excès de confiance après un tirage qui aura épargné Manchester United aux gones.
Le message de JMA à ses joueurs à l’aube de cette confrontation a été largement diffusé et commenté sur les réseaux sociaux et je m’y identifie pleinement. Un peu comme ce qu’avait fait Licha à l’époque.
Maintenant c’est à Morel et consorts de museler les chiens fous de l’Ajax et même si on doit se faire sortir, faisons-le avec panache.
Alors que tu sois chez toi, au stade, dans un bar, dans ta voiture, sur le wifi du McDo, crois y, chante, pleure, cris, hurle, exulte car ce sont pour ces moments là qu’on vibre pour ce sport, qu’on est fier de représenter son club. Cela durera peut être que quelques minutes, mais elles sont précieuses. Un état qui te conduit à faire des choses irraisonnées comme aller au boulot avec ton maillot de l’OL sous la chemise, mettre une photo de profil de Genesio pendant 1 mois, payer un kebab à tous ceux qui ont fav' ton tweet dans le meilleur des cas. Casser la télécommande, taper dans les murs, renverser la table basse dans le pire. Alors oui on est con mais qu’est-ce qu’on y aime.
Allez l'OL !