Pendant que les négociations autour du cas Alexandre Lacazette font rage avec Arsenal, pendant que Corentin Tolisso est parti renforcer les rangs du grand Bayern Munich, on parle moins de Maxime Gonalons. Pourtant, le milieu de terrain récupérateur n’est plus un lyonnais depuis ce lundi 3 juillet. Anecdotique si l’on se réfère au nombre hallucinant de mouvements qui se passent sur le marché des transferts depuis des années, mais cela est quand même particulier pour un bientôt trentenaire qui avait débarqué au club à seulement 10 ans.
Le symbole de la période d'après les sept titres
A 28 ans, Gonalons s’est donc engagé avec l’AS Roma pour les quatre prochaines saisons. Dans la transaction, le club romain a déboursé 5 millions d’euros pour convaincre Jean-Michel Aulas de lâcher son capitaine emblématique, symbole de la réussite de la formation du club. Arrivé en 2000 de son petit club de Villefranche à même pas 11 ans, il aura effectué toute sa formation à l’OL. Intégré dans l’effectif professionnel en 2009 par Claude Puel, il avait alors mis deux mois pour passer d’un premier match en Ligue 1, à un but décisif sur la pelouse d’Anfield en Ligue des Champions, puis enfin à une première sélection en Équipe de France face à la Tunisie. Difficile de faire mieux.
Depuis ces débuts fastes, il n’a jamais été sorti du onze par les coachs successifs ayant posé leur fessier sur le banc des Gones. Ainsi, à force de disputer sa quarantaine de matchs par saison, la sentinelle du milieu de terrain lyonnais a atteint le total de 360 rencontres disputées avec l’OL. Un total énorme qui le place carrément dans le Top 10 des joueurs les plus capés de l’histoire du club, devant un monument ultime comme Juninho Pernamucano. L’Olympique Lyonnais perd donc là une véritable figure du club, symbole de la période qui a suivi les sept titres de champion de France consécutifs. Le joueur, forcément touché par ce départ, s’est fendu d’un communiqué pour tourner la page avec la communauté des Gones, et il viendra définitivement fermer le livre en faisant ses adieux définitifs lors d’un match au Parc OL en début de saison.
Position | Nom | Nombre de matchs | Période |
1 | Serge Chiesa | 541 | 1969-1983 |
2 | Grégory Coupet | 519 | 1997-2008 |
3 | Fleury Di Nallo | 494 | 1960-1974 |
4 | Yves Chauveau | 490 | 1964-1975 puis 1978-1982 |
5 | Aimé Mignot | 424 | 1955-1966 |
6 | Sidney Govou | 412 | 1999-2010 |
7 | Angel Rambert | 410 | 1960-1970 |
8 | Anthony Réveillère | 400 | 2003-2013 |
9 | MAXIME GONALONS | 360 | 2009-2017 |
10 | Juninho Pernambucano | 344 | 2001-2008 |
Un nouveau défi relevé
A 28 ans, il va donc connaître sa première expérience dans un autre club, et à l’étranger. Pour cela, il n’a pas choisi l’endroit le plus facile en rejoignant la Roma. La Louve est en quête d’un Scudetto depuis l’année 2001 et doit depuis se contenter de collectionner la place du con (Neuf fois 2e lors des 16 derniers championnats). Le milieu français aura donc fort à faire pour tenter d’apporter sa pierre à l’édifice d’un club qui se doit de passer un cap pour ne pas voir revenir à son niveau des équipes comme le Milan AC ou l’Inter.
Surtout que pour faire sa place dans le 11, la concurrence sera là aussi forte puisque actuellement, des bonhommes comme Nainggolan, Strootman, De Rossi ou Gerson postulent à une place dans l’entre-jeu. Si Gonalons voulait un défi de taille, c’est exactement ce qui va se présenter à lui. A voir maintenant s’il parviendra à franchir le palier ou non pour s’installer en Série A.