Nantes n'a pas craqué, Nantes n'a pas cédé comme face à Toulouse, Saint-Etienne ou encore Nice. C'est certainement là où la rencontre a basculé. Restant sur deux défaites consécutives en championnat, la bande à Der Zakarian devait s'imposer cet après-midi contre Lorient qui restait sur sept rencontres sans défaite. La tâche était ardue et elle l'a été. 

Dès la 3ème min, les canaris se mettaient en évidence et Serge Gakpé pas assez opportuniste ne pouvait reprendre un centre fort d'Alejandro Bedoya. Le Togolais qui, cinq minutes plus tard trouvait la barre transversale d'un Chaigneau battu sur la tête de l'épervier (9e). Dans une ambiance chaude, Nantes était à deux doigts de se faire surprendre, sur une mauvaise remise de la tête d'Alhadur, mais Riou se montrait plus incisif qu'Aliadière (14e). La rencontre s'intensifiait, les 22 acteurs allant d'un but à l'autre. Le plus remuant du côté des merlus se nommait Jérémie Aliadière, qui ouvrait trop son pied sur un magnifique service de Raphaël Guerreiro (24e). L'ancien caennais qu'on retrouvait quelques instants plus tard, son tir passait néanmoins largement au-dessus (27e). Après dix minutes sous-tensions, le FCN remettait le pied sur le ballon et Alejandro Bedoya peu en vue, reprenait un centre de Serge Gakpé, son coup de tête passait au ras du poteau (32e). Le jeu devenait haché, entre les deux formations très remuantes depuis l'entame. La fatigue commençait à se faire sentir, à l'image de Kevin Monnet-Paquet éliminant Alhadur et Touré, mais son centre fort devant le but ne trouvait personne (41e). Le score ne bougeait plus jusqu'à la pause. 

Au retour des vestiaires, l'intensité baissait d'un ton, même si Serge Gakpé actif mettait à contribution Chaigneau (53e). Il fallait attendre l'heure de jeu pour voir clairement Lorient prendre le jeu à son compte, se montrant de plus en plus dangereux devant la cage de Riou. Aliadière encore lui tentait d'alerter Aboubakar seul devant le but (61e) avant que ce dernier oblige Rémy Riou à sortir une belle claquette sur une frappe surpuissante (64e). Le portier jaune et vert, impérial dans la foulée sur un nouveau duel avec l'attaquant merlu (65e). L'orage passé, Issa Cissokho débordait sur son côté droit et obligeait le retour d'Ecuele Manga devant Johan Audel (67e). Puis Gakpé, envoyait un missile des trente mètres, qui contraignait Chaigneau à sortir une parade exceptionnelle (73e). L'entrée en jeu de Bangoura et de Bessat, allait redynamiser l'attaque nantaise. Un choix tactique payant pour Michel Der Zakarian, les deux intéressés se mettait immédiatement en évidence à la 76e sur un centre du Guinéen qui ne trouvait pas la patte gauche du milieu nantais. Dans les dix dernières minutes, la tension atteignait son paroxysme. Le public poussait les locaux, les vagues jaunes déferlaient sur une défense lorientaise au bord de la rupture. Djordjevic presque inexistant depuis l'entame, était à un millimètre de reprendre un tir de Gakpé aux abords de la surface (87e). Le capitaine nantais qui ne le savait pas encore, mais qui allait être décisif deux minutes plus tard. Sur un long ballon de Cissokho, l'international Serbe déviait le ballon dans la course d'Ismaël Bangoura qui reprenait instantanément de volée et trompait la vigilance du portier lorientais (1-0, 89e). Le public exultait. Cependant, à Nantes on n'aime se faire peur. Dans le temps additionnel, M.Ennjimi l'arbitre de la rencontre sifflait une faute inexistante de Lucas Deaux rentré en jeu sur Raphaël Guerreiro aux vingt mètres. Tension dans le stade, Jouffre au ballon. Mais le milieu des merlus envoyait le ballon sur la barre, derrière Nantes se dégageait et finissait finalement à l'emporter de justesse.

Ce fût laborieux, victoire acquise dans la douleur et qui permet au FCN de retrouver la 5ème place au classement avec 32 points au compteur. Quant aux Lorientais, ils restent scotcher à la 11ème place et concèdent leur première défaite en championnat depuis la 12ème journée et un revers à Paris (4-0).