Le mercato à l’Olympique lyonnais s’active actuellement très fortement. Alors que les arrivées s’enchaînent, notamment aux postes d’arrières latéraux (Mendy, Marçal et probablement Tete), un dossier reste en suspens. Celui-ci, c’est celui de Maciej Rybus. Celui qui devrait normalement, dans l’esprit de Bruno Génésio, être le quatrième choix au poste d’arrière latéral, n’est toujours pas fixé sur son avenir. Tour d’horizon des options qui s’offrent au joueur polonais.
Partir : oui, mais où ?
Si Maciej Rybus devait partir, cela ne serait pas les options qui manqueraient. En effet, de nombreux clubs se sont intéressés au dossier de l’international polonais de l’OL. Fort d’un long passé en équipe de Pologne, le joueur aux 43 sélections est relativement réputé sur la scène internationale. Et sa réputation n’est nulle part plus forte qu’en Russie. Si le CSKA Moscou a semblé fut un temps tenir la corde pour le recrutement de Maciej Rybus, d’autres clubs russes sont rentrés dans la danse. Ce qui est certain, c’est que le latéral polonais privilégie Moscou. Comme il le confiait dans une interview, le cadre de vie moscovite est beaucoup plus attrayant pour lui que celui qu’il a connu au Terek Grozny. Et le contexte politico-sportif y est beaucoup plus simple. Tous les clubs de Moscou peuvent potentiellement prétendre à signer le numéro 31 de l’OL. Mais le Dynamo Moscou semble quelque peu distancé, alors que le Lokomotiv et le Spartak ont repris du terrain. C’est au moins une porte de sortie assurée pour le joueur de côté.
Et si Maciej Rybus ne rejoignait pas la Russie, cela ne signerait pas pour autant son arrêt de carrière ! Car il a également la côte ailleurs. Si l’hypothèse d’un retour au Legia Varsovie, le plus grand club polonais, ne semble pas à l’ordre du jour, c’est avant tout pour des raisons financières. Un retour en Pologne n’est absolument pas d’actualité. Mais les clubs anglais, eux, ont des moyens économiques bien souvent déments. Et c’est le cas d’Hull City. Entraîné par un russe – il n’y a pas de hasard –, les tigres sont très attirés par le profil de l’international polonais. Et, bien qu’en deuxième division anglaise, le projet ambitieux des dirigeants ne laisse pas Maciej Rybus de marbre. D’ailleurs, ce dernier s’est même renseigné concernant ses perspectives en Angleterre. Ce qui est sûr, c’est que Maciej Rybus a de nombreuses portes de sortie. Mais porte de sortie sous-entend sortie. Or, il n’est pas sûr que Maciej Rybus souhaite partir.
Rester : pour faire quoi ?
Le dossier Maciej Rybus à Lyon est très compliqué. Si celui qui est utilisé en latéral gauche à l’OL n’a jamais craché sur le maillot, c’est sa relation avec Bruno Génésio qui le menace fortement. En effet, le courageux numéro 31 a osé dire tout bas ce que nombre de personnes pensent tout haut : Bruno Génésio est un entraîneur réputé pour être frileux, qui répugne à aligner dans son onze un latéral un peu trop offensif. Mais il n’a cependant pas critiqué Génésio en tant qu’homme, ni même en tant que tacticien. En effet, il y a des possibilités de reconversion à un autre poste pour l’international polonais.
Car si Génésio répugne à aligner Rybus en tant qu’arrière gauche, Maciej peut espérer se reconvertir en tant qu’ailier sous les ordres de Bruno Génésio. Et même pourquoi pas à évoluer sur le couloir d’un hypothétique 3-5-2. Il ne faut pas oublier que Maciej Rybus a été formé en ailier droit « à la Robben », pour reprendre l’expression que consacrait alors Ljuboja. Et avec le départ non remplacé de Rachid Ghezzal – si l’on considère l’arrivée de Bertrand Traoré comme compensant le débart de Valbuena – alors Maciej Rybus pourrait avoir un coup à jouer en tant que suppléant dans un couloir. Rôle qu’il pourrait également accomplir sur l’aile gauche, jouant la doublure expérimentée de Memphis. De même, il pourrait également dépanner au milieu du terrain, comme il l’a déjà fait à de multiples reprises au Terek Grozny. Nombre d’options qui montrent qu’un départ de Maciej Rybus est loin, très loin d’être acté.
Se montrer
Le principal problème de Maciej Rybus est qu’il lui faut se montrer. Si comme Grzegorz Krychowiak, il n’a pas perdu sa place au sein du groupe polonais, c’est plus dû à son statut qu’à son temps de jeu. Les deux joueurs sont une part essentielle du groupe de la Pologne, totalisant plus de 80 sélections à eux deux. Surtout ; même si cela ne transparaît pas forcément sur le terrain ; Maciej Rybus est quelqu’un de charismatique, et dont le contact avec les plus jeunes joueurs est unanimement apprécié, aussi bien par le coach, Adam Nawalka, que par ses coéquipiers eux-mêmes.
Il n’en reste pas moins que si Maciej Rybus a gardé sa place au sein du groupe Pologne, il a cependant perdu sa place de titulaire sur le flanc gauche de la défense. Et n’a absolument aucune chance de gratter une place sur les ailes, tant la concurrence à ce poste est rude. Pourtant, le nombre d’arrières gauches de haut niveau n’est pas pléthorique en Pologne. Ce qui montre que Maciej Rybus a avant tout besoin de temps de jeu. Il peut se rassurer en se disant qu’il y a peu de chance qu’il ne soit pas de l’aventure en Russie, si aventure il y a. En effet, dans le groupe de la sixième nation au classement FIFA, il fait partie des rares joueurs à ne pas avoir disputé l’Euro en France (pour cause de blessure) à être systématiquement présent. Contre le Kazakhstan fin 2016, il était d’ailleurs le seul dans ce cas de figure.
L’avenir de Maciej Rybus s’annonce riche en rebondissements et en émotions, surtout dans cette année pré-Coupe du Monde. Et peut-être que par leurs localisations, les clubs russes ont un bon coup à jouer !