Fantomatiques en première période avec une défense loin d'être à son niveau habituel (42 points encaissés), mais également un terrible 2/12 à longue distance, l'ASVEL était en mauvaise posture au bout de vingt minutes. Dans le secteur intérieur, les absences combinées de Kaba, Nelson et Ajinça ont profité à un Moussa Diagne étincelant durant un premier acte où il aura été dominateur, et bien servi dans la peinture, notamment par l'international français Andrew Albicy. Mais une fois ressorti des vestiaires après le break de la mi-temps, le public lyonnais va s'enflammer.
Kahudi plus incandescent que jamais
Sur la première possession, Kalnietis envoie le premier signal en se jettant tel un mort-de-faim pour récupérer un ballon destiné à sortir en touche. Derrière, Amine Noua montre la voie en rentrant un panier longue distance histoire de réchauffer l'ambiance. C'est alors que Charles Kahudi sort son costume de super-héros, le brassard de capitaine fièrement vissé au bras.
Un premier panier primé, puis un deuxième, puis un troisième, le tout suivi d'une pénétration. Menée de 10 points, l'ASVEL reprend le dessus en collant un sévère 16-0 à la formation andorrane, ce qui permet alors d'oublier vingt premières minutes brouillonnes. Afin de clôturer cette parenthèse enchantée, Kalnietis ira même bloquer une tentative à trois points.
Intenable sous le cercle, Moussa Diagne met en difficulté la fragile raquette rhodanienne, et un semblant d'adresse extérieure retrouvée permet aux Andorrans de tenir la distance. Même si Captain Kahudi poursuit son one man show, terminant le quart-temps à 18 points, soit...18 de plus qu'en première période! Grâce à une confiance et une adresse retrouvées, ainsi qu'une alternance entre jeu intérieur et extérieur beaucoup plus équilibrée, l'ASVEL vire en tête à l'aube du dernier quart.
La meilleure défense d'Eurocup retrouvée
Dès son retour sur le parquet en début de période, Miro Bilan entraine la cinquième faute de Jerome Jordan, et va surtout faire de la raquette son terrain de jeu en ayant un impact positif autant offensivement que défensivement. Dominateur en première période, Diagne n'est plus que l'ombre de lui-même. Le Morabanc Andorra en général est en panne sèche, mais reste dans la partir grâce aux nombreuses pertes de balles évitables des hommes de Zvezdan Mitrovic. Suite à une tentative longue distance réussie par Dylan Ennis, le Morabanc va même revenir à deux petits points dans le money-time.
La fin de la partie sera donc étouffante, l'ASVEL se procurant les opportunités de tuer le match, mais sans conclure, à l'image d'un triple raté burlesque sous le cercle signé Kalnietis et Bilan. Finalement, dans le sillage d'une défense intraitable, AJ Slaughter se chargera de signer une banderille décisive à 11 secondes de la fin pour valider définitivement le succès lyonnais, 79-75.
Malmené durant 20 minutes par l'une des meilleures attaques de la compétition, l'ASVEL a su réagir en fermant les vannes lors de la deuxième période pour aller chercher un succès déterminant dans cette première manche. Ainsi, les hommes de Mitovic ont un joker, et iront en Andorre sans pression puisqu'en cas de défaite, la manche décisive se jouera à Lyon la semaine prochaine. L'ASVEL a donc son destin entre ses mains dans ce quart de finale.