Le score est lourd et reflète la domination des guerriers du vars tout au long du match qui s'est soldé par 43-20 grâce a une deuxième période de très haut niveau. A l'image du fantastique pilou-pilou raisonnant dans l'Allianz Riviera, les varois ont retrouvés du coeurs.
Mené d'un Sir Jonny Wilkinson impérial et imperméable aux critiques qui ont suivi son erreur fatal de la semaine dernière contre Grenoble, le RCT s'est qualifié avec la manière pour les quarts de finale de la H Cup. Du travail patient et bien fait. Avec une mêlée ultra-conquérante et un pied gauche royal de "Wilko" qui a inscrit 23 des 43 points toulonnais, les Varois se sont rassurés après leur déconvenue à Mayol en championnat.
Les choses auront tout de même mis du temps à se décanter pour le tenant du titre. Il faut dire que les Blues de Cardiff n'étaient pas venus à Nice pour faire du tourisme. Mais bien pour embêter les Varois et pourquoi pas leur chiper la première place. A mi-temps, les cinq pénalités de Jonny Wilkinson permettaient au hommes de Bernard Laporte de mener d'une courte tête (15-13). Meilleur dans pratiquement tous les secteurs de jeu Toulon n'avait pourtant pas réussi à concrétiser ses actions offensives intéréssantes. Solides en mêlée fermée, les Toulonnais ont bien récupéré des ballons. Mais ont eu du mal à prendre l'axe et les intervalles sur les extérieurs. La faute à une défense galoise inversée qui fut bien souvent à la limite du hors-jeu.
Le carton jaune précoce de l'ailier Czekaj (8e) et la supériorité numérique qui en découlait auraient du permettre au RCT de se créer de réelles occasions. Au final, Cardiff sera sanctionné de quatre cartons jaune ! Les Rouge et Noir ont au total obtenu 15 pénalités au terme des 80 minutes. Les Gallois ne pouvaient pas lutter dans de telles conditions. Même le Lion Leigh Halfpenny a semblé un ton en-dessous par rapport à ses performances habituelles.
Pourtant, les Blues allaient même se payer le luxe de marquer le premier essai du match après un cafouillage de Mitchemm (35e, 12-13) et plonger les hommes de Laporte dans le doute. Mais c'est en moins de dix minutes et après un discours probablement très éfficaces de Bernard Laporte, à la reprise, que Toulon a mis le doigt sur l'accélérateur. Trois essais entre la 43e et la 50e pour mettre fin à tout suspens (36-13). Grâce à son huit de devant (trois essais de pénalité obtenus) et notamment à la performance d'Andrew Sheridan, monstrueux pour son retour sous les couleurs de la rade. Toujours grâce à sa mêlée, le RCT a décroché le bonus offensif à la dernière minute. Toulon devra aller chercher son quart à domicile la semaine prochaine contre les Ecossais de Glasgow. En tout cas, les guerriers de la rade ont, au moins temporairement, fait taire les critiques qui pleuvaient sur le var, chose inhabituelle.