Rory McIlroy, déjà vainqueur de l'US Open 2011 et de l'USPGA 2012 avec la même maestria, ajoute une nouvelle ligne majeure à son palmarès. Il remporte cette fois-ci le British Open, le majeur dont tout golfeur britannique rêve secretement d'accrocher, McIlroy ne dérogeant pas à cette règle.

Il aura en fait durant ce tournoi fallu se rendre très vite à l'évidence face à la domination du nord-irlandais qui dominait le tournoi de six coups à l'issue du troisième tour. L'intérêt de ce dernier tour, sauf catastrophe, pour McIlroy ne devait se situer que dans l'attribution des places d'honneurs.

Jamais Rory McIlroy n'aura réellement été mis en difficulté !

Ce dernier tour fut donc logiquement un peu moins marquant, McIlroy se contentant de gérer intelligemment son avance, sans jamais paniquer même au moment où un Sergio Garcia, épatant, se rapprochait à deux coups. Une intelligence rare à cet âge, lui permettait de gagner en "assurant".

McIlroy sera auteur d'un 71 (-1) de loin la plus mauvaise carte des 10 meilleurs du tournoi sur ce dernier tour. Il y a en effet, une différence de stress entre la gestion d'un score élevé et l'obligation de revenir de très loin, impliquant parfois une prise de risque trop grande. Celui qui est en avance est toujours avantagé.

Cette victoire toute en maitrise permet à McIlroy de devenir le troisième golfeur de 25 ans à remporter trois majeurs après Jack Nicklaus et Tiger Woods soit les deux plus gros palmarès de l'histoire de golf. Cette phrase suffit en elle même à montrer de quel bois est fait ce jeune golfeur parfois étonnant de facilité.

Le père de Rory pourra être content !

Si il y en a un qui peut s'estimer heureux de cette victoire, c'est bien le père de McIlroy qui, il y a dix ans avait parié à un bookmaker que son fils remporterait le British Open avant ses 26 ans.

Sergio Garcia encore raté, Rickie Fowler prend date !

Derrière le nord-irlandais, on retrouve Sergio Garcia, éternel second qui échoue encore dans sa quête d'un majeur. Auteur d'une superbe journée à - 6 (66), "El Nino" à longtemps laissé penser qu'il avait les moyens de revenir. Malheureusement, une prise de risque trop élevée sur certains trous du retour auront empêché cette remontée. L'Espagnol, déjà deuxième de l'Open britannique en 2007, en ajoute une nouvelle. A 34 ans il reste toujours en chasse de sa première victoire en majeur.

Sergio Garcia encore deuxième mais perdant magnifique|theaustralian.com

Accompagnant Sergio Garcia en deuxième position, l'Américain, Rickie Fowler, 25 ans prend date et confirme encore un peu plus le niveau affiché cette saison. Cinquième du Masters en 2014, le jeune homme considéré jadis comme "un golfeur marketing" n'en finit plus d'accrocher les places d'honneur. Il lui manque cependant encore un peu de régularité dans le jeu de fer et la gestion des moments à enjeux.

Rickie Fowler plus qu'une image, un potentiel|golfweek.com

Des grands noms dans le top 10 dont Victor Dubuisson !

Derrière ces trois là, le top 10 est d'une très belle densité en terme de joueurs à fort potentiel.

Parmi ces golfeurs, le très expérimenté Jim Furyk, excellent quatrième et auteur de la plus belle carte du jour (65) à égalité avec Marc Leishman, l'Australien (cinquième au final) et l'Irlandais Shane Lowry (neuvième au final).

Jim Furyk prime à l'expérience|golfweek.com

Adam Scott, le numéro un mondial australien confirme que sa place au ranking planétaire est totalement méritée avec une belle cinquième place. Sur ces quinze derniers majeurs disputés, Scott à fini neuf fois dans les dix premiers. Une régularité exceptionnelle à saluer.

Adam Scott prime à l'extrème régularité|thenewyorktimes.com

A retenir aussi dans ce top 10 le beau retour dans le top 10 d'un autre nord-irlandais excellent 9ème, Graeme McDowell qui était loin au dela de la 30ème place à l'issue du deuxième tour.

Graeme McDowell toujours aussi bon les derniers tours|golfweek.com

Victor Dubuisson fût un peu moins en verve ce dimanche reculant de la cinquième à la neuvième place. Le Français pourra néanmoins nourrir des regrets quant à sa qualité au putting. En effet, beaucoup de bogeys évitables et d'occasions ratées de birdies voire d'eagles faciles et quand on sait qu'il ne termine qu'à sept coups de McIlroy. Dubuisson, 21ème mondial ce lundi, vainqueur fin 2013 de l'un des tournois les plus importants du circuit européen, finaliste en 2014 du championnat du monde de match play et dores et déjà qualifié pour la Ryder Cup est l'un des golfeurs européens les plus en vue actuellement et nul doute que son nom s'inscrira bientôt un peu plus dans l'histoire de ce sport et peut être aussi du sport français.

Dubuisson grandiose|lequipe.fr

Beau finish de Bourdy !

Concernant l'autre français engagé ce dimanche, Grégory Bourdy à signé une très belle carte de 70 pour revenir dans le par total. Il termine son 5e British Open à la 47e place finale.

Top dix final du British Open
1 Rory MCILROY 25 ans Irlande du nord 271 - 17
T2 Sergio GARCIA 34 ans Espagne 273 - 15
T2 Rickie FOWLER 25 ans États-Unis 273 - 15
4 Jim FURYK 44 ans États-Unis 275 - 13
T5 Marc LEISHMAN 30 ans Australie 276 - 12
T5 Adam SCOTT 34 ans Australie 276 - 12
T7 Charl SCHWARTZEL 29 ans Afrique du sud 277 - 11
T7 Edoardo MOLINARI 33 ans Italie 277 - 11
T9 Graeme MCDOWELL 34 ans Irlande du nord 278 - 10
T9 Shane LOWRY 27 ans Irlande 278 - 10
T9 Victor DUBUISSON 24 ans France 278 - 10
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